La parallaxe est une différence de vision qui se crée lorsque l’on regarde depuis deux points de vue différents. Un point de vue unique fait courir le risque d’une appréciation partielle relevant du politiquement correct. En portant un regard différent, on peut alors percevoir des aspects cachés du monde. Regarder, écouter, et chercher un point de vue décalé peut parfois faire mieux comprendre le monde et le jeu des hommes.
25 juillet 2008
Inconséquence
Les Français sont décidément inconséquents. Il faut dire que l’exemple vient de haut. Que n’a-t-on entendu, sur les bancs de l’Assemblée et de l’opposition, à chaque discussion budgétaire, qu’il était absolument indispensable d’augmenter le budget de l’Éducation Nationale ou de tout autre service public en sacrifiant un porte-avion ou la réalisation d’un nouveau char, en faisant les économies nécessaires sur le budget militaire, à une époque où la guerre froide étant morte, il n’était plus nécessaire d’entretenir une armée !! Et voilà que le gouvernement et le Président de la République engagent un vaste effort d’économies sur le budget militaire en supprimant plusieurs dizaines de régiments et 50.000 postes environ, en regroupant des unités pour réaliser des économies logistiques et administratives. Que croyez-vous qu’il se passe ? On n’entend plus que récriminations et condamnations, maires des communes concernées en tête, suivis de toute l’opposition socialiste. Il est vrai que cette dernière a voté contre une réforme constitutionnelle qu’elle avait elle-même demandée et à laquelle a participé un de ses membres éminents. Elle n’est donc pas à une contradiction polémique près. Un parti qui conçoit ainsi la politique de la nation ne peut, en aucun cas, prétendre être un parti de gouvernement. La démocratie ne peut fonctionner qu’à la condition que les élus soient à la hauteur de leur tache. Il est grand temps que Messieurs F. Hollande et J.M Ayrault passent la main pour que vive un Parti Socialiste modernisé et responsable.
15 juillet 2008
Un état des lieux
Les hommes étaient 1 milliard en 1800. Ils seront 9 milliards en 2050. L’espèce humaine est en pleine expansion. Elle envahit la planète et cette invasion se fait au détriment des espèces qui, pour beaucoup d’entre elles, étaient présentes bien avant l’homme. Les espèces en danger ou en voie de disparition sont invraisemblablement nombreuses. La liste qui suit n’est pas exhaustive mais elle est inquiétante :
Le bar sauvage, le saumon sauvage, les 27 espèces d’esturgeon, le thon rouge, la baleine bleue, la baleine à bosse, la baleine blanche (le béluga), la baleine franche, le dauphin des rivières (le botosse), le narval, le rhinocéros noir, le rhinocéros blanc, le rhinocéros de Sumatra, le lamantin (le dugong), l’orang-outan, le gorille, le bonobo, le panda géant, le petit panda, les 32 espèces de lémuriens de Madagascar, le tigre, le tigre blanc, le tigre de Sibérie, le lion, le guépard, le léopard (la panthère), la panthère nébuleuse (léopard tacheté), le léopard des neiges, le jaguar, l’ours brun, le grizzli, l’ours blanc (à cause de la fonte de la banquise), l’ours des Pyrénées (disparu), le bison, la praire, la loutre, la loutre de mer, le castor, l’éléphant, le loup gris, le loup de Tasmanie (disparu depuis 20 ans), l’aigle royal, le faucon crécerelle, le gypaète barbu, le crapaud doré (disparu en 2000), le quetzal royal, les coraux, l’oryx, l’ours brun à collier, le phoque moine, l'ocelot, le vison, le caméléon, le koala, le cabillaud, le manchot, le merlu, le merlan, le requin bleu, le requin pèlerin, le phoque gris, le triton crêté, la salamandre, le dragon de Comodo, le protèle, la grande outarde, la loutre géante, le loup à crinière, la poule coco de Rennes, l'ortolan, l'écureuil roux, le milan royal, le dauphin de Chine (disparu), le python de Birmanie, l'effraie, la limule, la grue du Japon, la grenouille dendrobate, le hérisson, la bernache néné, l’outarde(disparue), l’hirondelle, le martinet, la perdrix grise, l'ours à lunette, le caméléon de Jackson, la tortue luth à carapace de cuir, le faisan de wallich, le cerf des marais (du père David), l'érismature (canard) à tête blanche, le aye-aye, l'éléphant de mer austral, l'otarie à fourrure, le géco (de l'île ronde), le tamarin lion, le tapir, le crabe des cocotiers, le kiwi, le macareux moine, le pigeon rose, l'antilope addax, le canard mandarin, le flamand rouge des caraïbes, la mygale, le vautour moine, le vautour des Pyrénées, l'hippocampe, le calao, l'axolotl, le lion d'Asie, le cheval de Przewalski, la conure à gros bec, le perroquet gris d'Afrique, l’aras bleu, l'escargot partula, le boa de Cuba, le pélican frisé, la roussette de Rodrigues, le cacatoès des Philippines, le lion de mer de Nouvelle Zélande, le maquis, la raie d'eau douce, le dauphin de Commerson, le crotale diamant, le ouistiti à tête jaune, le requin baleine, le lycaon, la tortue étoilée, le singe araignée, la limule, le tigre de Tasmanie (disparu), la souris à miel, le bandicoot, le noumbaat, le walabi, le rat kangourou à long nez, le bilbise, le grand duc, le caïman noir, le lynx pardelle, l'ours paresseux, l'ours des cocotiers, le fossa, le condor des Andes, l'uruhbu, le pygargue, l'aigle impérial, l'aigle royal, le circaète, le coq de bruyères, l'oie naine, le narval, le morse, le bœuf musqué, le puma, le cougard de Floride, la tortue marine caretta-caretta, le caracaras, la hyène brune, le gavial, le porc noir gascon, le chameau, le bouquetin des Pyrénées, l’hippopotame, le grand hamster d’Alsace, 40 % des 18.000 espèces de poissons soit 7200 espèces, le dodo (disparu) et bien d'autres encore !!
Force est de constater que la diversité biologique de la planète s'appauvrit à un rythme sans précédent. Les études les plus dignes de foi ont montré qu’environ 16.000 espèces sont menacées d'extinction, chiffre sous-estimé car seule une petite partie des espèces connues ont fait l'objet d'une évaluation. En résumé, 90% des grands poissons pélagiques ont déjà disparu et 50% des espèces auront vraisemblablement disparu en 2050. Aujourd’hui, un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers des amphibiens, 70% des plantes sont menacés. Tout cela à cause de la déforestation (150.000 km2/an dans la forêt d'Amazonie), de l'urbanisation, du braconnage, de l'agriculture, des incendies volontaires, de la pollution urbaine, industrielle et maritime, des marées noires, du déballastage, de la sur-pèche, du tourisme, des barrages hydroélectriques, et des conséquences du réchauffement climatique. Et tout le monde s’en fout !! L’Homme est une toute petite partie de l’arbre de la vie. Il appartient au domaine des eucaryotes, au règne des animaux, au phylum des cordés (à colonne vertébrale), à l’embranchement des vertébrés, à la classe des mammifères, à l’ordre des primates, à la famille des hominidés, au genre « homo », et à l’espèce « sapiens ». Une toute petite partie mais qui détruit ce qui lui a permis d’exister. Préparons-nous à raconter à nos petits-enfants ce qu’étaient un tigre ou un mélèze, ce qu’était un monde où l’on entendait le chant des oiseaux, où les forêts n’étaient pas constituées uniquement de palmiers à huile !
Le bar sauvage, le saumon sauvage, les 27 espèces d’esturgeon, le thon rouge, la baleine bleue, la baleine à bosse, la baleine blanche (le béluga), la baleine franche, le dauphin des rivières (le botosse), le narval, le rhinocéros noir, le rhinocéros blanc, le rhinocéros de Sumatra, le lamantin (le dugong), l’orang-outan, le gorille, le bonobo, le panda géant, le petit panda, les 32 espèces de lémuriens de Madagascar, le tigre, le tigre blanc, le tigre de Sibérie, le lion, le guépard, le léopard (la panthère), la panthère nébuleuse (léopard tacheté), le léopard des neiges, le jaguar, l’ours brun, le grizzli, l’ours blanc (à cause de la fonte de la banquise), l’ours des Pyrénées (disparu), le bison, la praire, la loutre, la loutre de mer, le castor, l’éléphant, le loup gris, le loup de Tasmanie (disparu depuis 20 ans), l’aigle royal, le faucon crécerelle, le gypaète barbu, le crapaud doré (disparu en 2000), le quetzal royal, les coraux, l’oryx, l’ours brun à collier, le phoque moine, l'ocelot, le vison, le caméléon, le koala, le cabillaud, le manchot, le merlu, le merlan, le requin bleu, le requin pèlerin, le phoque gris, le triton crêté, la salamandre, le dragon de Comodo, le protèle, la grande outarde, la loutre géante, le loup à crinière, la poule coco de Rennes, l'ortolan, l'écureuil roux, le milan royal, le dauphin de Chine (disparu), le python de Birmanie, l'effraie, la limule, la grue du Japon, la