La parallaxe est une différence de vision qui se crée lorsque l’on regarde depuis deux points de vue différents. Un point de vue unique fait courir le risque d’une appréciation partielle relevant du politiquement correct. En portant un regard différent, on peut alors percevoir des aspects cachés du monde. Regarder, écouter, et chercher un point de vue décalé peut parfois faire mieux comprendre le monde et le jeu des hommes.
06 juillet 2010
Tous pourris !
La nature a horreur du vide et les hommes ne supportent pas l’incertitude. Devant une crise qui s’aggrave et dont les signes de mauvaise augure se multiplient, l’angoisse de l’avenir grandit chez les citoyens. L’avenir devient incertain et chacun a peur pour lui-même et pour ses enfants. Les explications entendues, ou attendues, ne satisfont personnes car elles sont contradictoires ou construites dans une langue de bois qui ne trompe personne. Les difficultés à venir s’amoncellent et l’inquiétude grandit. Or l’homme est ainsi fait qu’il lui faut toujours trouver un responsable à ses propres difficultés, même si cette recherche est irréfléchie et purement instinctive. De toutes les sortes d’échecs, chacun cherche celui qui compromet le moins son orgueil. D’où le si facile « tous pourris » concernant les élus et, plus largement, les responsables et dirigeants. « Si les difficultés existent, cela provient non seulement du fait que ceux qui nous gouvernent sont des incapables mais, de plus, des exploiteurs qui profitent de leur situation pour se mettre eux-mêmes à l’abri du péril ». Voilà grand ouvert le portail du populisme qui offre une voie royale au Front National et à l’extrême droite. Le discours de l’opposition qui reste exclusivement centré sur la critique systématique, parfois violente, du gouvernement participe fortement à la croissance dangereuse de ce populisme. Et la place inconsidérée que certains médias donnent à la « chasse aux affaires » concourre à ce danger. Lorsque l’on en est à reprocher à François Fillon de faire le trajet Le Mans – Paris en avion plutôt qu’en train, c’est bien le signe que la vie politique française est tombée bien bas. La médiocrité a, partout, pris le pouvoir. Alors que le bateau France menace de couler, l’équipage et les passagers tirent sur le capitaine !
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