Tchernobyl est dans toutes les mémoires et des millions de personnes sont encore touchées dans leur chair et dans leur vie.
Dans cette affaire, l’attitude de l’AIEA et de l’OMS est douteuse, pour le moins. Les observateurs, journalistes, scientifiques estiment à 100.000 le nombre de morts consécutifs à l’explosion du réacteur. Il n’est guère surprenant que les autorités soviétiques d’alors aient fixé, une fois pour toutes, ce chiffre à 50 ! Mais il est absolument révoltant que ce chiffre ait été validé par l’AIEA et que l’OMS ait gardé le silence. L’Agence s’est complètement décrédibilisée par son attitude. En effet, que penser de l’honnêteté de ses divers rapports d’enquête lorsqu’on valide une telle bouffonnerie ?
Il est facile d’imaginer les pressions du lobby nucléaire sur l’AIEA. Mais pourquoi l’OMS reste-t-il silencieux sur les répercussions de cette catastrophe, lorsqu’on sait que le nuage radioactif s’est propagé jusqu’au Japon et en Chine à l’Est et jusqu’au Canada à l’Ouest ? Pourquoi une telle connivence ? À quelles influences, l’OMS est-il soumis ? Pourquoi valider ces chiffres que tout le monde sait manifestement faux et, par contre, lancer une campagne annonçant des millions de morts de la grippe aviaire alors que l’on ne compte que cent douze décès dans le monde entier ? Quelles recommandations a fait l’OMS en cas d’accident similaire dans un pays occidental ? Surtout que l’on ne dise pas que cela ne peut survenir ! Pour tout et n’importe quoi, on entend les spécialistes dire que le risque zéro n’existe pas. Quelle formation ont reçu les médecins pour traiter les populations éventuellement irradiées ? Rien n’est préparé et tout le monde vit comme si rien n’arrivera jamais. On a jeté aux oubliettes l’accident de Three Miles Island.
Encore aujourd’hui, entre le Bieloruss et l’Ukraine, 2,5 millions de personnes, dont 500.000 enfants vivent dans des zones contaminées et consomment des aliments radioactifs. Il y a plus d’enfants atteints du cancer de la thyroïde en Bieloruss que dans le reste du monde. Un nombre considérable de ces enfants sont atteints de troubles de la mémoire, de la coordination des mouvements, de cécité, de vieillissement accéléré.
Savez-vous ce que dit la population de ces zones sinistrées et oubliées du monde ? « C’était il y a longtemps et ce n’est pas vrai … » Comment vivre autrement ?
La parallaxe est une différence de vision qui se crée lorsque l’on regarde depuis deux points de vue différents. Un point de vue unique fait courir le risque d’une appréciation partielle relevant du politiquement correct. En portant un regard différent, on peut alors percevoir des aspects cachés du monde. Regarder, écouter, et chercher un point de vue décalé peut parfois faire mieux comprendre le monde et le jeu des hommes.
20 avril 2006
17 avril 2006
Quelques réformes de l’enseignement
Le but de l’enseignement est de transmettre des connaissances, celui de l’éducation est de faire acquérir des comportements. Tels sont les deux missions de l’Education Nationale. Tout ce qui ne relève pas de ces missions n’a pas à être pris en charge par cet organisme. En particulier, la logistique de fonctionnement doit relever du secteur concurrentiel, comme l’entretien des locaux, la fourniture et la préparation de repas, la fourniture et l’entretien des appareils et des véhicules. Au-delà de ce recentrage sur les vraies missions, un certain nombre de mesures devraient être prise.
Une première mesure urgente est d’harmoniser les diplômes à l’échelle européenne et de favoriser (Erasmus est un exemple), voire de rendre obligatoire, les échanges d’étudiants entre les diverses universités européennes.
