• Les camionneurs sèment la pagaille sur les routes au prétexte qu’ils exigent que le contribuable paie leur carburant. Car il ne peut pas en être autrement, les gouvernements européens n’ayant aucun moyen de faire baisser le prix du baril de pétrole. Le paradoxe énervant de cette situation est que le contribuable est appelé à payer pour faire vivre un moyen de transport qu’il juge, par ailleurs, polluant et dangereux. Qui peut nier que les autoroutes sont congestionnées par les poids lourds ? Qui n’a entendu, aux nouvelles matinales, les nombreux embouteillages causés par les accidents où un poids lourd est impliqué ?
• Les employés portuaires sont en grève pour protester contre le projet gouvernemental de donner au secteur privé la responsabilité de certaines activités de façon que les opérateurs maritimes n’aient plus à subir les disfonctionnements dus aux responsabilités partagées entre le public et le privé, ce qui multiplie les interlocuteurs, provoquant l’éclatement des responsabilités et, donc, les difficultés. Les ports français régressent régulièrement par rapport aux autres ports européens et mondiaux. Le Havre, premier port français, tient la quarante-septième place mondiale. Le choix de la CGT est de préférer se battre pour préserver le statut de fonctionnaire plutôt que pour sauver les emplois. Quoi de plus énervant ?
• Des évènements graves ont eu lieu à Vitry-le-François à la suite d’une altercation entre jeunes ayant provoqué la mort de l’un d’entre eux. Il devient maintenant une habitude d’enflammer un quartier lorsqu’une mort accidentelle ou non d’un adolescent se produit, quelles que soient les circonstances. La mort devient un simple prétexte pour déchaîner la violence gratuite. Un certain nombre de bandes de voyous sont à l’affût de ce genre de prétexte pour détruire, brûler, saccager. Ce qui est énervant, c’est que ces bandes sont sûrement connues des services de police et qu’il est difficilement compréhensible qu’elles courent toujours.
• La modernisation du RER est à l’ordre du jour depuis quelques semaines. Le RER B n’échappe pas à cette nécessité. Un projet de modernisation a vu le jour, qui nécessite de faire emprunter au RER B les lignes de la SNCF. Ceci implique que les conducteurs du RER suivent une formation pour être en mesure de rouler sur le réseau RFF. Que croyez-vous qu’il se passe ? Les conducteurs du RER se sont mis en grève au prétexte que cette formation leur était imposée ! On croit rêver …
• L’Irlande a voté NON au projet d’organisation européenne. Il serait plus juste de dire qu’une minorité d’Irlandais a voté négativement, si l’on tient compte de la forte abstention. Le journal Libération a donné la parole à quelques Français qui se félicitent de ce résultat (ce qui a été apparemment refusé à ceux qui le déplorent). Que peut-on lire ? « Ceux qui déplorent que 3 millions d’Irlandais aient choisi pour 450 millions d’Européens préfèrent remettre leur sort entre les mains de seulement 15.000 parlementaires ». Cet argument fait table rase de la démocratie parlementaire, jetant par-dessus bord la représentativité des Parlements. Les 15.000 parlementaires parlent effectivement et légitimement au nom des 450 millions d’Européens. On lit également ceci : « Tous ceux qui ont voté NON pour raison de traité illisible ont eu raison ». A qui fera-t-on croire que ceux qui ont rejeté le traité se sont donné la peine de le lire ? Le commentaire le plus fréquent de ceux qui se réjouissent de la situation est de clamer qu’il faut respecter l’avis du peuple Irlandais. Cela voudrait-il dire que le peuple Irlandais est plus représentatif que les parlements des autres pays européens qui, quoi qu’on en dise, sont représentatifs de leur nation ? Faut-il croire que le NON est plus démocratique que le OUI ? Les mêmes qui se réjouissent aujourd’hui auraient-ils, avec la même force, proclamé la nécessité de respecter la volonté d’un peuple s’il s’en était trouvé un seul qui, consulté par référendum, eut approuvé le OUI ?
• Toute une bronca de parlementaires en mal de sujets d’intérêt, semble-t-il, se révolte contre la suppression du numéro du département sur les plaques d’immatriculation des voitures. Certes, le sujet est d’une importance capitale. Comment, en effet, occuper les enfants pendant les longues heures de voyage pour le camping des Flots Bleus s’il devient impossible de leur faire réviser leurs départements ? Comment accepter que l’on ne puisse plus, au vue d’un 75, s’écrier « parisien – tête de chien ! » ? Il est visible que nos parlementaires savent faire la différence entre un sujet de cette importance et un vote sur l ‘amendement de la constitution qui ne rassemble que quelques dizaines de députés sur les bancs de l’Assemblée. Ça ne vous énerve pas ?