grenouille dendrobate, le hérisson, la bernache néné, l’outarde(disparue), l’hirondelle, le martinet, la perdrix grise, l'ours à lunette, le caméléon de Jackson, la tortue luth à carapace de cuir, le faisan de wallich, le cerf des marais (du père David), l'érismature (canard) à tête blanche, le aye-aye, l'éléphant de mer austral, l'otarie à fourrure, le géco (de l'île ronde), le tamarin lion, le tapir, le crabe des cocotiers, le kiwi, le macareux moine, le pigeon rose, l'antilope addax, le canard mandarin, le flamand rouge des caraïbes, la mygale, le vautour moine, le vautour des Pyrénées, l'hippocampe, le calao, l'axolotl, le lion d'Asie, le cheval de Przewalski, la conure à gros bec, le perroquet gris d'Afrique, l’aras bleu, l'escargot partula, le boa de Cuba, le pélican frisé, la roussette de Rodrigues, le cacatoès des Philippines, le lion de mer de Nouvelle Zélande, le maquis, la raie d'eau douce, le dauphin de Commerson, le crotale diamant, le ouistiti à tête jaune, le requin baleine, le lycaon, la tortue étoilée, le singe araignée, la limule, le tigre de Tasmanie (disparu), la souris à miel, le bandicoot, le noumbaat, le walabi, le rat kangourou à long nez, le bilbise, le grand duc, le caïman noir, le lynx pardelle, l'ours paresseux, l'ours des cocotiers, le fossa, le condor des Andes, l'uruhbu, le pygargue, l'aigle impérial, l'aigle royal, le circaète, le coq de bruyères, l'oie naine, le narval, le morse, le bœuf musqué, le puma, le cougard de Floride, la tortue marine caretta-caretta, le caracaras, la hyène brune, le gavial, le porc noir gascon, le chameau, le bouquetin des Pyrénées, l’hippopotame, le grand hamster d’Alsace, 40 % des 18.000 espèces de poissons soit 7200 espèces, le dodo (disparu) et bien d'autres encore !!
Force est de constater que la diversité biologique de la planète s'appauvrit à un rythme sans précédent. Les études les plus dignes de foi ont montré qu’environ 16.000 espèces sont menacées d'extinction, chiffre sous-estimé car seule une petite partie des espèces connues ont fait l'objet d'une évaluation. En résumé, 90% des grands poissons pélagiques ont déjà disparu et 50% des espèces auront vraisemblablement disparu en 2050. Aujourd’hui, un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers des amphibiens, 70% des plantes sont menacés. Tout cela à cause de la déforestation (150.000 km2/an dans la forêt d'Amazonie), de l'urbanisation, du braconnage, de l'agriculture, des incendies volontaires, de la pollution urbaine, industrielle et maritime, des marées noires, du déballastage, de la sur-pèche, du tourisme, des barrages hydroélectriques, et des conséquences du réchauffement climatique. Et tout le monde s’en fout !! L’Homme est une toute petite partie de l’arbre de la vie. Il appartient au domaine des eucaryotes, au règne des animaux, au phylum des cordés (à colonne vertébrale), à l’embranchement des vertébrés, à la classe des mammifères, à l’ordre des primates, à la famille des hominidés, au genre « homo », et à l’espèce « sapiens ». Une toute petite partie mais qui détruit ce qui lui a permis d’exister. Préparons-nous à raconter à nos petits-enfants ce qu’étaient un tigre ou un mélèze, ce qu’était un monde où l’on entendait le chant des oiseaux, où les forêts n’étaient pas constituées uniquement de palmiers à huile !
13 juillet 2008
Ils se trompent toujours !
Le Parti Socialiste s’élève contre la présence du Président Syrien en France à l’occasion des fonds baptismaux de l’Union pour la Méditerranée. Une fois de plus, les socialistes se trompent, emportés dans une polémique systématique avec Nicolas Sarkozy. Certes, le Président Syrien n’est pas un homme de bonne compagnie. Mais aucune paix ne pourra jamais s’instaurer au Moyen-Orient si la Syrie n’est pas partie prenante. Tout le monde le sait. La « real-politique » n’a pas toujours une odeur de sainteté mais, lorsque la paix et la vie de millions de Palestiniens et d’Israéliens sont en jeux, seuls les résultats comptent vraiment. Traverser l’infestation est le prix à payer pour déboucher enfin dans un monde apaisé et ceux qui tentent la traversée ont plus de mérite que ceux qui restent sur le bord en ricanant. Seuls, les socialistes (j’oublie les autres partis d’opposition sans importance : les communistes, les verts, …) ne comprennent pas cela.
