La parallaxe est une différence de vision qui se crée lorsque l’on regarde depuis deux points de vue différents. Un point de vue unique fait courir le risque d’une appréciation partielle relevant du politiquement correct. En portant un regard différent, on peut alors percevoir des aspects cachés du monde. Regarder, écouter, et chercher un point de vue décalé peut parfois faire mieux comprendre le monde et le jeu des hommes.
18 avril 2009
Lettre ouverte aux médecins et aux enseignants
Il est un certain nombre de vérités que certains citoyens ne veulent pas entendre. En particulier, le corps des médecins et celui des enseignants. On entend aujourd’hui ces deux corporations réclamer à grands cris le « retrait du projet de loi du gouvernement » au nom d’une « vision purement comptable » ou d’une « privatisation rampante » ! Voilà des citoyens qui ne vivent que grâce à la bonne volonté du reste de la Nation et qui ne veulent tenir aucun compte des difficultés collectives. Les médecins ne vivent que grâce à la Sécurité Sociale, c’est-à-dire à la solidarité nationale, et les enseignants ne vivent que grâce aux salaires versés par l’État. Dans les deux cas, c’est donc par l’impôt que ces corporations obtiennent les émoluments qui leur permettent de vivre. Or la Nation se paupérise depuis plusieurs années. L’évolution du PIB du pays se traîne depuis plusieurs années autour de 1% avant de devenir négative alors que la croissance mondiale a atteint près de 4%. Le déficit de la Sécurité Sociale devient insupportable. La dette nationale atteint des sommets jusqu’alors inconnus. C’est donc bien le signe que la France a de plus en plus de difficultés économiques. La crise actuelle a considérablement aggravé la situation par un endettement national absolument abyssal que les générations futures auront à rembourser d’une manière ou d’une autre (inflation et/ou augmentation importante des impôts). Que peut donc faire le gouvernement, si ce n’est que d’essayer d’améliorer l’efficacité des structures de la nation, c’est-à-dire rechercher une organisation, des processus opératoires, des modes de gouvernance qui soient plus efficaces sans coûter davantage, l’État étant dans l’incapacité absolue d’augmenter ses dépenses courantes ? Médecins, enseignants, vous avez été incapables d’améliorer vous-même le fonctionnement de vos structures depuis plusieurs dizaines d’années ! Vous avez été incapables de proposer vous-même des évolutions réelles, autres que de réclamer toujours plus d’argent à la communauté ! Sclérosés par des syndicats corporatistes à l’extrême et aveugles, vous avez perdu le sens de l’intérêt général pour ne penser qu’à votre intérêt particulier, oublieux de l’effort que fait la nation tout entière pour vous permettre de vivre. Le pays traverse une crise d’une ampleur jamais connue. Pourquoi seriez-vous les seuls à ne pas s’en préoccuper ? Il est frappant de constater que les enseignants chercheurs s’opposent aux pouvoirs donnés aux présidents d’Universités et que les médecins s’insurgent envers les pouvoirs donnés aux directeurs d’hôpitaux. Comme si les uns et les autres craignaient qu’une autorité puisse porter un jugement sur leur efficacité. Comme si les spécialistes hospitaliers craignaient que quelqu’un ait le pouvoir de limiter l’exercice de la médecine privée au sein de l’hôpital public. Comme si les médecins, qui vivent grâce à la Sécurité Sociale, craignaient de se voir un jour contraints de desservir les « déserts médicaux ». Comme si les chercheurs craignaient que quelqu’un puisse favoriser les axes de recherche les plus pertinents pour la nation. Quand donc tout ce petit monde se rendra-t-il compte que le pays s’enfonce depuis des années vers l’inefficacité et la gabegie financière, que l’on ne peut pas constamment demander aux plus démunis les plus gros efforts ? Ressaisissez-vous, messieurs !
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire