Les évènements s’accélèrent. Les mécanismes qui guident le monde s’emballent et échappent à la gestion des hommes. Ceux-ci ont ouvert la boîte de Pandore en gardant les yeux hermétiquement clos afin de ne pas voir (ou prévoir) les conséquences de leurs actes. L’égoïsme des hommes a été (et reste) le moteur principal de leurs (non)décisions.
Après avoir tergiversé pendant des années sur la réalité du réchauffement planétaire et recherché des explications rassurantes, il est devenu indiscutable aujourd’hui – même pour les plus obstinés – que ce réchauffement est une réalité. La seule inconnue qui reste est l’ampleur de ce réchauffement. Cependant, aussi minime soit-il, d’une part les conséquences seront catastrophiques, d’autre part l’inversion du processus de réchauffement est hors de portée pour plusieurs générations. Même si la température moyenne n’augmente que de 2 degrés (certains scientifiques envisagent un réchauffement de 6 degrés), les conséquences seront énormes :
• le sud de la France va ressembler à ce qu’est le Maghreb aujourd’hui, c’est-à-dire que l’on va assister à la disparition de la grande majorité des espèces végétales actuelles, la vigne va disparaître (on cultivera les vignes à Champagne en Angleterre, le vin de Bourgogne sera remplacé par un vin produit au nord de la Seine et qui ressemblera au vin algérien), la faune qui vit de la végétation d’aujourd’hui disparaîtra également.
• les contrastes climatiques vont s’amplifier de manière considérable : sécheresse et canicules annuelles, pluies torrentielles accompagnées de vents violents, pénurie d’eau dans les régions du sud de la France, incendies dévastateurs, inondations dangereuses, très grands contrastes thermiques.
• l’augmentation de la température moyenne va provoquer la dilatation de l’eau des océans. Ce à quoi va s’ajouter la fonte (déjà en cours) des calottes glaciaires apportant une quantité d’eau douce énorme dans la mer en particulier dans l’Atlantique Nord. La montée du niveau des eaux va provoquer la submersion de zones côtières dans le delta du Rhône, dans la Baie de Somme, sur le littoral atlantique.
• la fonte des calottes glaciaires nordiques aura une influence importante sur le comportement du Gulf Stream à qui l’on doit le climat tempéré actuel de l’Europe. Le ralentissement de ce courant, voire sa disparition, peut provoquer un refroidissement très important provoquant des hivers extrêmement rigoureux, voire une glaciation extrêmement rapide, conséquence paradoxale du réchauffement planétaire. On peut assister à une chute moyenne des températures de l’hémisphère nord de 10 degrés en quelques dizaines d’années. Compte tenu du réchauffement global de la planète, cela signifie une augmentation des températures encore plus forte dans l’hémisphère sud.
• la déforestation galopante aura réduit de façon drastique la diversité des plantes et aura privé le monde de précieuses molécules thérapeutiques, alors que le changement climatique fera apparaître de nouveaux (ou revenir d’anciens) microbes. Le monde animal aura, lui aussi, subi une perte irréversible de sa diversité biologique à cause de la disparition de son milieu de vie.
• l’augmentation des températures va faire remonter vers le nord les espèces animales. Quant à celles qui sont déjà au nord, elles disparaîtront (les ours blancs, par exemple).
• les difficultés des pays du sud augmentant de façon drastique, les tensions migratoires vont devenir insupportables et causes de tous les débordements qui feront le lit d’un terrorisme accru et sauvage.
Mais l’inconscience humaine n’est pas seulement écologique et environnementale. Elle sévit aussi dans l’art de gouverner les nations. L’énorme dette de la France engloutit aujourd’hui la totalité du prélèvement des impôts directs uniquement pour payer les intérêts de cette dette. Imaginons ce que l’on pourrait faire si cet argent pouvait être consacré à lutter contre la misère ! Ajouté aux effets de la mondialisation, le poids toujours plus grand de cette dette va provoquer la paupérisation de la nation et l’on va voir croître le nombre d’exclus, la nation n’ayant plus les moyens de les aider. Pour la première fois, la génération montante va vivre moins bien que leurs parents. Et les discours politiques et syndicaux populistes n’y changeront rien. Les pays en voie de développement s’enrichissent au détriment des pays développés qui s’appauvrissent.
Le monde de nos petits-enfants n’a rien de réjouissant !
Et tout ceci dans une cinquantaine d’années seulement !
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