La parallaxe est une différence de vision qui se crée lorsque l’on regarde depuis deux points de vue différents. Un point de vue unique fait courir le risque d’une appréciation partielle relevant du politiquement correct. En portant un regard différent, on peut alors percevoir des aspects cachés du monde. Regarder, écouter, et chercher un point de vue décalé peut parfois faire mieux comprendre le monde et le jeu des hommes.
27 août 2009
Les banques et la morale
Décidément, le monde de la finance ignore la morale la plus élémentaire ! Il y a un an à peine, les banques françaises recevaient de l’État, c’est-à-dire en partie du contribuable, 25 milliards sous forme d’aide directe ou de prêts aux conditions particulièrement intéressantes qui feraient rêver tout citoyen ordinaire. Mais, voilà : les financiers ne sont pas des citoyens ordinaires. En effet, ils ne connaissent pas le respect de la parole donnée. Ils n’ont pas respecté l’engagement d’augmenter de 3 à 4 % le volume de crédits accordés aux entreprises, aux PME en particulier, en contrepartie de l’aide considérable qu’elles ont obtenue de l’État. Les États, au premier chef les États-Unis et la France, ont exhorté les dirigeants des organismes financiers à la modération dans les modes et l’ampleur des rémunérations. Avec un cynisme écœurant, ces mêmes dirigeants ont repris leurs pratiques condamnables en se moquant ouvertement de l’opinion publique. La BNP prévoit un milliard de bonus en 2009 pour ses traders. Prévoir de telles sommes veut dire qu’elle récompense cyniquement des pratiques boursières dangeureuses, celles-là même qui ont provoqué la crise sans précédent que nous connaissons. Les 9 plus grandes banques américaines ont reçu 175 milliards de $ pour éviter leur effondrement, ce qui ne les empêche pas de verser, en 2008, 33 milliards de $ alors que, dans le même temps, elles ont perdu 100 milliards de $ dans la spéculation de produits financiers toxiques (Meryl Lynch a perdu 28 milliards de $ à elle seule !). L’activité financière s’est entièrement mondialisée et sait bien que, pour la réguler, il faudrait qu’un consensus international s’instaure pour empêcher ses pratiques condamnables, ce qui est totalement exclu compte tenu des égoïsmes nationaux et des courtes vues de la plupart des chefs d’État. En fin de compte, les activités financières constituent, pour une grande part, une activité parallèle nocive qui n’a rien à envier aux activités frauduleuses et criminelles des trafics illicites divers (drogue, armes, médicaments, organes, contrefaçon, etc…). Malgré le fait que la loi n’a pu empêcher ces différents trafics, cela ne devrait pas interdire à ceux qui légifèrent d’interdire certains produits financiers et toute spéculation à court-terme. Le trader qui spécule sur la tonne de blé en l’achetant à 9 heures pour la revendre à 12 heures n’a pas enrichi d’un centime l’économie réelle. La tonne de blé pèse toujours mille kilos et elle n’a pas bougé de son silo. De plus, ce petit jeu pervers perturbe le fonctionnement du marché, basé sur une loi de l’offre et de la demande entre de véritables vendeurs et de réels acheteurs. Le trader n’est ni l’un ni l’autre. Il a fallu l’intervention personnelle du Président de la République pour que les banquiers français acceptent de limiter le montant des bonus à verser aux traders. On croit rêver ! Il faut que les plus hautes instances du pays se fassent entendre pour que les patrons des banques consentent à réviser à la baisse leurs extravagances ! Cela montre bien que la simple morale est une valeur obsolète dans le monde financier. S’il faut que l’État intervienne, qu’il le fasse en prenant des décisions aussi contraignantes que nécessaires pour les rendre efficaces. Limiter les rémunérations n’est pas suffisant. Il faut interdire certaines pratiques boursières. On peut toujours rêver ! C’est tout ce qui reste au pauvre contribuable !