09 juillet 2008
Qu’est-ce que je voulais dire ?
Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai jamais parlé de moi dans ce blog. Je trouvais cela un peu indécent. Et j’étais (je suis encore) persuadé que mes problèmes n’intéressaient personne. Pourquoi alors écrire ces lignes ? La notion de temps est mystérieuse. Même les physiciens, qui ne peuvent vivre sans cette notion, ne savent pas très bien de quoi ils parlent quand ils évoquent ce concept étroitement et étrangement intriqué avec celui d’espace. Ce que je sais (je ne suis pas le seul) c’est que le temps mesuré par les horloges n’a pas grand-chose de commun avec le temps psychique ressenti. Lorsque (et de plus en plus souvent) j’appelle mes souvenirs à mon secours pour supporter la vie, j’ai la sensation qu’ils appartiennent à un passé tellement proche que je m’étonne d’en être sorti. En fait, je ressens deux sentiments quelque peu contradictoires. J’ai, à la fois, l’impression que ce passé est tout juste d’hier et que je l’ai traversé sans me rendre suffisamment compte de la valeur qu’il avait au moment où je l’ai vécu. Lorsque je regarde mes petits-enfants, je ne peux m’empêcher de penser qu’ils ne se rendent pas compte de la richesse du temps qu’ils sont en train de vivre. Comment leur faire comprendre ? Le subjectif nostalgique du grand-père a peu de poids devant l’effervescence prodigue de l’enfance. Que n’ai-je retenu ce sable aurifère qui coulait entre mes doigts et dont je n’ai pas vu les paillettes ? Aussi justifiée soit l’ardeur qu’ils mettent dans leurs discours, lorsque des gens me parlent de leur métier avec ou sans enthousiasme, je ne peux m’empêcher de le trouver dérisoire, un peu comme si c’était eux qui passaient à côté de l’essentiel. Encore faut-il savoir où il se cache ! Je vis aujourd’hui un temps où les projets sont moins nombreux que les souvenirs. Et je constate, avec étonnement, les effets du temps, visibles et cachés, qui rapprochent l’horizon de mon avenir. Mon espace-temps personnel se rétrécit, contrairement à l’espace-temps cosmologique qui bénéficie d’une énergie mystérieuse lui permettant une expansion permanente. L’avenir se précise, alors que le passé s’estompe. Ça me rappelle cet acteur connu … comment s’appelle-t-il déjà ? … Mais si, vous savez bien ! Il jouait dans ce film dont le titre m’échappe, qui se passait à … dans cette station balnéaire bien connue ! Vous voyez bien de qui je parle ! Mais … qu’est-ce que je voulais dire ?
07 juillet 2008
A la manière de ...
Le scorpion et la grenouille
Un scorpion, habité de morbides pensées,
De fort mauvaise humeur
Et prêt à tout dépenser
Sortit de son repaire en quête du bonheur.
Allant de-ci de-là, sa promenade
Fut arrêtée par le cours d'un ruisseau.
Or, le cœur battant la chamade,
Il n'osait se jeter à l'eau.
La vie, se dit-il,
Est bien difficile.
Elle ne vaut point d'être vécue
Si, à chaque moment, on se trouve déçu.
Sur le point qu'il était de retourner bredouille
Ne voulant endurer les angoisses d'un bain,
C'est alors que, dans l'herbe, il vit une grenouille
Faisant des moucherons véritable festin.
Mon amie, lui dit-il, à travers cette eau vive,
Pourriez-vous me porter jusqu'à l'autre rive ?
Du tout, je ne saurais
Répondit la reinette.
Qui me garantirait
Qu'étant votre estafette
Après être monté sur mon échine
Vous n'y planteriez point votre mortelle épine ?
Me prenez-vous pour un fou ?
Bougonna le scorpion.
Si, de mon dard, je vous piquais
Sitôt vous couleriez
Et, sur votre dos accroché
Du même temps, je me noierais.
Convaincue par cet argument
La grenouille accepta d'accomplir le transport.
