La parallaxe est une différence de vision qui se crée lorsque l’on regarde depuis deux points de vue différents. Un point de vue unique fait courir le risque d’une appréciation partielle relevant du politiquement correct. En portant un regard différent, on peut alors percevoir des aspects cachés du monde. Regarder, écouter, et chercher un point de vue décalé peut parfois faire mieux comprendre le monde et le jeu des hommes.
24 août 2008
Médaille d’or et dérision
Les jeux olympiques de Pékin se terminent (enfin !!). Chacun rentre chez soi en faisant le compte de ses médailles. Et chacun de ces bibelots, tout important et symbolique qu’il soit pour le sportif qui le possède, restera un témoignage d’un nationalisme exacerbé dont ces jeux auront été l’apothéose. La Chine (je ne parle pas des chinois) a définitivement enterré « l’esprit olympique » (s’il a jamais existé) pour le remplacer par l’expression d’un nationalisme vindicatif et truqueur. Certes, le marquis de Coubertin n’était pas un parangon de démocrate, mais il a dû mourir une seconde fois devant le spectacle de ces jeux : entraînement de (trop) jeunes athlètes relevant de la torture, déplacement de population, truquage des images vidéo, mensonge sur l’âge des sportifs, censure de l’information, et tout ce que l’avenir dévoilera encore. Décidément, le CIO n’est plus capable de remplir sa mission et les considérations financières ont eu raison de toute déontologie sportive. Il n’y a plus que les athlètes pour croire encore dans ces jeux qui sont devenus une foire commerciale et nationaliste. La Chine (je ne parle pas des chinois) a, incontestablement, remporté non seulement le plus grand nombre de hochets mais surtout la médaille d’or de l’hypocrisie. Plus vite, plus haut, plus loin, certes. Mais le marquis faisait allusion aux performances sportives et non pas aux étalages financiers et chauvins. Certes, à partir du moment où le CIO a supprimé la compétition entre individus pour la remplacer par la compétition entre équipes nationales, voire entre nations, la dérive cocardière était inévitable. Mais d’inévitable, elle est devenue excessive. Et donc, comme tout ce qui est excessif, dérisoire.
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