21 août 2009
Il est temps
Je reviens sur les réflexions sur le temps que j’ai développées le 21 Octobre 2008. Nous vivons apparemment au sein d’un monde à quatre dimensions (merci Mr. Einstein !) qu’on appelle l’espace-temps. Ce concept décrit le monde comme un espace construit à partir de trois coordonnées d’espace et d’une coordonnée particulière que l’on appelle le temps. Nous percevons parfaitement (et nous comprenons) l’existence des coordonnées d’espace à travers nos mouvements et déplacements. Nous disposons librement de ces trois dimensions ; elles nous appartiennent en quelque sorte. Que se passerait-il si une de ces trois coordonnées venait à disparaître ? Notre monde à trois dimensions (dont nous-même) deviendrait un monde plat sur lequel nous serions condamnés à ramper, comme une bactérie sur un « plan » de table. Supprimons encore une dimension. Le monde se réduit alors à un « fil » sur lequel nous ne sommes tristement plus capables que de faire des allers et retours monotones. Ces situations sont absurdes, mais nous parvenons facilement à les conceptualiser et à les imaginer. Mais qu’en est-il du temps ? Tout d’abord, le temps ne nous appartient pas. Nous ne pouvons pas user librement de cette coordonnée, contrairement aux coordonnées spatiales. Ensuite, que se passerait-t-il si le temps venait à disparaître ? Nous irions alors vers l’Apocalypse ! En effet, tout mouvement n’existe que si le temps existe. C’est ce que nous démontrent les lois de la Nature et de la Relativité Générale (encore merci Albert !). Donc, si le temps venait à disparaître, le monde s’immobiliserait à tout jamais. Plus encore, tout processus, quel qu’il soit, ne se déroule que dans le temps puisqu’il n’est qu’une succession d’évènements. Donc, non seulement tout s’immobilise, mais tout processus s’arrête. Or, la conscience ne vient à l’homme que grâce aux processus physico-chimiques existant dans notre cerveau. Ainsi la disparition du temps entraîne celle de la conscience. Nous n’aurions aucune conscience de l’Apocalypse. La vie n’existerait tout simplement plus puisque tout processus vital s’arrêterait. Cela veut-il dire que le monde disparaîtrait ? Un monde sans vie ni conscience peut-il exister ? Un monde de matière figée ? Il est très difficile de conceptualiser ce monde, tellement le temps imprègne notre vie. Ce monde à quatre dimensions est né au cours d’un phénomène singulier que l’on appelle, à tort, le big-bang. A tort, car il n’y a jamais eu de « bang ». A tort également, car l’Univers est né avant le big-bang. Quelques milliardièmes de milliardièmes de milliardièmes de seconde auparavant (10-35 seconde) certes, mais avant quand même. Au point « zéro », rien n’existait. Ni l’espace ni le temps. Or, il a bien fallu qu’un processus, qui nous échappe, se déroule depuis ce point « zéro » jusqu’au moment du big-bang, c’est-à-dire débute, alors que le temps n’existait pas. Il est donc nécessaire que le temps ait été « créé » à ce moment initial fondamental ou qu’une physique inconnue y déroule ses lois. Il y a là un premier mystère d’une insondable profondeur. En même temps que le temps (!), a été créée une « bulle » d’espace en expansion inflationnaire. Si nous arrivons à conceptualiser cette bulle, il est beaucoup plus difficile de répondre à la question : dans quoi cette bulle était-elle en expansion ? La réponse est : dans rien ! C’est un second mystère tout aussi insondable que celui ci-dessus. Enfin (last but not the least !), pourquoi ce point zéro ? Pourquoi quelque chose plutôt que rien (Leibniz) ? C’est une question à jamais sans réponse car les lois de la Nature n’ont plus lieu dans les conditions physiques de ce point zéro et sont donc incapables d’apporter la moindre explication. Nous ne saurons jamais pourquoi nous sommes là.
10 août 2009
Une République dictatoriale de plus
Comment se nomme un régime qui tue ses opposants dans le secret de ses prisons, qui matraque et assassine les manifestants, qui recherche dans un soi-disant complot international les causes de ses difficultés, qui extorquent des aveux imposés dans des parodies de procès staliniens et sans témoins à tous ceux qui osent protester, qui truque massivement de fausses élections affublées d’un faux-nez démocratique, qui muselle la presse et la critique et qui use et abuse de l’intoxication ? La réponse est simple : une dictature. Le régime iranien qui se présente comme une fausse République islamique est une vraie dictature. C’est un régime qui n’a rien à envier à celui des pires régimes de l’Histoire et que la communauté internationale tout entière devrait condamner violemment. Le chantage qu’exerce l’Iran et son dictateur sur le détroit d’Ormuz n’est qu’un mirage. En effet, l’Iran importe la plus grosse part de son pétrole car ce pays ne possède pas des capacités de raffinage suffisantes pour sa propre consommation. Il ne peut donc durablement entraver l’approvisionnement des pays occidentaux sans se mettre lui-même en péril. En effet, devant un blocage du détroit d’Ormuz, les pays occidentaux cesseraient immédiatement d’importer en Iran le pétrole raffiné dont ce pays a besoin. Ahmadinejad est un dictateur dans toute l’acception du terme et aucun pays civilisé ne devrait avoir le moindre contact avec lui. Son pouvoir politique ne tient que par la terreur, le mensonge et le meurtre. On ne peut lui serrer la main sans se souiller.Plaignons le peuple iranien d'être aux mains sales d'un tel régime.
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