Mais au milieu du gué, bien évidemment,
Repris par ses idées de mort,
Le scorpion piqua la grenouille.
Sans avoir le temps de dire "ouille",
Par le fond, elle coula aussitôt
Entraînant le scorpion dans les flots.
A croire que chacun
Avec raison se comportera,
Les plus grands risques
On encourra.
Un scorpion, habité de morbides pensées,
De fort mauvaise humeur
Et prêt à tout dépenser
Sortit de son repaire en quête du bonheur.
Allant de-ci de-là, sa promenade
Fut arrêtée par le cours d'un ruisseau.
Or, le cœur battant la chamade,
Il n'osait se jeter à l'eau.
La vie, se dit-il,
Est bien difficile.
Elle ne vaut point d'être vécue
Si, à chaque moment, on se trouve déçu.
Sur le point qu'il était de retourner bredouille
Ne voulant endurer les angoisses d'un bain,
C'est alors que, dans l'herbe, il vit une grenouille
Faisant des moucherons véritable festin.
Mon amie, lui dit-il, à travers cette eau vive,
Pourriez-vous me porter jusqu'à l'autre rive ?
Du tout, je ne saurais
Répondit la reinette.
Qui me garantirait
Qu'étant votre estafette
Après être monté sur mon échine
Vous n'y planteriez point votre mortelle épine ?
Me prenez-vous pour un fou ?
Bougonna le scorpion.
Si, de mon dard, je vous piquais
Sitôt vous couleriez
Et, sur votre dos accroché
Du même temps, je me noierais.
Convaincue par cet argument
La grenouille accepta d'accomplir le transport.
Mais au milieu du gué, bien évidemment,
Repris par ses idées de mort,
Le scorpion piqua la grenouille.
Sans avoir le temps de dire "ouille",
Par le fond, elle coula aussitôt
Entraînant le scorpion dans les flots.
A croire que chacun
Avec raison se comportera,
Les plus grands risques
On encourra.
04 juillet 2008
Ça y est, ça commence !
« Ça y est, ça commence » sont les premières paroles d’Ingrid Bétancourt lors de la conférence de presse tenue à l’Elysée le jour de son retour en France. Cela prouve le décalage entre la dignité de cette femme, otage pendant plus de 6 ans en pleine brousse et soumise aux humiliations les plus ignobles, et la soif journalistique et médiatique de la recherche du scandale. Rien n’a suffisamment de dignité et d’émotion qui puisse empêcher les médias de trouver la trace du soupçon de l’éventualité du scandaleux. Toute cette conférence de presse a montré à l’envi le décalage énorme entre la dignité d’une femme ayant traversé la pire des épreuves et l’attitude de ceux que F. Mitterrand appelait les chiens qui reniflent de la truffe pour découvrir les effluves de charognes éventuelles. Décidément, la société est malade et elle a les médias qu’elle mérite.
Pornographie médiatique
L’épisode Ingrid Bétancourt démontre, une fois de plus, l’extraordinaire manque de retenue des médias en face d’évènements qui provoquent, à juste titre, l’émotion publique. Que se soit pour des évènements dramatiques comme le World Trade Center ou la guerre du Koweit, ou que se soit pour des évènements plus réjouissants comme la libération d’otages. On a assisté, ces derniers jours, à des émissions de télévision de deux heures sur le sujet alors qu’aucune information sérieuse n’était encore connue et qui n’étaient donc que du remplissage et de la manipulation émotionnelle. La course à l’audience provoque toutes les déviances, même les plus obscènes. On a même eu le privilège d’entendre des émissions de trente minutes pour savoir si, à l’occasion de la libération d’Ingrid Bétancourt, les médias n’en faisaient pas trop ! N’ayant plus rien à dire, on discute du discours ! Il faut bien faire durer l’impact de l’évènement pour préserver l’audience ! A la recherche du sensationnel, il s'est même trouvé un journaliste d'une chaine publique pour évoquer l'hypothèse que nous étions soumis à un large complot, l'otage ayant été libéré depuis quelques temps et secrètement afin de pouvoir mettre en scène les images de sa libération ! Il ne s’agit plus là d’information mais d’une espèce de pornographie médiatique bien plus nocive que la publicité à la télévision.