• La France est éliminée du tournoi de football européen. Et, bien sûr, la faute en revient exclusivement à l’entraîneur qui n’a pas su inculquer à ses joueurs la volonté de gagner. Personne ne semble vouloir incriminer les joueurs eux-mêmes, qui sont pourtant les principaux intéressés. Pourquoi ne pas dire que, si nous avons perdu, c’est parce que les joueurs ont été mauvais ? Ce n’est pas l’entraîneur qui court sur le terrain et frappe (ou essaie de frapper) le ballon avec ses pieds. Ce sont bien les joueurs qui sont en charge de cette « responsabilité » écrasante ! Ne faut-il pas chercher la cause dans le fait que le monde du football est pourri par l’argent, alors que celui des supporters l’est par la violence et le racisme ? Qu’est-ce que ce sport où les protagonistes gagnent des sommes indécentes simplement pour courir sur un terrain ? Qu’est-ce que ce sport où les joueurs se vendent entre clubs, comme de la marchandise, à des prix qui n’ont plus aucune signification ? Comment ne pas comprendre qu’à regarder courir sur l’herbe des tas d’or, certains spectateurs en deviennent violents ? Ça m’énerve !
La parallaxe est une différence de vision qui se crée lorsque l’on regarde depuis deux points de vue différents. Un point de vue unique fait courir le risque d’une appréciation partielle relevant du politiquement correct. En portant un regard différent, on peut alors percevoir des aspects cachés du monde. Regarder, écouter, et chercher un point de vue décalé peut parfois faire mieux comprendre le monde et le jeu des hommes.
28 juin 2008
13 juin 2008
L’Irlande a dit non
L’Irlande a refusé le traité de Lisbonne. Le refus de 54% de 35% des 4 millions d’habitants, soit environ 800.000 irlandais, a détruit le projet de 400 millions d’Européens. S’il en fallait un signe, voilà bien la preuve que les règles de fonctionnement de l’Europe ne sont pas démocratiques, puisqu’une infime minorité impose sa volonté à une très grande majorité. Cela met également en lumière le fait que le référendum est un outil de consultation qui, deux fois sur trois, est un mauvais outil. Les réponses obtenues par ce type de consultation ne répondent que très rarement à la question posée. Dans le cas présent, un grand nombre de ceux qui ont voté négativement ont, en fait, émis un vote négatif à l’encontre de leur gouvernement, comme il est habituel dans ce genre de consultation. D’autres se sont focalisés sur des peurs d’un autre siècle, comme celle de se voir imposer la légalisation de l’avortement ou de perdre la neutralité de leur pays. Le citoyen n’est pas seulement inconséquent, il est également ingrat et oublieux. En effet, depuis son entrée dans l’Union Européenne en 1973 (elle était alors le pays le plus pauvre de l’Europe), l’Irlande est passée du 12ème au 3 ème rang européen pour le PIB par habitant, ceci grâce aux 60 milliards d’Euros que l’Europe lui a versés et à la mise en place d’un dumping fiscal et déloyal. Depuis que l’Irlande est membre de la communauté européenne, son taux de croissance a évolué entre 5 et 10% par an et son marché du travail a atteint le plein emploi. Décidément, la démocratie participative est dangereuse ! Oublier tout cela, financé par les efforts des autres contribuables européens, ne peut rester sans conséquence. Si l’Irlande refuse l’Europe, elle doit quitter l’Europe !
Le patriotisme économique
L’entrée de l'Etat dans le capital des chantiers de l’Atlantique, destinée à éviter autant que faire se peut une délocalisation, a fait naître beaucoup de commentaires. Parmi ceux-ci, les plus savoureux proviennent des experts économiques qui critiquent cette action au prétexte qu’elle risque d’empêcher le fonctionnement normal capitalistique. En effet, disent-ils, la gestion
« normale » d’une entreprise est de faire en sorte que le profit des actionnaires soit maximal ! La belle morale ! Elle pousserait tout citoyen à devenir marxiste ! Oublié le rôle social de l’entreprise, passé à la trappe le devoir citoyen, rejeté comme hérétique le partage de la valeur entre le capital et le travail, négligeable la lutte contre le chômage. La « corporate governance » ne se préoccupe que de l’actionnaire et doit donc tout faire pour obtenir un rendement de l’action à deux chiffres au détriment de l’investissement productif et du maintien de l’emploi. Donc, vive les licenciements boursiers et les délocalisations…
Heureusement que les entrepreneurs ne prennent pas ces soi-disant experts au sérieux !
« normale » d’une entreprise est de faire en sorte que le profit des actionnaires soit maximal ! La belle morale ! Elle pousserait tout citoyen à devenir marxiste ! Oublié le rôle social de l’entreprise, passé à la trappe le devoir citoyen, rejeté comme hérétique le partage de la valeur entre le capital et le travail, négligeable la lutte contre le chômage. La « corporate governance » ne se préoccupe que de l’actionnaire et doit donc tout faire pour obtenir un rendement de l’action à deux chiffres au détriment de l’investissement productif et du maintien de l’emploi. Donc, vive les licenciements boursiers et les délocalisations…
Heureusement que les entrepreneurs ne prennent pas ces soi-disant experts au sérieux !
