14 octobre 2011

Amalgame

Elle avait des difficultés dans ses classes où elle était chahutée. Elle avait des difficultés familiales importantes. Elle était dépressive. Autant de raisons pour comprendre qu’elle ait envisagé un acte définitif. Mais comment comprendre le choix d’une tentative de suicide par le feu dans un préau d’école de Béziers, à l’heure où les enfants sont en récréation ? Comment a-t-elle pu ne pas prendre en compte la dévastation psychologique qu’a créé cette immolation par le feu sur de jeunes esprits influençables ? Elle ne pouvait ignorer l’impact que son acte et le choix du lieu et du moment allait provoquer sur les enfants, spectateurs impuissants d’un épouvantable spectacle. Il s’agit donc d’une effroyable vengeance que, seul, un esprit dérangé a pu concevoir froidement. La question se pose alors de l’aveuglement de l’encadrement et de ses confrères qui n’ont pas su, ou pas voulu, voir cette folie destructrice. L’amalgame immédiat fait par un collègue enseignant syndicaliste entre ce drame et la suppression des postes d’enseignants est indécent et n’explique rien. Pourquoi l’Education Nationale admet-elle dans ces rangs des personnels qui ne sont absolument pas faits pour enseigner ? Les candidats à la candidature socialistes ont tous insisté sur la nécessité de rénover en profondeur le système éducatif français. Espérons qu’il ne s’agit pas d’une simple promesse électorale.

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