Décidément, l’Amérique est une grande démocratie. La candidature officielle de Barack Obama en est une preuve éclatante. Il n’est pas certain que cet homme noir devienne le prochain président des États-Unis, mais que le fait que le Parti Démocrate l’ait choisi comme candidat à la magistrature suprême est une preuve suffisante.
Le choix de Barack Obama n’est pas seulement le signe d’une volonté d’oublier la sombre période de G.W Bush. C’est un geste démocratique envoyé au monde entier. Imagine-t-on la même situation en France ? Je ne le pense pas. De nombreux pays européens, la France en particulier, ont un passé colonial que les USA ne possèdent pas. Et cette Histoire a vraisemblablement inscrit profondément dans l’inconscient national une image des peuples noirs teintée d’infériorité et de soumission. Certes, le racisme existe aux États-Unis et le Ku-Klux-Klan en est une sinistre manifestation. Mais la caractéristique essentielle du peuple américain reste sa grande capacité historique d’intégrer une immigration diverse et importante. À partir de 1820, plus de 20 millions d’Européens immigrèrent aux États-Unis en soixante-dix ans : Britanniques, Allemands, Scandinaves, Italiens, Russes, Slaves qui font passer la population de 50 à 80 millions d’habitants. L’accueil et l’intégration sont inscrits dans les gènes du peuple américain, forgés par l’Histoire. Ainsi, l’immigration américaine a développé le pouvoir d’intégration de cette société. Dans le même temps, « l’importation » des noirs africains a développé le racisme. C’est l’énorme contradiction de ce peuple et le choix d’Obama est une sorte d’exorcisme qui donne définitivement la priorité au pouvoir de ce pays d’intégrer les immigrés en leur donnant toutes les chances de réussite.
Lorsqu’on voit comment le parti démocrate américain a choisi son candidat, on rigole en regardant les convulsions du Parti Socialiste Français
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