La parallaxe est une différence de vision qui se crée lorsque l’on regarde depuis deux points de vue différents. Un point de vue unique fait courir le risque d’une appréciation partielle relevant du politiquement correct. En portant un regard différent, on peut alors percevoir des aspects cachés du monde. Regarder, écouter, et chercher un point de vue décalé peut parfois faire mieux comprendre le monde et le jeu des hommes.
30 mai 2010
Un livre salutaire
Avez-vous lu le livre intitulé « L’arnaque ou La finance au-dessus des lois et des règles » de Jean de Maillard ? C’est un ouvrage effrayant et salutaire que tout le monde devrait lire, en particulier les hommes qui nous gouvernent. Ce livre explique les mécanismes utilisés par le monde de la finance, et particulièrement le monde anglo-saxon, qui nous ont plongés dans la crise profonde que nous connaissons aujourd’hui. Si vous n’avez pas compris comment se sont développées la crise des Caisses d’Épargne américaines, la bulle Internet, la crise des subprimes, la crise des produits toxiques financiers, l’inflation galopante de la masse monétaire, vous trouverez dans cet ouvrage toutes les explications nécessaires. Mais surtout il met en évidence que le monde financier secrète des comportements délinquants en toute impunité car la mondialisation financière a créé un environnement où de tels comportements deviennent, non seulement incontournables, mais restent légaux pour la simple raison que ce monde fabrique ses propres lois dans le vide réglementaire que les hommes politiques ont laissé se développer par incompétence ou lâcheté (à vous de choisir). En quelque sorte, il y a consubstantialité entre la mondialisation financière et la fraude à grande échelle car celle-ci est devenue une variable d’ajustement et un mode de gestion de l’économie. Après la lecture de ce livre salutaire, tous les discours des G20 et autres instances politiques internationales, toutes les rodomontades gouvernementales nous assurant que plus rien ne sera comme avant, on comprend que rien ne change et ne changera jamais. Nous sommes entraînés malgré nous dans une machine infernale où un tout petit nombre de décideurs financiers pillent le monde à leur seul et colossal profit. À croire que les marcionistes avaient raison !
17 mai 2010
Qui croire ?
Les journaux sont emplis jusqu’à plus soif d’articles comminatoires de soi-disant experts en économie qui nous expliquent à longueur de colonnes les raisons de la crise profonde dans laquelle plonge peu à peu toute l’Europe. Une fois de plus, cette prétendue expertise consiste à regarder dans le rétroviseur, décrire le passé étant nettement plus commode que de prévoir l’avenir. Encore que ! Les explications sont bien loin d’être concordantes et les conseils encore plus variés. Allant de la dissimulation grecque à la gabegie budgétaire, de l’obligation d’une rigueur extrême jusqu’à la nécessité absolue d’une dévaluation de l’Euro, chaque expert y va de son analyse et de ses pronostics. On commence par nous expliquer que les marchés, inquiets de l’ampleur de la dette, réclament des plans de rigueur au sein des pays endettés, puis on nous assure que les marchés s’inquiètent du fait que les plans de rigueur adoptés par ces mêmes pays n’entravent la croissance. On comprend que les gouvernements ne sachent à quel saint se vouer en cette matière, les conseils dont ils sont abreuvés relevant davantage d’un discours de Diafoirus que d’une analyse crédible. Il n’y a qu’une vérité en la matière : l’économie n’est pas une science, à peine une suite de conjectures.
15 mai 2010
Des topinambours dans nos assiettes !
