23 mai 2007

Vive la vie !

L’Australie meurt de soif, l’Amérique meurt de graisse, la Chine meurt de vieillesse, l’Irak meurt de folie meurtrière, le Moyen-Orient meurt de guerre civile, la Russie meurt de peur, l’Algérie meurt d’assoupissement, l’Afghanistan meurt drogué, le Nunavut meurt de chaleur, l’Europe meurt d’ennui, l’Afrique meurt de faim, de maladie et de corruption, la Malaisie et la Corée du Nord meurent d’effroi, la mer meurt de réchauffement, la Terre meurt de pollution.

16 mai 2007

Le Parti Socialiste a perdu le Nord

A peine Nicolas Sarkozy a-t-il été élu que les caciques du Parti Socialistes sont montés au créneau pour dénoncer l’Etat UMP monopolisant tous les pouvoirs et réclament à grands cris une future cohabitation, afin – disent-ils – d’équilibrer les pouvoirs, après l’avoir condamné fortement lorsqu’ils ont inversé le calendrier électoral en 1995 pour assurer au Président de la République une Assemblée Nationale cohérente. Que n’ont-t-ils reproché à Jacques Chirac de n’avoir pas tenu compte de la constitution des 80% des électeurs ayant voté pour lui en 2002 et d’avoir gouverné uniquement avec des affidés de l’UMP ! Et voilà que le nouveau Président de la République cherche à intégrer dans son futur gouvernement des membres de l’opposition ! Aussitôt des voix s’élèvent au Parti Socialiste (Hollande, Fabius et Guigou entre autres, et il y en aura d’autres bientôt) pour condamner ce procédé au nom de la « logique » des partis et de traiter – à mots couverts – de félons les socialistes qui acceptent d’intégrer le gouvernement!! Finalement, les socialistes reprochent à Nicolas Sarkozy de faire ce qu’ils reprochaient à Jacques Chirac de n’avoir pas fait. Décidément, rien ne fera changer ce Parti en perdition qui ne recule devant aucune contradiction dans ses discours au nom d’une idéologie aujourd’hui dépassée. Il existe de grandes chances pour que cela le mène à l’implosion… qui complètera la disparition du Parti Communiste, des Verts et de l’UDF ! Le paysage politique est décidément en plein bouleversement. Espérons que ce sera pour le plus grand bien de la Nation.

13 mai 2007

Amérique et énergie

L’aventure américaine de l’Irak trouve son réel prétexte dans l’opportunité que les américains ont perçue de mettre la main sur le pétrole iraquien. Implantés en Arabie Saoudite et dans les Emirats arabes depuis la guerre du Koweït, ils renforcent de façon considérable leur main-mise sur les ressources énergétiques et pétrolifères de la planète en envahissant l’Irak. Mais cela ne suffit pas à l’administration Bush. Sans que les médias n’en parlent vraiment, les américains s’implantent peu à peu dans tous les pays africains possédant des ressources énergétiques (Algérie, Niger, Nigéria, Gabon, Libye, etc…) où ils se trouvent, d’ailleurs, en concurrence avec la Chine. Quelle meilleure justification que la lutte anti-terroriste pour s’implanter dans un pays étranger ? Les attentats récents dans les pays du Maghreb, particulièrement en Algérie, vont accélérer l’implantation américaine et leur main-mise sur le gaz et le pétrole algériens. Le conflit politique permanent entre l’administration Bush et le Vénézuéla n’a pas d’autre explication que la convoitise américaine sur le pétrole d’Hugo Chavez. Gardant « sous le boisseau » leurs propres ressources énergétiques, les USA mettent, petit à petit, la main sur celles de la planète. Dans cette entreprise, les terroristes sont les alliés objectifs de l’Administration Bush et du lobby pétrolier américain.

07 mai 2007

Monsieur le Président,

Vous venez d’accéder au pouvoir suprême en France. Vous allez exercer ce pouvoir pendant cinq ans. Pendant votre campagne électorale, vous n’avez cessé d’insister sur la nécessité de rénover le jeu politique. Pour un Français comme tous les autres, rénover la politique ne veut dire qu’une seule chose : respecter ses promesses électorales. En dehors des jeux de partis, qui ne vont pas manquer afin de porter à l’Assemblée Nationale une majorité qui vous soutienne, la seule attente du peuple, comme à chaque élection, est le respect des engagements. En respectant les votres, vous rénoverez effectivement la manière de faire de la politique. Dans le cas contraire, il est à craindre que l’élan civique dont le peuple a fait preuve lors de cette campagne, et dont il attend d’être payé en retour, soit mort pour longtemps et que l’homme politique perde sa crédibilité sans espoir de retour. Votre responsabilité est donc grande car, finalement, il s’agit de la vie ou de la mort de la démocratie républicaine. Et le risque est grand, Monsieur le Président : vous avez tellement promis !