La fronde contre la réforme LMD est un non-sens. L’Education Nationale doit être plus performante qu’aujourd’hui. Trop d’élèves arrivent dans le secondaire sans avoir une maîtrise suffisante du Français (lecture et écriture) et des mathématiques de base. Trop peu d’élèves s’engagent dans l’enseignement supérieur scientifique. La sélection insuffisante nuit à l’efficacité et à l’image des Universités. Trop de moyens sont dispensés au secondaire au prétexte d’une massification non sélective, au détriment de l’enseignement supérieur qui manque cruellement de moyens. C’est donc l’adéquation de l’enseignement aux besoins de la nation qui se trouve posée. L’augmentation permanente des moyens de l’enseignement secondaire ne peut être la réponse à une meilleure efficacité de l’enseignement en général. La motivation et la formation des maîtres doivent être améliorées fortement. La formation des maîtres (IUFM) doit être plus rigoureuse et prendre en compte la solidité psychologique et la motivation dans l’évaluation des futurs enseignants. Le processus d’affectation dans les établissements ne doit plus se faire sur le seul critère de l’ancienneté pour éviter que les plus jeunes et les moins expérimentés se trouvent affectés systématiquement dans les établissements les plus difficiles. La recherche au sein de l’enseignement supérieur doit bénéficier de moyens beaucoup plus importants et les synergies avec l’industrie doivent impérativement être développées pour que les formations soient enfin adaptées aux besoins de la nation.
Enfin, la stagnation, voire la diminution, de la population dans l’avenir entraîne un effet analogue sur le nombre d’élèves. Il est donc légitime de pouvoir adapter les moyens de l’Education Nationale aux réels besoins de la nation.
Tout cela relève du simple bon sens mais, hélas, l’expérience montre que toute tentative de réforme de l’Education Nationale est pratiquement vouée à l’échec à cause de l’attitude réactionnaire des syndicats et de certaines associations de parents d’élèves.
Une première mesure urgente est d’harmoniser les diplômes à l’échelle européenne et de favoriser (Erasmus est un exemple), voire de rendre obligatoire, les échanges d’étudiants entre les diverses universités européennes.
La fronde contre la réforme LMD est un non-sens. L’Education Nationale doit être plus performante qu’aujourd’hui. Trop d’élèves arrivent dans le secondaire sans avoir une maîtrise suffisante du Français (lecture et écriture) et des mathématiques de base. Trop peu d’élèves s’engagent dans l’enseignement supérieur scientifique. La sélection insuffisante nuit à l’efficacité et à l’image des Universités. Trop de moyens sont dispensés au secondaire au prétexte d’une massification non sélective, au détriment de l’enseignement supérieur qui manque cruellement de moyens. C’est donc l’adéquation de l’enseignement aux besoins de la nation qui se trouve posée. L’augmentation permanente des moyens de l’enseignement secondaire ne peut être la réponse à une meilleure efficacité de l’enseignement en général. La motivation et la formation des maîtres doivent être améliorées fortement. La formation des maîtres (IUFM) doit être plus rigoureuse et prendre en compte la solidité psychologique et la motivation dans l’évaluation des futurs enseignants. Le processus d’affectation dans les établissements ne doit plus se faire sur le seul critère de l’ancienneté pour éviter que les plus jeunes et les moins expérimentés se trouvent affectés systématiquement dans les établissements les plus difficiles. La recherche au sein de l’enseignement supérieur doit bénéficier de moyens beaucoup plus importants et les synergies avec l’industrie doivent impérativement être développées pour que les formations soient enfin adaptées aux besoins de la nation.
Enfin, la stagnation, voire la diminution, de la population dans l’avenir entraîne un effet analogue sur le nombre d’élèves. Il est donc légitime de pouvoir adapter les moyens de l’Education Nationale aux réels besoins de la nation.
Tout cela relève du simple bon sens mais, hélas, l’expérience montre que toute tentative de réforme de l’Education Nationale est pratiquement vouée à l’échec à cause de l’attitude réactionnaire des syndicats et de certaines associations de parents d’élèves.
13 avril 2006
Le monde de nos petits-enfants
Les évènements s’accélèrent. Les mécanismes qui guident le monde s’emballent et échappent à la gestion des hommes. Ceux-ci ont ouvert la boîte de Pandore en gardant les yeux hermétiquement clos afin de ne pas voir (ou prévoir) les conséquences de leurs actes. L’égoïsme des hommes a été (et reste) le moteur principal de leurs (non)décisions.