La dette publique mondiale atteint, à l’heure actuelle, la somme effarante de 38.000 milliards de dollars ! La dette française, quant à elle, atteint 2.130 milliards de dollars. Elle va bientôt atteindre 100% du PIB national. Et, tous les autres pays européens sont à la même enseigne. L’euro est attaqué et se déprécie chaque jour. Les spéculateurs ont déclaré la guerre à la zone Euro. Bref, nous sommes au bord d’un précipice dont il est impossible de voir le fond. Et que se passe-t-il ? Lorsque la Commission Européenne, étrangement silencieuse depuis le début de la crise financière, suggère enfin de mettre en place un mécanisme de collaboration budgétaire, tous les responsables politiques, toutes tendances confondues, crient, comme des vierges effarouchées, au viol de la souveraineté nationale, ceux-là même qui nous expliquaient que toutes nos difficultés proviennent de l’inexistence d’un gouvernement économique européen ! Lorsque les gouvernements se trouvent dans l’obligation d’envisager la possibilité éventuelle de, peut-être, mettre en œuvre quelques mesures d’économies, tous les syndicats et la majorité des hommes politiques s’insurgent devant ces mesures. Les mots mêmes leur font peur, les politiques s’interdisant d’employer le terme de « rigueur » et les syndicats faisant des poussées de fièvre en entendant ce mot. Pourquoi une telle attitude irresponsable ? À cause de préoccupations uniquement électorales. Les ambitions électorales suppriment aux responsables politiques et syndicaux la capacité de raisonner à moyen terme, c’est-à-dire pour l’intérêt général. Comme ces mêmes responsables imaginent que la démagogie est le seul discours que peut entendre la majorité des citoyens, il ne faut pas d’étonner de voir les attitudes et les discours populistes faire flores. Depuis la fin des « trente glorieuses », cette attitude nous a conduit dans la situation dramatique où nous sommes aujourd’hui. Cela fait presque quarante ans que le monde dit développé vit au-dessus de ses moyens, c’est-à-dire qu’il dépense plus qu’il ne crée et qu’il couvre son déficit par l’emprunt. Nous sommes aujourd’hui sommés de rendre des comptes. Et cela sera douloureux pour tous. L’économie mondiale est devenue un véritable casino, dont les bourses sont les tables de jeux, où les spéculateurs (les banquiers et les responsables de fonds spéculatifs anglo-saxons) sont systématiquement gagnants et les contribuables systématiquement perdants. C’est ainsi que les citoyens grecs paient durement aujourd’hui les résultats du jeu malsain et immoral que la banque américaine Goldman Sachs a joué avec leur gouvernement. Une dernière idée : le monde occidental s’est développé sans vergogne au détriment du reste de la planète et ce à quoi nous assistons maintenant n’est que le début d’un nécessaire réajustement. La France vit depuis des années avec un modèle économique basé sur la consommation (antienne des politiques de gauche et des syndicats), elle-même aidée par une redistribution sociale financée par la dette. Ainsi, un effort important de désendettement conduit inévitablement à une restriction de la consommation. Attendons-nous donc à enfiler un pull-over plutôt que d’ouvrir un radiateur, à fondre les bouts de savon usagés pour reconstituer un savon neuf, à voir dans nos assiettes rutabagas, salsifis et autres topinambours !
13 mai 2010
Poker menteur
Que n’a-t-on entendu les politiques et les économistes nous expliquer abondamment que la solution de la crise passait par un gouvernement économique européen, que son absence était pratiquement incompatible avec l’existence de la monnaie unique ? À tous, cela paraissait frappé au coin du bon sens. Or, quelle est la première tâche et responsabilité d’un gouvernement, dans le domaine économique, si ce n’est l’établissement du budget annuel ? Donc, proposer un gouvernement économique européen pour résoudre la crise et empêcher qu’elle ne se reproduise, veut dire que les nations délèguent l’établissement, ou du moins le contrôle, de leur budget à un organe européen. Or, que constate-t-on (je dirais une fois de plus) ? Lorsque la Commission européenne propose que les budgets nationaux soient soumis à l’approbation des ministres des finances réunis en comité européen, tous les responsables politiques, toutes tendances confondues, refusent cette proposition au prétexte qu’il s’agirait d’un abandon inadmissible de la souveraineté nationale. Actuellement, les gouvernements envoient à la Commission européenne un document résumant leur budget, une fois celui-ci adopté par leur Parlement. C’est en envoyant ce résumé que le gouvernement grec a dissimulé la vérité de ses dépenses et du déséquilibre inadmissible de ses budgets successifs. Comment ne pas penser que tous les gouvernements ne font pas, plus ou moins, la même chose ? Qui pourrait croire qu’un gouvernement n’a jamais rien à cacher dans l’établissement de son budget ? De plus, a-t-on jamais entendu parler d’une critique formulée par la Commission européenne à la lecture de ces documents ? La vérité est qu’une fois de plus les paroles des politiques n’ont rien à voir avec leurs actes. Comment le citoyen pourrait croire que le pire n’est pas devant lui lorsque la rigueur (au vrai sens du terme !) n’est pas considérée, par les responsables politiques, comme indispensable dans la gouvernance européenne ?
