Les deux seuls candidats crédibles de la campagne électorale présidentielle ont publié, l’un comme l’autre, leur catalogue de mesures puisque cela est devenu le passage obligé de toute campagne électorale où l’économie cède le pas au politique, la tactique à la stratégie. Ces mesures, pour l’un comme pour l’autre, ont un coût qui s’établit autour de 35 milliards d’Euros. Les chevau-légers de chaque parti vont s’efforcer de démontrer l’exorbitance et la sous-évaluation des dépenses de « l’autre » tout en affirmant la solidité de leurs propres estimations économiques. Mais, finalement, l’ordre de grandeur est aujourd’hui connu et s’établit pratiquement au même niveau pour les deux parties. La réelle différence tient dans le fait que, pour le candidat de gauche, ce coût provient d’une augmentation des dépenses ; pour le candidat de droite, il provient d’une diminution des impôts.
Par contre, pour trouver les recettes correspondantes, ils se retrouvent tous les deux sur la même recette magique : l’augmentation du pouvoir d’achat entraînera une relance de la consommation et donc un redémarrage de la croissance ; celle-ci génèrera alors les recettes fiscales permettant de financer le programme des promesses. Il y a là une sorte de pétition de principe qui consiste à faire croire qu’en dépensant davantage, chaque citoyen s’enrichit et peut donc dépenser. Ce cercle « vertueux-virtuel » n’est qu’une illusion. Cela veut dire que nous allons assister à une augmentation de la dette publique, déjà exorbitante, et qu’une grande partie des promesses ne sera pas tenue car le principe de réalité va nécessairement s’imposer puisqu’il est incontournable.
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