Avenir et formation
La formation permanente coûte annuellement en France quelque vingt-six milliards d’Euros. Ce montant comprend les dépenses des entreprises et celles de l’État. Quatre-vingt-dix organismes collectent les cotisations des entreprises, soit 0,9% de leur chiffre d’affaires, qui génèrent des coûts de gestion très (trop) importants. On est donc en face d’un système coûteux et lourd, dont l’efficacité est douteuse et le fonctionnement entaché de soupçons. Une entreprise qui perd des parts de marché, dont le compte d’exploitation est déficitaire et dont l’endettement s’accroît est une entreprise condamnée à la faillite. Personne n’en doutera. La France est dans le même état. Elle perd régulièrement des parts de marché dans le monde du fait de l’apparition de nouveaux compétiteurs et du manque de compétitivité des entreprises françaises, essentiellement des PME. Sa balance commerciale est durablement déficitaire et son endettement a atteint des niveaux qui deviennent insupportables. Ces trois caractéristiques sont fortement liées : si l’offre des entreprises n’est pas assez attractive, le volume des exportations va croissant au détriment de la balance commerciale qui alimente la dette. Pour inverser la tendance actuelle, il faut absolument rendre les entreprises plus compétitives. Et cela passe nécessairement par l’enseignement et la formation qui ne sont manifestement pas assez efficaces car insuffisamment pris au sérieux. Les grandes entreprises du CAC 40 l’ont compris depuis plusieurs dizaines d’années et ont organisé la formation de leurs salariés en créant leurs propres « universités » et leur propre cursus de formation interne (accueil et intégration des nouveaux salariés, formation au management, formations métiers, langues, …). La gestion prévisionnelle des compétences est devenue une préoccupation qui se revendique parfois comme stratégique. Il n’en est pas de même pour les PME qui sont rebutées par le coût des formations proposées par de multiples organismes dit spécialisés, et dont le sérieux peut souvent être mis en doute, coûts aggravés par les dépenses de déplacement et de séjour. L’axe de la réflexion à mener est simple : en s’inspirant de Mahomet et de la Montagne, disons que s’il est trop coûteux pour les PME d’aller à la formation, faisons en sorte que la formation vienne à l’entreprise sans perdre le bénéfice de l’effet de volume. Il est, en effet, improbable qu’une PME puisse supporter seule le coût d’une formation spécifique. Pourtant, la solution existe. Elle passe par l’utilisation généralisée de la formation à distance (le e-learning). À une condition : que soit profondément repensée la place de la formation dans le temps de travail. Le e-learning bien conçu met à la disposition de l’apprenant des informations, méthodes et outils lui permettant d’accroître son efficacité en vérifiant continûment l’assimilation des connaissances. Mais il nécessite un changement d’état d’esprit tant chez l’apprenant que chez le manager. L’apprenant doit prendre conscience que l’outil de formation mis à sa disposition est destiné, non pas à lui permettre de « consommer » son droit à la formation en échappant pour un temps aux exigences de la production, mais à améliorer son employabilité et, donc, la sécurité de son emploi. Le manager, quant à lui, doit assimiler le fait que la formation n’est pas seulement une obligation légale mais une obligation et un investissement opérationnels et qu’il sera jugé sur l’efficacité de cet investissement. Il doit aussi comprendre que l’utilisation de cet outil donne à l’apprenant la liberté de combiner les temps de formation et les temps de production comme le souhaite celui-là, la contrepartie de cette liberté étant un suivi efficace de sa formation. Cela revient à accepter, pour le management, le remplacement de la gestion du temps de formation par la mise en place d’un tableau de bord mesurant les gains de productivité obtenus grâce au e-learning. L’alternance proposée à l’apprenant entre l’apprentissage et la mise en pratique presque immédiate accroît considérablement l’efficacité de la formation et, par conséquent, de l’investissement correspondant. Certes, la réalisation des modules de formation représente un coût initial qui peut être trop important pour une PME. Celles-ci peuvent alors se regrouper par secteurs industriels et/ou bassins d’emploi pour partager ces coûts. Les organismes chargés de collecter les cotisations des entreprises auraient alors la charge de favoriser et d’organiser ces regroupements, sous le contrôle des Conseils Régionaux. Les dépenses en formation à distance et sur mesure des PME devraient être considérées comme de l’investissement et bénéficier de dégrèvements fiscaux. On peut également envisager que les grandes entreprises participent à la mise en œuvre de cette formation chez leurs sous-traitants. Que l’imagination prenne le pouvoir ! Mettre la formation au cœur de la production est le secret d’une amélioration de la compétitivité des PME et le chemin vers une amélioration de celle de la France. La formation n’est pas un droit acquis mais un outil indispensable d’efficacité et d’évolutivité.