Après avoir tergiversé pendant des années sur la réalité du réchauffement planétaire et recherché des explications rassurantes, il est devenu indiscutable aujourd’hui – même pour les plus obstinés – que ce réchauffement est une réalité. La seule inconnue qui reste est l’ampleur de ce réchauffement. Cependant, aussi minime soit-il, d’une part les conséquences seront catastrophiques, d’autre part l’inversion du processus de réchauffement est hors de portée pour plusieurs générations. Même si la température moyenne n’augmente que de 2 degrés (certains scientifiques envisagent un réchauffement de 6 degrés), les conséquences seront énormes :
• le sud de la France va ressembler à ce qu’est le Maghreb aujourd’hui, c’est-à-dire que l’on va assister à la disparition de la grande majorité des espèces végétales actuelles, la vigne va disparaître (on cultivera les vignes à Champagne en Angleterre, le vin de Bourgogne sera remplacé par un vin produit au nord de la Seine et qui ressemblera au vin algérien), la faune qui vit de la végétation d’aujourd’hui disparaîtra également.
• les contrastes climatiques vont s’amplifier de manière considérable : sécheresse et canicules annuelles, pluies torrentielles accompagnées de vents violents, pénurie d’eau dans les régions du sud de la France, incendies dévastateurs, inondations dangereuses, très grands contrastes thermiques.
• l’augmentation de la température moyenne va provoquer la dilatation de l’eau des océans. Ce à quoi va s’ajouter la fonte (déjà en cours) des calottes glaciaires apportant une quantité d’eau douce énorme dans la mer en particulier dans l’Atlantique Nord. La montée du niveau des eaux va provoquer la submersion de zones côtières dans le delta du Rhône, dans la Baie de Somme, sur le littoral atlantique.
• la fonte des calottes glaciaires nordiques aura une influence importante sur le comportement du Gulf Stream à qui l’on doit le climat tempéré actuel de l’Europe. Le ralentissement de ce courant, voire sa disparition, peut provoquer un refroidissement très important provoquant des hivers extrêmement rigoureux, voire une glaciation extrêmement rapide, conséquence paradoxale du réchauffement planétaire. On peut assister à une chute moyenne des températures de l’hémisphère nord de 10 degrés en quelques dizaines d’années. Compte tenu du réchauffement global de la planète, cela signifie une augmentation des températures encore plus forte dans l’hémisphère sud.
• la déforestation galopante aura réduit de façon drastique la diversité des plantes et aura privé le monde de précieuses molécules thérapeutiques, alors que le changement climatique fera apparaître de nouveaux (ou revenir d’anciens) microbes. Le monde animal aura, lui aussi, subi une perte irréversible de sa diversité biologique à cause de la disparition de son milieu de vie.
• l’augmentation des températures va faire remonter vers le nord les espèces animales. Quant à celles qui sont déjà au nord, elles disparaîtront (les ours blancs, par exemple).
• les difficultés des pays du sud augmentant de façon drastique, les tensions migratoires vont devenir insupportables et causes de tous les débordements qui feront le lit d’un terrorisme accru et sauvage.
Mais l’inconscience humaine n’est pas seulement écologique et environnementale. Elle sévit aussi dans l’art de gouverner les nations. L’énorme dette de la France engloutit aujourd’hui la totalité du prélèvement des impôts directs uniquement pour payer les intérêts de cette dette. Imaginons ce que l’on pourrait faire si cet argent pouvait être consacré à lutter contre la misère ! Ajouté aux effets de la mondialisation, le poids toujours plus grand de cette dette va provoquer la paupérisation de la nation et l’on va voir croître le nombre d’exclus, la nation n’ayant plus les moyens de les aider. Pour la première fois, la génération montante va vivre moins bien que leurs parents. Et les discours politiques et syndicaux populistes n’y changeront rien. Les pays en voie de développement s’enrichissent au détriment des pays développés qui s’appauvrissent.
Le monde de nos petits-enfants n’a rien de réjouissant !
Et tout ceci dans une cinquantaine d’années seulement !
Après avoir tergiversé pendant des années sur la réalité du réchauffement planétaire et recherché des explications rassurantes, il est devenu indiscutable aujourd’hui – même pour les plus obstinés – que ce réchauffement est une réalité. La seule inconnue qui reste est l’ampleur de ce réchauffement. Cependant, aussi minime soit-il, d’une part les conséquences seront catastrophiques, d’autre part l’inversion du processus de réchauffement est hors de portée pour plusieurs générations. Même si la température moyenne n’augmente que de 2 degrés (certains scientifiques envisagent un réchauffement de 6 degrés), les conséquences seront énormes :
• le sud de la France va ressembler à ce qu’est le Maghreb aujourd’hui, c’est-à-dire que l’on va assister à la disparition de la grande majorité des espèces végétales actuelles, la vigne va disparaître (on cultivera les vignes à Champagne en Angleterre, le vin de Bourgogne sera remplacé par un vin produit au nord de la Seine et qui ressemblera au vin algérien), la faune qui vit de la végétation d’aujourd’hui disparaîtra également.
• les contrastes climatiques vont s’amplifier de manière considérable : sécheresse et canicules annuelles, pluies torrentielles accompagnées de vents violents, pénurie d’eau dans les régions du sud de la France, incendies dévastateurs, inondations dangereuses, très grands contrastes thermiques.
• l’augmentation de la température moyenne va provoquer la dilatation de l’eau des océans. Ce à quoi va s’ajouter la fonte (déjà en cours) des calottes glaciaires apportant une quantité d’eau douce énorme dans la mer en particulier dans l’Atlantique Nord. La montée du niveau des eaux va provoquer la submersion de zones côtières dans le delta du Rhône, dans la Baie de Somme, sur le littoral atlantique.
• la fonte des calottes glaciaires nordiques aura une influence importante sur le comportement du Gulf Stream à qui l’on doit le climat tempéré actuel de l’Europe. Le ralentissement de ce courant, voire sa disparition, peut provoquer un refroidissement très important provoquant des hivers extrêmement rigoureux, voire une glaciation extrêmement rapide, conséquence paradoxale du réchauffement planétaire. On peut assister à une chute moyenne des températures de l’hémisphère nord de 10 degrés en quelques dizaines d’années. Compte tenu du réchauffement global de la planète, cela signifie une augmentation des températures encore plus forte dans l’hémisphère sud.
• la déforestation galopante aura réduit de façon drastique la diversité des plantes et aura privé le monde de précieuses molécules thérapeutiques, alors que le changement climatique fera apparaître de nouveaux (ou revenir d’anciens) microbes. Le monde animal aura, lui aussi, subi une perte irréversible de sa diversité biologique à cause de la disparition de son milieu de vie.
• l’augmentation des températures va faire remonter vers le nord les espèces animales. Quant à celles qui sont déjà au nord, elles disparaîtront (les ours blancs, par exemple).
• les difficultés des pays du sud augmentant de façon drastique, les tensions migratoires vont devenir insupportables et causes de tous les débordements qui feront le lit d’un terrorisme accru et sauvage.
Mais l’inconscience humaine n’est pas seulement écologique et environnementale. Elle sévit aussi dans l’art de gouverner les nations. L’énorme dette de la France engloutit aujourd’hui la totalité du prélèvement des impôts directs uniquement pour payer les intérêts de cette dette. Imaginons ce que l’on pourrait faire si cet argent pouvait être consacré à lutter contre la misère ! Ajouté aux effets de la mondialisation, le poids toujours plus grand de cette dette va provoquer la paupérisation de la nation et l’on va voir croître le nombre d’exclus, la nation n’ayant plus les moyens de les aider. Pour la première fois, la génération montante va vivre moins bien que leurs parents. Et les discours politiques et syndicaux populistes n’y changeront rien. Les pays en voie de développement s’enrichissent au détriment des pays développés qui s’appauvrissent.
Le monde de nos petits-enfants n’a rien de réjouissant !
Et tout ceci dans une cinquantaine d’années seulement !