Une phrase de trop
« Nicolas Sarkozy n’est absolument pour rien dans la libération d’Ingrid Bétancourt ». C’est ce qu’a déclaré, de façon péremptoire, Madame Ségolène Royale. Sur un terrain de football, un joueur marque un but. D’après Madame Royale, les dix autres joueurs ne sont absolument pour rien dans ce succès. Ils ne servent donc à rien, il faut les supprimer ! Ulcérée par sa sévère défaite aux élections présidentielles, Madame Royale est imprégnée d’une haine profonde envers celui qui l’a battu. Cette haine cherche à s’exprimer par tous les moyens, même les plus consternants. Ce n’est évidemment pas le comportement que l’on attend d’une personnalité politique visant la charge suprême. Les Français ont donc bien fait d’écarter Madame Royale de la responsabilité présidentielle. Lorsque les sentiments personnels étouffent tout raisonnement objectif, que la haine aveugle et brouille la perception des évènements, il est certain que celle ou celui qui fait montre d’un tel comportement ne doit, en aucun cas, être chargé de la magistrature suprême. Comme l’ambition sans limites de Madame Royale va pousser celle-ci à se représenter en 2012, il faut absolument que les Français n’oublient pas ce comportement inexcusable pour l’écarter à nouveau et, espérons-le, définitivement.
03 juillet 2008
Barack Obama, une leçon de démocratie
Décidément, l’Amérique est une grande démocratie. La candidature officielle de Barack Obama en est une preuve éclatante. Il n’est pas certain que cet homme noir devienne le prochain président des États-Unis, mais que le fait que le Parti Démocrate l’ait choisi comme candidat à la magistrature suprême est une preuve suffisante.
Le choix de Barack Obama n’est pas seulement le signe d’une volonté d’oublier la sombre période de G.W Bush. C’est un geste démocratique envoyé au monde entier. Imagine-t-on la même situation en France ? Je ne le pense pas. De nombreux pays européens, la France en particulier, ont un passé colonial que les USA ne possèdent pas. Et cette Histoire a vraisemblablement inscrit profondément dans l’inconscient national une image des peuples noirs teintée d’infériorité et de soumission. Certes, le racisme existe aux États-Unis et le Ku-Klux-Klan en est une sinistre manifestation. Mais la caractéristique essentielle du peuple américain reste sa grande capacité historique d’intégrer une immigration diverse et importante. À partir de 1820, plus de 20 millions d’Européens immigrèrent aux États-Unis en soixante-dix ans : Britanniques, Allemands, Scandinaves, Italiens, Russes, Slaves qui font passer la population de 50 à 80 millions d’habitants. L’accueil et l’intégration sont inscrits dans les gènes du peuple américain, forgés par l’Histoire. Ainsi, l’immigration américaine a développé le pouvoir d’intégration de cette société. Dans le même temps, « l’importation » des noirs africains a développé le racisme. C’est l’énorme contradiction de ce peuple et le choix d’Obama est une sorte d’exorcisme qui donne définitivement la priorité au pouvoir de ce pays d’intégrer les immigrés en leur donnant toutes les chances de réussite.
Lorsqu’on voit comment le parti démocrate américain a choisi son candidat, on rigole en regardant les convulsions du Parti Socialiste Français
Le choix de Barack Obama n’est pas seulement le signe d’une volonté d’oublier la sombre période de G.W Bush. C’est un geste démocratique envoyé au monde entier. Imagine-t-on la même situation en France ? Je ne le pense pas. De nombreux pays européens, la France en particulier, ont un passé colonial que les USA ne possèdent pas. Et cette Histoire a vraisemblablement inscrit profondément dans l’inconscient national une image des peuples noirs teintée d’infériorité et de soumission. Certes, le racisme existe aux États-Unis et le Ku-Klux-Klan en est une sinistre manifestation. Mais la caractéristique essentielle du peuple américain reste sa grande capacité historique d’intégrer une immigration diverse et importante. À partir de 1820, plus de 20 millions d’Européens immigrèrent aux États-Unis en soixante-dix ans : Britanniques, Allemands, Scandinaves, Italiens, Russes, Slaves qui font passer la population de 50 à 80 millions d’habitants. L’accueil et l’intégration sont inscrits dans les gènes du peuple américain, forgés par l’Histoire. Ainsi, l’immigration américaine a développé le pouvoir d’intégration de cette société. Dans le même temps, « l’importation » des noirs africains a développé le racisme. C’est l’énorme contradiction de ce peuple et le choix d’Obama est une sorte d’exorcisme qui donne définitivement la priorité au pouvoir de ce pays d’intégrer les immigrés en leur donnant toutes les chances de réussite.
Lorsqu’on voit comment le parti démocrate américain a choisi son candidat, on rigole en regardant les convulsions du Parti Socialiste Français
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