Les contradictions n’étant pas ce qui manque le plus dans le discours politique, on entend dire, pratiquement dans la même phrase, qu’il est impensable d’allonger la durée de la vie active et qu’il est insupportable d’avoir un nombre aussi faible de seniors au travail. Personne ne semble sensible à la contradiction de ces deux propositions. Les tenants de la réduction coûte que coûte (au sens propre !) du temps de travail sont encore animés du réflexe des époques industrielles où les conditions de travail étaient difficiles et avaient un impact négatif sur la durée de vie. Nous n’en sommes plus là ! L’augmentation considérable de l’espérance de vie rend évident le nécessaire partage du supplément de durée de vie entre travail et repos. Il faut savoir que si le taux d’emploi des seniors était en France au même niveau que la moyenne européenne, il n’y aurait plus de problème de financement des retraites. Avec un peu plus de sérieux, on peut affirmer qu’il est souvent dommageable, pour l’entreprise, de se séparer prématurément de l’expérience des seniors avant que celle-ci ne soit transmise aux salariés moins expérimentés. Il arrive aussi, il ne serait pas sérieux de le nier, que certains seniors ont besoin d’une mise à jour de leur savoir du fait de l’évolution rapide des techniques. Cela est particulièrement vrai dans le domaine de l’information, de la communication et de l’informatique. La formation à distance est alors un précieux outil susceptible d’être une réponse à ces deux situations. Pour les seniors en besoin de formation, cet outil leur permet un apprentissage à leur rythme, adapté à leur idiosyncrasie, ainsi qu’une application immédiate du savoir acquis. Ce mode particulier de formation qui peut, bien sûr, être proposé à tout salarié, demande une organisation spécifique, en particulier un tutorat chargé d’orienter et d’évaluer, tâches qui peuvent être confiées aux seniors expérimentés et émérites prolongeant ainsi la durée de leur vie active. On voit donc qu’il est possible de lever la contradiction soulignée ci-dessus à condition de considérer sérieusement la formation et d’en faire un véritable outil performant d’efficacité de l’entreprise.
Rien n’est plus motivant que d’apprendre.
Les contradictions n’étant pas ce qui manque le plus dans le discours politique, on entend dire, pratiquement dans la même phrase, qu’il est impensable d’allonger la durée de la vie active et qu’il est insupportable d’avoir un nombre aussi faible de seniors au travail. Personne ne semble sensible à la contradiction de ces deux propositions. Les tenants de la réduction coûte que coûte (au sens propre !) du temps de travail sont encore animés du réflexe des époques industrielles où les conditions de travail étaient difficiles et avaient un impact négatif sur la durée de vie. Nous n’en sommes plus là ! L’augmentation considérable de l’espérance de vie rend évident le nécessaire partage du supplément de durée de vie entre travail et repos. Il faut savoir que si le taux d’emploi des seniors était en France au même niveau que la moyenne européenne, il n’y aurait plus de problème de financement des retraites. Avec un peu plus de sérieux, on peut affirmer qu’il est souvent dommageable, pour l’entreprise, de se séparer prématurément de l’expérience des seniors avant que celle-ci ne soit transmise aux salariés moins expérimentés. Il arrive aussi, il ne serait pas sérieux de le nier, que certains seniors ont besoin d’une mise à jour de leur savoir du fait de l’évolution rapide des techniques. Cela est particulièrement vrai dans le domaine de l’information, de la communication et de l’informatique. La formation à distance est alors un précieux outil susceptible d’être une réponse à ces deux situations. Pour les seniors en besoin de formation, cet outil leur permet un apprentissage à leur rythme, adapté à leur idiosyncrasie, ainsi qu’une application immédiate du savoir acquis. Ce mode particulier de formation qui peut, bien sûr, être proposé à tout salarié, demande une organisation spécifique, en particulier un tutorat chargé d’orienter et d’évaluer, tâches qui peuvent être confiées aux seniors expérimentés et émérites prolongeant ainsi la durée de leur vie active. On voit donc qu’il est possible de lever la contradiction soulignée ci-dessus à condition de considérer sérieusement la formation et d’en faire un véritable outil performant d’efficacité de l’entreprise.
Rien n’est plus motivant que d’apprendre.
12 juin 2008
La courbe de Phillips-2
J’ai déjà mentionné la Courbe de Phillips, outil des économistes. Sous ce vocable à l’apparence scientifique, se cache comme souvent une série d’évidences. Si le chômage diminue, la demande augmente, donc les prix augmentent et l’inflation également. Par contre, si le chômage augmente, la demande diminue et l’offre devient surabondante entraînant une pression à la baisse sur les prix. L’inflation diminue. La courbe de Phillips nous dit donc : chômage ou inflation, il faut choisir ! Mais cette « loi » ne fait pas la distinction entre deux types d’inflation très différents : l’inflation endogène et l’inflation exogène. L’inflation endogène est celle due à la pression à la hausse qu’induit une augmentation de la demande (logement). C’est celle prise en compte dans la courbe de Phillips. Par contre, l’inflation exogène est celle que subissent actuellement les pays consommateurs de matières premières (pétrole, produits agricoles). Lorsque les pays producteurs de pétrole, complices de la spéculation internationale, refusent d’adapter le niveau de production à la demande, les prix de l’énergie fossile s’envolent. Le même phénomène existe pour les matières premières agricoles. Cette hausse des prix se répercute sur le prix des produits fabriqués et importés en France, provoquant un record de hausse des prix. Cette hausse touche essentiellement l’alimentation, le transport, le chauffage. Elle entraîne donc une baisse généralisée de la demande qui, à terme, va nécessairement provoquer une adaptation de l’offre qui va également diminuer, entraînant une moindre offre d’emploi, donc une augmentation du chômage. C’est-à-dire une évolution inflation-chômage inverse de celle de la courbe de Phillips. Attendons-nous donc à voir le chômage repartir à la hausse. On sait que les économistes sont incapables de la moindre prévision. Ils pourraient faire cette dernière, tellement elle est évidente. Espérons qu’il y a, au gouvernement, quelques esprits simples capables de faire cette prévision et de préparer des mesures coorectives. Il ne faut pourtant pas réver.