Paresseuse, la France ?

Lorsque l’on cherche des justifications dans les chiffres, on trouve toujours ceux qui vous conviennent ! La « paresse » des Français n’a jamais été un thème de la campagne, ni chez Sarkozy ni chez Royal. Par contre, le problème est la « quantité » de travail fournie par la France, d’une part parce que le nombre de chômeurs est trop élevé, d’autre part parce que le nombre d’heures travaillées est insuffisant (temps de travail faible, âge de la retraite avancé, nombre de retraités de plus en plus important). Mes propres sources de chiffres donnent les indications suivantes : en 2005, le temps de travail annuel s’établit à 617 h. en France, 677 h. en Allemagne, 736 h. en Espagne, 801 h. en Angleterre, 865 h. aux USA. On constate que les 40% d’écart entre la France et les USA correspondent exactement aux 40% d’écart entre les PIB par habitant de ces deux pays. En 1980, la France se situait au 5ème rang pour le PIB/habitant et au 17ème rang en 2005 (source OCDE). La croissance se mesure par la variation annuelle du PIB. Dans l’ensemble des pays occidentaux, seuls l’Italie et le Portugal ont une croissance inférieure à celle de la France (2,1% en 2005) (source INSEE).
On entend partout (en particulier chez les syndicats) que la productivité française est la meilleure du monde et qu’elle permet « d’absorber » les 35 heures. Nous venons de voir que la production totale est trop faible. Quant à la productivité horaire (quantité de travail fournie par heure et par travailleur), on trouve dans la littérature économique, les chiffres suivants :
Productivité horaire = 19,34 $ soit le 7ème rang des pays développés(Norvège : 28,15$).
Quant à l’antienne du « patrons tous pourris », en dehors de la démagogie grossière qu’elle porte, cette affirmation oublie le fait que la plus grande part de la production française et de l’emploi est due aux PME/TPE et que la très grande majorité des patrons de ces entreprises est compétente, intègre, et … en difficulté. Enfin, les grandes entreprises (du CAC 40) sont des entreprises qui réussissent sur le marché mondial et qui font, pour la majorité d’entre elles, la plus grande part de leur chiffre d’affaires en dehors de la France. Par contre, il est vrai de dire que ces entreprises perdent des parts de marché, ce qui signifie que « l’offre » n’est pas adaptée et qu’elle est moins performante que celle des concurrents. La France a donc deux problèmes majeurs : une production globalement insuffisante, une offre inadaptée (investissements et recherche insuffisants). Les Français ne sont pas paresseux : ils n’ont pas « inventé » les 35 heures dues à des technocrates idéologues parvenus au gouvernement. Par contre, globalement, la France est paresseuse et dépassée (ringarde ?).

02 mai 2007

Émile de Girardin, connais pas !

Qui connaît Emile de Girardin ? Homme politique du XIXème siècle, créateur du premier journal politique grand public, député de Bourges puis de Paris, il décréta une maxime qui est restée célèbre : « Gouverner, c’est prévoir ».
Qui a dit : « La meilleure façon de perdre une élection est de penser à ce que l’on fera après » ? Quel homme politique contemporain a dit cela ? Sûrement quelqu’un qui a oublié Emile de Girardin. Ou quelqu’un qui n’a pas vraiment envie de prendre le pouvoir ? De façon surprenante, il s’agit de DSK pressenti par S. Royal comme son futur Premier Ministre en cas de victoire aux élections présidentielles. Réfléchir à une stratégie et aux moyens de trouver la voie de sortie de l’impasse économique, industrielle, sociale, éducative dans laquelle la France est plongée, lui paraît prématuré à moins de 3 mois de l’entrée en action du futur gouvernement. S’agit-il d’une manière infantile de croiser les doigts pour conjurer le sort ? Ou son esprit est-il totalement accaparé par la recherche du meilleur moyen de discréditer l’adversaire de S.Royal au détriment d’une réflexion de fond sur la gouvernance de la France ? La tactique politicienne est-elle plus importante que la Politique ? Je crois plutôt que, comme d’autres, DSK y pense tous les matins en se rasant …