10 mai 2010
Indigne
Les régimes de retraites sont au bord de la faillite et les discours des syndicats n’y changeront rien. Martine Aubry nous dit que le Parti Socialiste est conscient du problème et qu’il a des solutions. Lesquelles ? Nous n’avons pas le droit de le savoir !! L’urgence attendra ! Courbée sur sa feuille, Martine Aubry a peur qu’on la copie ! Quel enfantillage ridicule ! Arc-boutée sur son opposition systématique au Président de la République, elle en oublie l’intérêt général. Garder dans sa main quelques cartes plutôt que de servir le pays, est-ce là un comportement de politique responsable ? Cette attitude indigne montre que Martine Aubry est, peut-être, une politicienne, mais sûrement pas un homme d’Etat. Que chacun s’en souvienne en 2012 !
La débâcle !
Un immeuble de bureaux de la City ou de Wall Street. Une immense salle où s’alignent des écrans d’ordinateurs dans une atmosphère conditionnée. Devant chaque écran, un homme d’une trentaine d’années, chemise blanche et cravate, lunettes cerclées, observe le défilé continu des chiffres. Soudain, l’un d’entre eux presse quelques touches de son clavier … et il y a trois morts à Athènes. Certes, c’est un raccourci quelque peu subjectif, direz-vous. Pourtant, les traders des fonds spéculatifs et des organismes financiers et bancaires ont spéculé à la baisse les bonds de rachat de la dette grecque sans aucun état d’âme. Comme les marchés financiers ne fonctionnent pas selon la loi de l’offre et de la demande, mais selon des prévisions auto-réalisatrices, la spéculation à la baisse a effectivement entraîné la baisse des bonds de rachats grecs. Immédiatement, les taux d’intérêt des prêts bancaires à la Grèce se sont envolés et atteints des niveaux mettant ce petit pays dans l’impossibilité de rembourser ne serait-ce que les intérêts de sa dette. Obligée de réduire de façon dramatique ses dépenses pour éviter d’être en cessation de paiement, la Grèce a mis en œuvre un drastique plan de rigueur touchant brutalement les salaires, la redistribution sociale, les retraites, les investissements, les impôts, etc… Sous le choc, le peuple grec s’est révolté … et il y eut trois morts. C’était donc bien un raccourci, mais parfaitement objectif. Voilà presque trois mois que la situation se dégrade et que les responsables européens passent leur temps en discussions stériles et en atermoiements. Pendant ce temps perdu, la spéculation mondiale s’en ait donné à cœur joie ! Les européens expliquent que l’on prête de l’argent à la Grèce, mais il faut que cet argent rapporte ! On aide, mais on punit ! Les marchés rigolent !! et en profitent. Décidément, l’Europe manque de dirigeants d’envergure. Qui a entendu le « président » de l’Europe depuis que nous sommes dans la plus grave crise que l’Europe ait connue ? Lorsque l’Allemagne garde les yeux fixés sur les élections plutôt que sur le risque d’éclatement de l’Europe, on peut douter de l’avenir de celle-ci. D’ailleurs, A.Merkel a perdu sur tous les tableaux : non seulement ses hésitations et ses interventions intempestives n’ont pas arrêté la spéculation, mais elle a également perdu les élections et sa majorité gouvernementale. W. Churchill disait déjà, en son temps : « Vous aviez le choix entre la guerre ou la honte. Vous avez choisi la honte et vous aurez la guerre ! ». Mac Arthur disait également: « Ce qui distingue une défaite d’une victoire ? Deux mots : trop tard ». Où est la solidarité européenne lorsque A.Merkel dit « il faut punir les Grecs » ? On peut légitimement se demander si les Allemands sont sincèrement européens. Les résultats des élections partielles allemandes en Rhénanie semblent démontrer que la réponse est négative, la majorité des Allemands étant hostiles à toute aide à la Grèce. La croissance repart dans le monde entier … sauf en Europe. Les marchés s’en vont logiquement ailleurs ! Ils quittent une Europe vieillissante, sans