Il existe une autre croyance qui fait le catéchisme de l'actuel directeur de la Banque Centrale Européenne : les taux d'intérêt élevés permettent d'éviter l'inflation. C'est pourquoi, depuis des mois, la BCE augmente ces taux contrairement à ce que fait la Banque Férérale Américaine. Le résultat est que le dollar baisse fortement par rapport à l'Euro, grâce aux spéculateurs financiers (!), et, donc, que le prix du pétrole (payé en dollars) augmente, les producteurs voulant à tout prix préserver leurs profits.Donc, taux d'intérêt élevés et inflation peuvent faire bon ménage si on se trompe dans l'analyse.Inflation en hausse, menace de reprise du chômage, taux d’intérêt élevés, voilà une constatation irréfragable qui doit plonger les économistes dans des affres hypnagogiques !
Il existe une autre croyance qui fait le catéchisme de l'actuel directeur de la Banque Centrale Européenne : les taux d'intérêt élevés permettent d'éviter l'inflation. C'est pourquoi, depuis des mois, la BCE augmente ces taux contrairement à ce que fait la Banque Férérale Américaine. Le résultat est que le dollar baisse fortement par rapport à l'Euro, grâce aux spéculateurs financiers (!), et, donc, que le prix du pétrole (payé en dollars) augmente, les producteurs voulant à tout prix préserver leurs profits.Donc, taux d'intérêt élevés et inflation peuvent faire bon ménage si on se trompe dans l'analyse.Inflation en hausse, menace de reprise du chômage, taux d’intérêt élevés, voilà une constatation irréfragable qui doit plonger les économistes dans des affres hypnagogiques !
08 juin 2008
L’or noir et les entreprises
Le monde est livré à la frénésie de la spéculation, véritable cancer de l’économie libérale. Cette spéculation est responsable de la crise immobilière, de la crise financière, de la crise alimentaire, de la crise énergétique. Le coût du transport est une variable qui va prendre de plus en plus d’importance avec le renchérissement excessif et incontrôlé du pétrole. La hausse constante du prix du baril est un phénomène spéculatif et irréversible. Il faut donc que les industriels repensent leur organisation en fonction de cette incontournable contrainte. Dans le coût d’un produit sur étagère, les coûts de mise à disposition représentent environ 30 à 35% du total (transport, manutention, stockage transitoire), surtout si l’entreprise a délocalisé tout ou partie de sa fabrication. La logistique devient donc une fonction de plus en plus stratégique. La réduction du coût de transport impose de trouver des solutions qui diminuent fortement la consommation d’énergie fossile. Et cette solution existe ! Les camions sont de très gros consommateurs de gas-oil lorsqu’ils roulent. Évitons donc que les camions roulent !! Il suffit, pour cela, de les mettre sur les trains. Ceux-ci fonctionnent à l’électricité. Pour ne pas simplement déplacer le problème de la consommation d’énergie fossile, les trains doivent utiliser de l’électricité d’origine nucléaire. Il faut donc renouveler le parc des centrales nucléaires, développer ce parc, accélérer la recherche sur les réacteurs à neutrons rapides (4ème génération), sur la fusion nucléaire (ITER) et sur le traitement des déchets. Tout déplacement d’un camion sur un train consommant de l’électricité nucléaire est une économie de carburant fossile et une émission de gaz à effet de serre en moins. Les entreprises doivent construire des plateformes de chargement-déchargement centralisées qui recevront par bateaux, trains, péniches, camions complets leurs différents produits depuis leurs fournisseurs. Dans ces plateformes, seront constitués des camions complets destinés aux clients finals (les distributeurs) qui seront chargés sur train et convoyés jusqu’à proximité de ces clients. Seule la livraison terminale sera effectuée par la route, diminuant ainsi le nombre de ces convois de camions dantesques et dangereux qui envahissent les autoroutes. Le secret de cette logistique est la massification du transport à tous les stades. Elle sera l’indispensable complément de la recherche en économie d’énergie. La contrepartie en est une moindre exigence (en restant dans le raisonnable) sur les délais de mise à disposition, tout en respectant la fiabilité. La société doit choisir entre la satisfaction immédiate souvent déraisonnable et un coût acceptable. Nos parents et grands-parents connaissaient « le prix des choses » parce qu’ils savaient attendre, le temps des pénuries leur ayant appris la patience. Nous serons bientôt obligés de faire de même. Il y a, cependant, un obstacle majeur : l’attitude réactionnaire actuelle des syndicats de la SNCF envers une modernisation du FRET, opposés qu’ils sont à toute réorganisation qui mettrait en cause un mode de fonctionnement inefficace mais protecteur. Cet obstacle est au moins aussi important que le traitement des déchets nucléaires. La réalisation d’un réseau efficace et fiable d’autoroutes ferroviaires demande de lourds investissements et une véritable révolution dans le fonctionnement du FRET. Il faudra donc du temps avant que ce réseau devienne opérationnel. Certes, les entreprises auront, à n’en pas douter, la capacité de s’organiser en fonction de cette rarescence des énergies fossiles. Mais la véritable mesure qu’il conviendrait de mettre en œuvre serait une lutte farouche contre la spéculation, c’est-à-dire contre tous ceux, particuliers, organismes, états, qui s’enrichissent de façon éhontée en créant le désordre et la faim.