11 avril 2006
Le coma de la 5ème République
Après un véritable drame courtelinesque, le CPE est mort ! De profundis ! Après une véritable mascarade de deux mois, le projet est retiré sous la pression de la rue. Il aurait sûrement était préférable pour tous, sauf pour des ego surdimensionnés, de le faire plus tôt. L’avenir jugera. Mais, le plus accablant est que le CPE n’est pas mort tout seul. La 5ème république est mortellement atteinte. Et la raison en est simple. La constitution de la 5ème république a été élaborée par et pour des hommes d’Etat. Or, après De Gaulle, Giscard d’Estaing, Mitterrand, la France n’a plus d’hommes d’Etat et la génération actuelle des politiques n’en compte aucun. En leur sein, bien des voix s’élèvent d’ailleurs pour réclamer un changement de constitution. La vraie raison est, peut-être, que les politiciens actuels sentent que le costume est trop grand pour eux. Nous avons assisté, durant ces évènements, à des sommets de populisme. Lorsque la « démocratie » de la rue prime sur la démocratie représentative, lorsque les politiques et les syndicalistes caressent le peuple dans le sens du cuir, cela s’appelle du populisme. Lorsque les cris de la rue ensevelissent les lois sous un monceau d’approximations démagogiques et de contrevérités, cela s’appelle du populisme. Lorsque les syndicats, relayés par l’opposition, posent des ultimatums au gouvernement, cela s’appelle du populisme. Lorsque Laurent Fabius joue sur les peurs irraisonnées du peuple pour faire rejeter le projet de constitution européenne, cela s’appelle du populisme. Le mensonge est à la base de la récente crise : tous les poliques d’opposition et les syndicalistes (salariés et étudiants) ont ressassé à plaisir le chiffre de 23% de chômeurs chez les « jeunes » alors que la vérité est toute différente. Ce chiffre n’est vrai QUE pour les jeunes qui sortent de l’Education Nationale sans diplôme, c’est-à-dire pour les jeunes en échec scolaire. Parmi les étudiants diplômés (c’est-à-dire ceux qui manifestent en ce moment), le taux de chômage est de 7% et 75% d’entre eux vont trouver un emploi en CDI ! Ce qui veut dire que la véritable réforme n’est pas sur l’aide à l’embauche par des exonérations fiscales accordées aux entreprises, mais dans une réforme profonde de l’Education Nationale. Populisme, populisme !! Il ne manque plus qu’un homme charismatique pour que soit franchie la fragile frontière du fascisme qui s’alimente aux sources du populisme. Et Le Pen rôde. L’avenir jugera. Mais, après tout, les Français ont les hommes politiques qu’ils méritent. Ils ont chassé De gaulle du pouvoir. L'irrationalité est la racine carrée de tous les démons (D. Hofstadter).
06 avril 2006
La guignolade des médias
Il y a quelques semaines, pour ne pas dire quelques jours, le Premier ministre était présenté par les médias comme un sérieux challenger du ministre de l’intérieur dans la course à l’Elysée et les qualificatifs admiratifs, voire flagorneurs, envahissaient les ondes, nous présentant un homme déterminé et moderne, de stature d’homme d’Etat.
Aujourd’hui, le même Premier ministre nous est présenté comme un homme fini, sans réel pouvoir, paré de tous les défauts d’une personne butée et orgueilleuse pour ne pas dire vaniteuse. Aux analyses percutantes cherchant à nous démontrer que le Premier ministre représentait l’avenir, se sont succédées des analyses tout aussi pointues nous persuadant que l’homme est perdu pour la nation. La guignolade n’existe pas seulement dans les rangs des politiques et des syndicats !
Aujourd’hui, le même Premier ministre nous est présenté comme un homme fini, sans réel pouvoir, paré de tous les défauts d’une personne butée et orgueilleuse pour ne pas dire vaniteuse. Aux analyses percutantes cherchant à nous démontrer que le Premier ministre représentait l’avenir, se sont succédées des analyses tout aussi pointues nous persuadant que l’homme est perdu pour la nation. La guignolade n’existe pas seulement dans les rangs des politiques et des syndicats !