réaction, sans volonté et endettée au-delà du raisonnable. Rien de plus normal ! Les marchés financiers sont des prédateurs immoraux, mais qui ne sont pas idiots : ils constatent et jouent sur l’incapacité des dirigeants européens à mettre en œuvre une politique commune, cohérente, compréhensible et qui se confinent dans des discours rodomonts. Jamais l’Europe n’a été plongée dans une telle crise. Nous avons au moins 10 ans de souffrances et de privations devant nous avec une déflation sévère. La pauvreté nous guette. L’Europe est déjà coupée en 2 : la zone Euro et les autres qui, aujourd’hui, insistent sur leur choix de ne pas en faire partie. Quelle vision ont donc les dirigeants européens lorsque leur seul moteur est la réaction des marchés financiers ? Tout, dans cette crise, montre que les égoïsmes nationaux sont majoritairement à l’œuvre dans les règles de fonctionnement de l’Europe. La Commission européenne se cantonne dans une technocratie tatillonne et le « président de l’Europe » est parfaitement inaudible. L’Europe est en perpétuel déficit, c’est-à-dire en dysfonctionnement économique, depuis plusieurs décennies et vieillissante. A-t-elle encore un avenir ? On peut en douter. Jamais l’Europe n’a été plongée dans une telle crise. Nous avons au moins 10 ans de souffrances et de privations devant nous avec une déflation sévère. La pauvreté nous guette.
07 mai 2010
Krach ?
Depuis vingt ans, faute d’investissements productifs, les entreprises ont perdu le combat de la compétitivité sur le plan mondial. Le résultat en est la désindustrialisation de la France, les délocalisations, le déficit de plus en plus grand de la balance commerciale. Faute de pouvoir jouer sur le levier de la croissance par les exportations, les gouvernements successifs, suivis ou poussés par les syndicats, se sont appuyés sur le seul levier qui leur restait, à savoir la consommation interne et les emplois aidés. Cette politique démagogique à long terme produit aujourd’hui ses effets, c’est-à-dire une dette colossale qui nous menace de connaître le sort de la Grèce. L’effondrement économique nous guette, accompagné par une crise sociale dont l’ampleur peut être catastrophique. La finance spéculative, immorale et sans scrupule, est à l’affût de la plus petite brèche pour enfoncer un coin destructeur dans l’économie du pays. Nous sommes en grand danger, malgré les discours faussement rassurants des hommes politiques de tous bords. Lorsque ces acteurs hors contrôle que sont les agences de notation auront créé la panique au Portugal (ce qu’elles s’apprêtent à faire), puis en Espagne et en Italie, la France sera leur prochaine victime. Notre seul salut passe par une cure d’austérité sévère qui ne manquera pas de créer des mouvements sociaux soutenus et alimentés par les syndicats et une partie de l’opposition politique, toujours prêts à verser dans la démagogie facile. L’État doit, à moyen terme, trouver 50 milliards de recettes nouvelles ou d’économies de fonctionnement. Les 5 milliards sur 3 ans, annoncés par le gouvernement, ne sont pas à la hauteur du problème. La petite Grèce cherche à faire 30 milliards d’économies alors qu’elle ne représente que 10% du PIB européen. Attendons-nous donc à voir les impôts augmenter fortement, au-delà du « rabotage » des niches fiscales, et les prestations sociales se réduire de façon importante. Espérons que les politiques auront le courage de mettre de côté leur hubris et leurs ambitions égoïstes pour prendre des décisions impopulaires que vont contester tous les syndicats. Il faut, dès maintenant, expliquer aux citoyens la réalité de la situation et prendre des mesures complémentaires permettant de remettre le pays sur la voie du développement. Malheureusement, la France ne peut sortir de l’impasse dans laquelle elle se trouve, sans l’Europe. Nous partageons avec un grand nombre de pays européens une monnaie