06 juin 2008
Inanité et iniquité
Poussé par la pression populaire et après une première acceptation du jugement d’annulation rendu, le Parquet s’est pourvu en cassation du jugement du tribunal de Lille en nullité du mariage pour « mensonge sur l’état de virginité » de l’épouse. Cette dernière se voit donc refusé, pour l’instant, la liberté qu’elle pensait avoir retrouvé après un mariage que tout semble indiqué comme forcé. Le Garde des Sceaux avait, dans un premier temps, approuvé la décision du tribunal, soulignant avec force qu’elle avait ainsi libéré la jeune femme. Puis, sous la pression populaire et la vindicte de l’opposition parlementaire, le Garde des Sceaux a fait appel, faisant perdurer de ce fait l’état matrimonial d’une jeune femme qui pensait avoir retrouvé la liberté. Décidément, il est toujours dangereux de se laisser influencer par la doxa, toujours superficiellement informée et populiste. Dieu nous préserve à jamais de l’inanité des jurys populaires, n’en déplaise à certaines personnalités politiques !!
04 juin 2008
L’Homme, un accident de l’histoire
L’existence de l’homme est la conséquence d’une invraisemblable suite d’évènements et que l’absence d’un seul d’entre eux eut empêché. Une suite d’accidents ou de situations extrêmement particulières a permis à l’être humain d’apparaître sur la Terre et de devenir ce qu’il est. Il eut suffi que le déroulement de l’histoire fut un tout petit peu différent pour que nous ne soyions pas là pour en parler. Un autre monde eut, peut-être, existé mais nous n’aurions jamais pu le contempler.
• À l’origine, il n’y avait que l’Énergie et ses fluctuations quantiques. Celles-ci sont à l’origine de ce que nous appelons le big-bang, étonnant phénomène où la transformation de l’énergie en matière a créé l’espace et le temps et un monde dont les constituants possèdent des valeurs très particulières (comme la constante gravitationnelle, la constante de Planck, la constante de structure fine ou la masse du proton) que l’on constate sans pouvoir les expliquer. Il existe ainsi une quinzaine de constantes fondamentales dont on ne sait expliquer la valeur. Une seule d’entre elles eut été un peu différente et le monde ne serait pas ce qu’il est. Il a suffi d’un tout petit déséquilibre entre l’anti-matière et la matière pour que celle-ci l’emporte. Que serions-nous si l’inverse s’était produit ? Pour que l’Univers soit ce qu’il est aujourd’hui, avec ses étoiles, ses planètes, ses galaxies, ses amas de galaxies, la vie et l’homme, il a fallu que la densité initiale soit réglée avec une précision quasiment infinie pour que cet Univers ne soit pas stérile et désespérément vide ! Cela s’est produit il y a 13,7 milliards d’années.
• Les étoiles ont fabriqué dans leur cœur les éléments nécessaires à la fabrication de la matière que nous connaissons et dont nous sommes faits. Ces étoiles ont explosé, répandant dans l’espace ces précieux atomes dont nous sommes faits et qui se sont condensés en nuage, puis en nouvelles étoiles et en planètes. La gravitation a permis l’accrétion des particules de ces nuages. C’est ainsi que sont nés notre soleil et ses planètes, il y a 4,55 milliards d’années. Dans notre système solaire, le positionnement des planètes a donné à la Terre une chance exceptionnelle. Un peu plus loin du Soleil et, comme Mars, le froid intense se serait installé qui aurait solidifié le fer du noyau planétaire et aurait interdit la création du champ magnétique protégeant la planète des effets destructeurs du rayonnement solaire. Un peu plus près et, comme Vénus ou Mercure, la température aurait été tellement élevée que l’eau vaporisée aurait totalement disparu empêchant la vie d’apparaître. La position privilégiée de la Terre a permis non seulement que la température rende possible l’eau liquide mais aussi que le fer du noyau reste en fusion et permette la formation d’un noyau liquide en convexion créant le champ magnétique nous protégeant des vents solaires et permettant la création d’une atmosphère. La Terre ainsi créée tourne autour du Soleil à la bonne position mais son axe de rotation est encore particulièrement instable dans les premiers instants de sa vie.