04 avril 2006
Hypocrisie et cloche merle
Je ne crois pas être complètement atteint par la maladie d’Alzheimer, mais il semble me souvenir que, lorsque le Premier ministre a présenté (si maladroitement) son projet de CPE, les faits étaient les suivants :
- le CPE n’est qu’un point parmi d’autres d’une loi plus générale sur l’égalité des chances,
- l’opposition a combattu vivement les points de l’article 8 de la loi qui lui paraissaient inacceptables à savoir :
• la durée de la période d’essai de 2 ans du CPE
• le licenciement sans explication du motif, attaché au contrat CPE.
J’ai encore souvenance des diatribes enflammées des politiques de l’opposition sur les bancs de l’Assemblée sur ces deux points (2 ans de période d’essai est une atteinte au droit de l’homme et le licenciement sans motif est une atteinte à la dignité de l’homme).
Aujourd’hui le gouvernement, sur injonction du Président, a reculé sur ces deux points. Mais la contestation ne change pas pour autant, sauf de discours. Il s’agit maintenant d’abroger l’ensemble de la loi sur l’égalité des chances alors qu’elle contient tout un dispositif que les contestataires étudiants ne connaissent absolument pas ! Cloche merle est au pouvoir !
Vue de l’étranger, la France est devenue incompréhensible et un tantinet ridicule en prônant la révolution pour ce qui n’est finalement qu’un point technique du code du travail.
Et personne ne parle du véritable problème qui est celui de l’adaptation du pays à un monde qui évolue sans la permission de la France… et qui s’en moque ! Les générations qui viennent ne vivront pas comme les générations des trente glorieuses, il n’y a rien à faire !! Les pays en voie de développement prennent leur place au détriment des pays développés parce qu’ils sont plus entreprenants et plus peuplés. L’Etat providence est mort sous le poids de la dette phénoménale du pays qui a vécu, par démagogie, facilité et pendant des décennies, très
au-dessus de ses moyens. Ainsi, le refus actuel des syndicats d’engager toute négociation est, à la fois, suicidaire et criminel. Rêver de faire tomber un gouvernement pour le remplacer par un autre qui ne sait absolument pas ce qu’il convient de faire, est une politique de gribouille.
La gauche en profite pour essayer de se refaire une santé en espérant que le désordre créé autour du CPE fera oublier le fait que le parti socialiste n’a aucune proposition dans aucun domaine. Il lui faut donc souffler sur les braises pour exister !
On entend dire partout, et dans tous les médias, que le Président a promulgué une loi en demandant de ne pas l’appliquer. La vérité est différente : le Président a promulgué la loi sur l’égalité des chances et a demandé de ne pas appliquer en l’état le seul article 8 de cette loi !
L’opposition et les syndicats sont en train de faire le lit de Le Pen.
- le CPE n’est qu’un point parmi d’autres d’une loi plus générale sur l’égalité des chances,
- l’opposition a combattu vivement les points de l’article 8 de la loi qui lui paraissaient inacceptables à savoir :
• la durée de la période d’essai de 2 ans du CPE
• le licenciement sans explication du motif, attaché au contrat CPE.
J’ai encore souvenance des diatribes enflammées des politiques de l’opposition sur les bancs de l’Assemblée sur ces deux points (2 ans de période d’essai est une atteinte au droit de l’homme et le licenciement sans motif est une atteinte à la dignité de l’homme).
Aujourd’hui le gouvernement, sur injonction du Président, a reculé sur ces deux points. Mais la contestation ne change pas pour autant, sauf de discours. Il s’agit maintenant d’abroger l’ensemble de la loi sur l’égalité des chances alors qu’elle contient tout un dispositif que les contestataires étudiants ne connaissent absolument pas ! Cloche merle est au pouvoir !
Vue de l’étranger, la France est devenue incompréhensible et un tantinet ridicule en prônant la révolution pour ce qui n’est finalement qu’un point technique du code du travail.