commune. Et, toujours à l’affût de mauvais coups, les spéculateurs financiers ne manqueront pas de jouer l’Euro à la baisse si la situation ne s’améliore pas rapidement, entraînant dans la crise toute la zone Euro. Les responsables européens sauront-ils laisser de côté leurs égoïsmes nationaux et repousser l’horizon de leurs réflexions au-delà de leurs échéances électorales ? On peut en douter lorsque l’on constate qu’il a fallu plus de trois mois pour que ceux-ci trouvent un langage commun pour limiter la crise grecque, trois mois de trop qui ont suffi pour plonger celle-ci dans la tourmente sociale et toute l’Europe dans les remous financiers.
03 mai 2010
La burka infâme
Aux frontons de nos établissements publics, brille la devise de la République Française avec, en premier lieu parce que le plus symbolique, la Liberté. La République donne les libertés indispensables au citoyen : liberté d’entreprendre, liberté d’expression, liberté de circuler, liberté de culte … La liberté du citoyen est l’essence même de la République. Au nom de cette liberté, peut-on interdire le voile intégral porté par certaines femmes ? A-t-on le droit d’interdire la liberté de se vêtir comme on l’entend ? Il faut chercher la réponse dans le fait que nous vivons en communauté, c’est-à-dire qu’il y a nécessairement des limites aux libertés du citoyen. La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. L’égoïsme individuel a pour limite la fraternité collective. Il y a donc obligatoirement des règles du « vivre ensemble ». Ces règles sont fixées, dans une démocratie, par celle de la majorité. Une règle choisie et acceptée par la majorité des citoyens s’impose à tous. Sans cette règle, point de démocratie. Il y a donc une frontière entre la liberté et la contrainte de la vie collective. Cette frontière s’appelle « l’ordre public ». Tout citoyen est libre à condition de ne pas porter atteinte à l’ordre public. C’est la raison, par exemple, pour laquelle un citoyen n’a pas le droit d’être nu dans l’espace public, en dehors des lieux réservés à cet effet (hôpitaux, cabinets médicaux, …). Circuler nu dans l’espace public est une atteinte à l’ordre public, appelée attentat à la pudeur. Au nom de quelle atteinte à l’ordre public peut interdire le port de la burka dans l’espace public ? Une première réponse est simple : au nom du combat contre l’intégrisme, responsable de la montée mondiale du fanatisme et du terrorisme. La burka s’épanouit dans des pays où la femme est considérée comme un être inférieur et qui exportent ce comportement dans les démocraties où l’égalité de l’homme et de la femme reste un combat de chaque jour. Accepter la burka est un retour en arrière dans ce combat difficile. Une deuxième raison est que la burka signifie que vous êtes considéré comme indigne de tout contact, même visuel, avec la femme voilée. La burka est donc un comportement injurieux, voire raciste, vis-à-vis de tout interlocuteur. Une troisième raison est qu’une femme à qui l’on a imposé le port de ce voile infâme ne pourra jamais s’en plaindre sans risquer des représailles. La seule justification qu’elle pourra donner est qu’il s’agit d’une expression de sa seule volonté, de sa propre relation à sa religion. Comment pourra-t-on savoir si cette justification est sincère ? Même s’il en était ainsi, accepterait-on qu’au nom d’une quelconque religion, un individu se promène nu dans l’espace public ? Certainement pas, au nom de l’atteinte à l’ordre public. C’est exactement la même chose pour le voile intégral. De même qu’en France il est interdit de se promener avec une arme sans autorisation spéciale, il est naturel d’interdire le port du voile intégral dans la totalité du domaine public. Comment imaginer que l’on interdise le voile uniquement dans certains lieux et qu’on l’accepte ailleurs ? Imagine-t-on que l’on puisse demander à une femme voilée d’enlever son niqab en entrant dans une banque pour lui permettre de le remettre en sortant ? Devra-t-on mettre un agent de la force publique devant chaque banque, chaque poste, dans chaque bus pour interdire l’accès à une femme entièrement voilée ? Une loi dans ce sens serait parfaitement ridicule et inapplicable. Soutenir qu’une loi interdisant la burka dans les seuls établissements publics est l’unique solution pour des raisons d’applicabilité n’est qu’une hypocrisie.