• Cinquante millions d’années plus tard, un énorme astéroïde (Theia) percute notre astre et, arrachant une partie de l’écorce terrestre, disperse dans l’environnement immédiat de la planète une grande quantité d’éléments du manteau terrestre qui, par accrétion progressive, vont constituer la Lune en rotation autour de la Terre. La présence de ce satellite va stabiliser la position de l’axe de rotation de notre planète, permettant ainsi la stabilisation des saisons, ce qui permettra d’avoir sur Terre des zones où les variations de températures seront modérées et permettront à la vie de se développer. La probabilité qu’un astéroïde frappe la Terre est extrêmement faible. Celle que cet astéroïde ait la taille nécessaire pour satelliser autour de la Terre la quantité suffisante de matériaux pour former la Lune est encore plus faible.
• Puis, pendant 500 millions d’années, la Terre sera soumise à un bombardement constant de comètes et d’astéroïdes, comme l’atteste la surface lunaire. Ce bombardement va alimenter l’activité volcanique qui sera créatrice de vapeur d’eau se condensant et étant, finalement, à l’origine de l’oxygène et des océans où naîtra la vie. Il y a 3,7 milliards d’années, l’atmosphère que nous connaissons existait enfin. Sous l’effet du rayonnement solaire, une couche d’ozone se créée en haute atmosphère qui nous protégera désormais de la nocivité de ces rayonnements, destructeurs pour la vie.
• À l’abri de la couche d’ozone, la vie est apparue dans les océans. Parmi les êtres vivants dans ce milieu, il y avait l’ancêtre des mammifères, un petit poisson nommé « piccaïa ». Celui-ci, servant de proie aux ancêtres de nos crustacés et céphalopodes, a bien failli disparaître. Sans lui, l’homme n’aurait jamais existé. Bien entendu, il était fort peu probable que la totalité de l’espèce « piccaïa » disparaisse, mais le temps présent nous a démontré à l’envi qu’en dessous d’un certain seuil, une espèce est vouée à disparaître. Nous avons eu beaucoup de chance que le piccaïa reste au-dessus de ce seuil.
• Il y a 65 millions d’années, les différentes niches écologiques terrestres étaient occupées par les dinosaures. Il restait alors peu de place pour l’expansion des autres espèces animales. Et voilà qu’un astéroïde percute la Terre dans le Golfe du Mexique en provoquant une catastrophe climatique qui met fin au règne des dinosaures et permet le développement des espèces survivantes dont les mammifères qui évolueront jusqu’à l’homme. Que se serait-il passé si l’astéroïde avait évité la Terre ?
• Les ancêtres de l’homme vivaient dans l’actuelle Éthiopie, traversée par la faille du Rift africain. La tectonique des plaques joue aussi son rôle dans l’évolution de l’espèce humaine en créant une modification profonde du relief local qui va perturber le système climatique, créant ainsi un vaste espace de savane, milieu favorable à l’apparition de la bipédie et, finalement, à l’apparition d’Homo Sapiens. Aucune loi ne guide le déplacement des plaques tectoniques et, seul, le hasard organise leurs déplacements.
Tous ces évènements sont des aléas, dont la probabilité de chacun est extrêmement faible. L’apparition de l’homme résulte donc d’un extraordinaire concours de circonstances dont la probabilité est estimée à 10 puissance -43 ! Nous avions toutes les chances de ne jamais exister !! C’est peut-être la raison qui pousse les hommes à vouloir, à tout prix, se détruire. Déterminisme et hasard sont antinomiques. Ainsi, s’il apparaît indiscutable que l’homme est le fruit chanceux du hasard, il n’y a donc pas de « dessein intelligent » et le principe anthropique fort est une simple croyance.
• À l’origine, il n’y avait que l’Énergie et ses fluctuations quantiques. Celles-ci sont à l’origine de ce que nous appelons le big-bang, étonnant phénomène où la transformation de l’énergie en matière a créé l’espace et le temps et un monde dont les constituants possèdent des valeurs très particulières (comme la constante gravitationnelle, la constante de Planck, la constante de structure fine ou la masse du proton) que l’on constate sans pouvoir les expliquer. Il existe ainsi une quinzaine de constantes fondamentales dont on ne sait expliquer la valeur. Une seule d’entre elles eut été un peu différente et le monde ne serait pas ce qu’il est. Il a suffi d’un tout petit déséquilibre entre l’anti-matière et la matière pour que celle-ci l’emporte. Que serions-nous si l’inverse s’était produit ? Pour que l’Univers soit ce qu’il est aujourd’hui, avec ses étoiles, ses planètes, ses galaxies, ses amas de galaxies, la vie et l’homme, il a fallu que la densité initiale soit réglée avec une précision quasiment infinie pour que cet Univers ne soit pas stérile et désespérément vide ! Cela s’est produit il y a 13,7 milliards d’années.
