Plongés dans le maelström de la crise, les Français souffrent (pas tous !), certains – de plus en plus nombreux – perdent leur emploi en même temps que tout espoir d’en retrouver, les difficultés pour garder un logement s’accroissent, les files d’attente aux associations caritatives s’allongent, l’inquiétude se diffuse, la jeunesse sans emploi en perspective est à la dérive, les parents s’angoissent sur l’avenir compromis de leurs enfants …
Et pendant ce temps, les patrons des grandes entreprises s’enrichissent d’une manière scandaleuse, au mépris de toute morale. Ils détournent une part croissante de l’investissement pour leur profit personnel (« golden hello », parachute doré, retraite chapeau, stock options, salaires faramineux,…). Dotés d’une imagination sans borne, les sommes qu’ils s’octroient par tous les moyens imaginables sont absolument consternantes et dépassent l’entendement. Les sommes en jeux sont tellement énormes qu’elles perdent toute signification pour le commun des mortels. Simultanément, les banquiers continuent de mentir, de réclamer des aides publiques tout en refusant de prêter aux PME en difficulté et aspirant à reprendre leur jeu pervers le plus tôt possible, espérant que tout le monde oubliera qu’ils sont responsables de la crise actuelle.
Et pendant ce temps, les hommes politiques de tous bords qui comptent dans la vie de la Nation ont une unique préoccupation : leur candidature à la Présidence de 2012. Obnubilés par cette échéance, ils n’ont d’autre ressource que de critiquer à outrance celui qui sera leur principal concurrent, le Président actuel, au détriment de la recherche de l’intérêt général. La crise n’est, pour eux, qu’un simple prétexte de campagne électorale, pain béni en quelque sorte ! Simplifiant à l’extrême le discours politique en rendant le Président en place coupable de tous les maux et responsable finalement de la crise mondiale, ces politiques donnent un spectacle affligeant.
Et pendant ce temps, les mandarins hospitaliers, les magistrats, les professeurs népotiques d’université s’insurgent pour conserver leurs privilèges.
La conséquence de tout cela est que le sentiment d’abandon, la consternation et la colère montent chez les citoyens, certains d’entre eux versant dans la violence, écœurés par l’omniprésence de l’ambition personnelle des politiques et de la voyoucratie financière des plus riches. Il est certain que, la détresse se transformant en violence, les actes de révolte vont se multiplier (n'oublions pas qu'en 1948, les violences eurent un tel degré qu'il fallut faire appel à l'armée)et que des opportunistes sans scrupule trouveront là un tremplin pour leur arrivisme politique. Ils vont essayer de faire pousser sur le terreau de la violence le cactus de leurs ambitions personnelles. Consternant !
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