01 mai 2010
Une époque formidable
Depuis deux ans, le monde entier n’en finit pas d’expérimenter l’effet papillon et son fonctionnement chaotique. Non seulement des causes d’importance moyenne voire anecdotique provoquent des conséquences inimaginables que personne n’a anticipées, mais le nombre de ces accidents augmente dans des proportions étonnantes. En l’espace d’un an et demi, on peut compter au moins six accidents majeurs et planétaires de ce type.
Tout d’abord, en Octobre 2008, s’est produite la crise bancaire et financière puis économique qui a pris naissance à partir de la faillite d’une banque anglo-saxonne de moyenne importance et dont les conséquences ont été, et sont encore, mondiales. Tout le monde a mis la main à la poche pour sauver des établissements financiers au bord de la faillite et dont les sacro-saintes agences de notation nous vantaient les mérites. Puis, à la fin de l’année 2009, l’Europe s’aperçoit que la Grèce a trompé son monde pour pouvoir bénéficier sans vergogne de l’aide du contribuable européen. Cette tromperie a amené à son tour la Grèce au bord de la faillite et ceux-là mêmes qu’elle a trompés sont obligés de lui porter secours pour éviter un catastrophique effet domino. Les pays européens, endettés au-delà du raisonnable, vont devoir s’endetter encore un peu plus pour enrayer cet effet papillon. Puis, en Janvier 2010, un séisme important, mais nullement extraordinaire, manque de rayer de la carte du monde un pays tout entier, Haïti. Les hommes sont étrangement attirés par les zones dangereuses de la planète et s’entassent sur les failles tectoniques, sur les flans volcaniques, dans les deltas submersibles, dans les zones inondables. C’est ainsi qu’en Avril 2010, la conjugaison improbable mais loin d’être impossible d’une tempête et d’une grande marée a provoqué une inondation littorale majeure qui tue 65 personnes en France en quelques heures et imposera la destruction d’environ 1500 maisons dans quelques communes. En Mars 2010, un petit volcan islandais lance dans l’atmosphère ses expectorations cendreuses et cloue au sol la presque totalité de la flotte aérienne mondiale, provoquant une désorganisation complète du transport du fret et des passagers, ce qui coûtera à la communauté mondiale plusieurs milliards de dollars. En Avril de la même année, on s’aperçoit qu’un trader mathématicien français, salarié de Goldman Sachs, une des plus grandes banques mondiales, a imaginé un processus spéculatif consistant à tromper les clients de la banque tout en enrichissant scandaleusement celle-ci. La conséquence en fut l’expropriation de plusieurs milliers de foyers américains et le début de la crise financière mondiale évoquée ci-dessus. Comme pour prouver que l’apparition des accidents chaotiques s’accélère, toujours en Avril 2010, un accident industriel sur une plateforme off-shore pétrolière provoque une pollution qui va s’avérer une des plus catastrophiques que le monde ait connue. Une fuite de deux millions de litres de pétrole par jour pollue une surface grande comme la Belgique et qui va, non seulement détruire les centaines de milliers d’animaux et de plantes des mangroves mais va également ruiner des milliers de pêcheurs. Ainsi, depuis le début de l’année, une demi-douzaine d’évènements, apparemment d’importance négligeable ou moyenne ont eu des conséquences que personne n’a anticipées. Que nous réservent les mois à venir ? Décidément, nous vivons une époque formidable !!
Tout d’abord, en Octobre 2008, s’est produite la crise bancaire et financière puis économique qui a pris naissance à partir de la faillite d’une banque anglo-saxonne de moyenne importance et dont les conséquences ont été, et sont encore, mondiales. Tout le monde a mis la main à la poche pour sauver des établissements financiers au bord de la faillite et dont les sacro-saintes agences de notation nous vantaient les mérites. Puis, à la fin de l’année 2009, l’Europe s’aperçoit que la Grèce a trompé son monde pour pouvoir bénéficier sans vergogne de l’aide du contribuable européen. Cette tromperie a amené à son tour la Grèce au bord de la faillite et ceux-là mêmes qu’elle a trompés sont obligés de lui porter secours pour éviter un catastrophique effet domino. Les pays européens, endettés au-delà du raisonnable, vont devoir s’endetter encore un peu plus pour enrayer cet effet papillon. Puis, en Janvier 2010, un séisme important, mais nullement extraordinaire, manque de rayer de la carte du monde un pays tout entier, Haïti. Les hommes sont étrangement attirés par les zones dangereuses de la planète et s’entassent sur les failles tectoniques, sur les flans volcaniques, dans les deltas submersibles, dans les zones inondables. C’est ainsi qu’en Avril 2010, la conjugaison improbable mais loin d’être impossible d’une tempête et d’une grande marée a provoqué une inondation littorale majeure qui tue 65 personnes en France en quelques heures et imposera la destruction d’environ 1500 maisons dans quelques communes. En Mars 2010, un petit volcan islandais lance dans l’atmosphère ses expectorations cendreuses et cloue au sol la presque totalité de la flotte aérienne mondiale, provoquant une désorganisation complète du transport du fret et des passagers, ce qui coûtera à la communauté mondiale plusieurs milliards de dollars. En Avril de la même année, on s’aperçoit qu’un trader mathématicien français, salarié de Goldman Sachs, une des plus grandes banques mondiales, a imaginé un processus spéculatif consistant à tromper les clients de la banque tout en enrichissant scandaleusement celle-ci. La conséquence en fut l’expropriation de plusieurs milliers de foyers américains et le début de la crise financière mondiale évoquée ci-dessus. Comme pour prouver que l’apparition des accidents chaotiques s’accélère, toujours en Avril 2010, un accident industriel sur une plateforme off-shore pétrolière provoque une pollution qui va s’avérer une des plus catastrophiques que le monde ait connue. Une fuite de deux millions de litres de pétrole par jour pollue une surface grande comme la Belgique et qui va, non seulement détruire les centaines de milliers d’animaux et de plantes des mangroves mais va également ruiner des milliers de pêcheurs. Ainsi, depuis le début de l’année, une demi-douzaine d’évènements, apparemment d’importance négligeable ou moyenne ont eu des conséquences que personne n’a anticipées. Que nous réservent les mois à venir ? Décidément, nous vivons une époque formidable !!
Inscription à :
Articles (Atom)