• Les étoiles ont fabriqué dans leur cœur les éléments nécessaires à la fabrication de la matière que nous connaissons et dont nous sommes faits. Ces étoiles ont explosé, répandant dans l’espace ces précieux atomes dont nous sommes faits et qui se sont condensés en nuage, puis en nouvelles étoiles et en planètes. La gravitation a permis l’accrétion des particules de ces nuages. C’est ainsi que sont nés notre soleil et ses planètes, il y a 4,55 milliards d’années. Dans notre système solaire, le positionnement des planètes a donné à la Terre une chance exceptionnelle. Un peu plus loin du Soleil et, comme Mars, le froid intense se serait installé qui aurait solidifié le fer du noyau planétaire et aurait interdit la création du champ magnétique protégeant la planète des effets destructeurs du rayonnement solaire. Un peu plus près et, comme Vénus ou Mercure, la température aurait été tellement élevée que l’eau vaporisée aurait totalement disparu empêchant la vie d’apparaître. La position privilégiée de la Terre a permis non seulement que la température rende possible l’eau liquide mais aussi que le fer du noyau reste en fusion et permette la formation d’un noyau liquide en convexion créant le champ magnétique nous protégeant des vents solaires et permettant la création d’une atmosphère. La Terre ainsi créée tourne autour du Soleil à la bonne position mais son axe de rotation est encore particulièrement instable dans les premiers instants de sa vie.
• Cinquante millions d’années plus tard, un énorme astéroïde (Theia) percute notre astre et, arrachant une partie de l’écorce terrestre, disperse dans l’environnement immédiat de la planète une grande quantité d’éléments du manteau terrestre qui, par accrétion progressive, vont constituer la Lune en rotation autour de la Terre. La présence de ce satellite va stabiliser la position de l’axe de rotation de notre planète, permettant ainsi la stabilisation des saisons, ce qui permettra d’avoir sur Terre des zones où les variations de températures seront modérées et permettront à la vie de se développer. La probabilité qu’un astéroïde frappe la Terre est extrêmement faible. Celle que cet astéroïde ait la taille nécessaire pour satelliser autour de la Terre la quantité suffisante de matériaux pour former la Lune est encore plus faible.
• Puis, pendant 500 millions d’années, la Terre sera soumise à un bombardement constant de comètes et d’astéroïdes, comme l’atteste la surface lunaire. Ce bombardement va alimenter l’activité volcanique qui sera créatrice de vapeur d’eau se condensant et étant, finalement, à l’origine de l’oxygène et des océans où naîtra la vie. Il y a 3,7 milliards d’années, l’atmosphère que nous connaissons existait enfin. Sous l’effet du rayonnement solaire, une couche d’ozone se créée en haute atmosphère qui nous protégera désormais de la nocivité de ces rayonnements, destructeurs pour la vie.
• À l’abri de la couche d’ozone, la vie est apparue dans les océans. Parmi les êtres vivants dans ce milieu, il y avait l’ancêtre des mammifères, un petit poisson nommé « piccaïa ». Celui-ci, servant de proie aux ancêtres de nos crustacés et céphalopodes, a bien failli disparaître. Sans lui, l’homme n’aurait jamais existé. Bien entendu, il était fort peu probable que la totalité de l’espèce « piccaïa » disparaisse, mais le temps présent nous a démontré à l’envi qu’en dessous d’un certain seuil, une espèce est vouée à disparaître. Nous avons eu beaucoup de chance que le piccaïa reste au-dessus de ce seuil.
• Il y a 65 millions d’années, les différentes niches écologiques terrestres étaient occupées par les dinosaures. Il restait alors peu de place pour l’expansion des autres espèces animales. Et voilà qu’un astéroïde percute la Terre dans le Golfe du Mexique en provoquant une catastrophe climatique qui met fin au règne des dinosaures et permet le développement des espèces survivantes dont les mammifères qui évolueront jusqu’à l’homme. Que se serait-il passé si l’astéroïde avait évité la Terre ?
• Les ancêtres de l’homme vivaient dans l’actuelle Éthiopie, traversée par la faille du Rift africain. La tectonique des plaques joue aussi son rôle dans l’évolution de l’espèce humaine en créant une modification profonde du relief local qui va perturber le système climatique, créant ainsi un vaste espace de savane, milieu favorable à l’apparition de la bipédie et, finalement, à l’apparition d’Homo Sapiens. Aucune loi ne guide le déplacement des plaques tectoniques et, seul, le hasard organise leurs déplacements.
Tous ces évènements sont des aléas, dont la probabilité de chacun est extrêmement faible. L’apparition de l’homme résulte donc d’un extraordinaire concours de circonstances dont la probabilité est estimée à 10 puissance -43 ! Nous avions toutes les chances de ne jamais exister !! C’est peut-être la raison qui pousse les hommes à vouloir, à tout prix, se détruire. Déterminisme et hasard sont antinomiques. Ainsi, s’il apparaît indiscutable que l’homme est le fruit chanceux du hasard, il n’y a donc pas de « dessein intelligent » et le principe anthropique fort est une simple croyance.
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