Et personne ne parle du véritable problème qui est celui de l’adaptation du pays à un monde qui évolue sans la permission de la France… et qui s’en moque ! Les générations qui viennent ne vivront pas comme les générations des trente glorieuses, il n’y a rien à faire !! Les pays en voie de développement prennent leur place au détriment des pays développés parce qu’ils sont plus entreprenants et plus peuplés. L’Etat providence est mort sous le poids de la dette phénoménale du pays qui a vécu, par démagogie, facilité et pendant des décennies, très
au-dessus de ses moyens. Ainsi, le refus actuel des syndicats d’engager toute négociation est, à la fois, suicidaire et criminel. Rêver de faire tomber un gouvernement pour le remplacer par un autre qui ne sait absolument pas ce qu’il convient de faire, est une politique de gribouille.
La gauche en profite pour essayer de se refaire une santé en espérant que le désordre créé autour du CPE fera oublier le fait que le parti socialiste n’a aucune proposition dans aucun domaine. Il lui faut donc souffler sur les braises pour exister !
On entend dire partout, et dans tous les médias, que le Président a promulgué une loi en demandant de ne pas l’appliquer. La vérité est différente : le Président a promulgué la loi sur l’égalité des chances et a demandé de ne pas appliquer en l’état le seul article 8 de cette loi !
L’opposition et les syndicats sont en train de faire le lit de Le Pen.
01 avril 2006
Droite ou gauche, ça n’a aucune importance
Voilà maintenant 25 ans que le chômage ne cesse d’augmenter en France. C’est-à-dire que c’est un phénomène qui perdure quelle que soit la couleur du gouvernement. Vous rappelez-vous l’incantation de Pierre Mauroy : « nous allons surfer sur la crête des 2 millions de chômeurs » ! Depuis 25 ans, le taux de chômage en France est de l’ordre de 10% de la population active. Et les petites variations en plus ou en moins ne changent rien à l’affaire. La couleur politique n’est donc, en aucun cas, une explication ni un remède au problème du chômage. Alors ? Le chômage a augmenté sous Mitterrand, il a augmenté sous Giscard et n’a pas diminué sous Chirac. Alors ?
Alors la France est dans une impasse totale dont elle aura beaucoup de mal à sortir. Parce que le problème réside dans la mentalité même des Français. Le rêve de la majorité d’entre eux est d’être fonctionnaire dans un pays refermé sur lui-même pour être à l’abri de tout risque. A se vouloir à l’abri de tout risque, la France est hors jeu. Les gouvernements successifs, plutôt que d’avoir une vision et un projet pour la France, se contentent d’avoir un programme qui réponde, de façon démagogique, aux peurs successives des Français. Les Français ont peur des attentats et des désordres publics ? Le gouvernement leur promet, et ne s’occupe que de, la sécurité. Les Français ont peur de la mondialisation ? Le gouvernement se fait le chantre de la « troisième voie » anti-mondialiste et du « patriotisme économique ». Les Français ont peur du chômage ? Le gouvernement propose de partager le travail (les 35 heures) et de créer de faux emplois aidés et peu importe que ces emplois ne soient pas pérennes. Il ne s’agit pas là de pragmatisme mais de populisme.
Alors la France est dans une impasse totale dont elle aura beaucoup de mal à sortir. Parce que le problème réside dans la mentalité même des Français. Le rêve de la majorité d’entre eux est d’être fonctionnaire dans un pays refermé sur lui-même pour être à l’abri de tout risque. A se vouloir à l’abri de tout risque, la France est hors jeu. Les gouvernements successifs, plutôt que d’avoir une vision et un projet pour la France, se contentent d’avoir un programme qui réponde, de façon démagogique, aux peurs successives des Français. Les Français ont peur des attentats et des désordres publics ? Le gouvernement leur promet, et ne s’occupe que de, la sécurité. Les Français ont peur de la mondialisation ? Le gouvernement se fait le chantre de la « troisième voie » anti-mondialiste et du « patriotisme économique ». Les Français ont peur du chômage ? Le gouvernement propose de partager le travail (les 35 heures) et de créer de faux emplois aidés et peu importe que ces emplois ne soient pas pérennes. Il ne s’agit pas là de pragmatisme mais de populisme.
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