Le peuple hongrois descend dans la rue depuis plusieurs jours pour protester contre les mensonges économiques du gouvernement et demande la démission du premier ministre.
Aux USA, l’Administration américaine et le président Bush ont menti de façon éhontée au peuple américain pour pouvoir porter la guerre en Irak. Ils ont falsifié les soi-disant preuves pour trouver un prétexte afin de mettre la main sur le pétrole irakien et d’implanter des bases militaires permanentes dans cette région du monde. Pourquoi le peuple américain ne se comporte-t-il pas comme le peuple hongrois et ne demande-t-il pas la démission de G.W. Bush ?
La parallaxe est une différence de vision qui se crée lorsque l’on regarde depuis deux points de vue différents. Un point de vue unique fait courir le risque d’une appréciation partielle relevant du politiquement correct. En portant un regard différent, on peut alors percevoir des aspects cachés du monde. Regarder, écouter, et chercher un point de vue décalé peut parfois faire mieux comprendre le monde et le jeu des hommes.
25 septembre 2006
23 septembre 2006
L’évaluation est-elle un crime ?
Au sein d’une entreprise, chacun est soumis à l’évaluation de ses supérieurs hiérarchiques et de ses pairs, parfois même de ses subordonnés dans ce qui s’appelle la pratique du trois cent soixante degrés. Et cette pratique est considérée comme normale, même si elle est parfois porteuse d’angoisse. Être évalué est le moyen de connaître sa situation, le jugement que l’on porte sur soi, le degré d’appréciation de ses performances, la qualité du regard que les autres portent sur vous. On a toujours l’impression de se connaître, mais le regard des autres apporte toujours une objectivité plus grande … la plupart du temps. Le fait qu’un supérieur hiérarchique porte un jugement sur vous est considéré comme normal, même si la chose est parfois difficile. Un jugement porté par un subordonné est riche d’une possibilité de remise en cause personnelle beaucoup plus intéressante. Je veux dire qu’il est plus gratifiant d’être apprécié par un subordonné que félicité par un supérieur. Pourquoi ce qui est une pratique courante dans le secteur privé est-il impossible dans le secteur public ? Pourquoi lorsqu’un jugement est porté sur l’Education Nationale par quelqu’un qui ne fait pas partie du corps professoral, ce jugement est considéré comme une injure par tous les enseignants ? Pourquoi, lorsqu’une critique est portée sur un juge, toute la magistrature s’insurge en criant que l’on commet un crime contre l’indépendance de la justice ? Pourquoi ces corporations ne supportent-elles pas un jugement extérieur ?
20 septembre 2006
Violence et religion
Le pape, intellectuel et théologien brillant, homme de la parole mais non de l’image, vient de faire une déclaration qui se veut une démonstration de l’incompatibilité entre religion et violence. Pour les besoins de sa démonstration, comme s’il se trouvait en chaire universitaire, il a utilisé un texte médiéval faisant référence à la « guerre sainte » de l’Islam pour montrer que la religion qui s’arme de violence se fourvoie. La démonstration était sérieuse et argumentée mais l’exemple mal choisi. Comment se peut-il que, dans les temps que nous vivons, traversés par des tensions politiques où la religion est instrumentalisée (que se soit par les « born again » d’outre-atlantique ou par les islamistes radicaux), le chef suprême de l’Eglise catholique n’ait pas perçu le danger que contenait tout rapprochement entre l’Islam et la violence ? Il n’était que de se remémorer l’ampleur des manifestations à la suite de la publication des caricatures de Mahomet ! Ceci démontre que l’on peut être un brillant expert en théologie et un piètre politique. Emporté par son expertise et sa dialectique, le pape a oublié l’œcuménisme et l’état du monde. Dans son habit de professeur de théologie au sein de l’Université de Ratisbonne, il a oublié que, où qu’il soit, il portait la parole de l’Eglise catholique et s’adressait, par la force de son titre, bien au-delà des murs universitaires, au monde entier.
Cependant, la contradiction et l’aveuglement dans lesquels vivent les islamistes radicaux sont consternants. À peine le pape avait-il prononcé son discours que les pays musulmans s’enflammaient en hurlant « à la provocation » en ne retenant du discours du pape que ce qui servait leur ire. Et la riposte des plus radicaux ne s’est pas faite attendre.Des églises catholiques ont été brûlées, une religieuse a été assassinée, les appels à la guerre sainte se sont multipliés, le pape traité de suppôt du président américain. C’est-à-dire que, pour protester contre le rapprochement abusif entre Islam et violence, ils ont recours à cette même violence, justifiant de ce fait le lien qu’ils condamnent. Constatons ce fait, sans oublier que la religion catholique a, elle aussi, connu ses heures sombres et sa période ténébreuse, avec les croisades des XIème, XIIème et XIIIème siècles et l’inquisition qui perdura du XIIIème au XVIIIème siècle, périodes pendant lesquelles les exactions et les horreurs ont été innombrables et commises au nom de Dieu. La religion servait également, en ces temps-là, comme l’Islam aujourd’hui, de prétexte à la recherche du pouvoir et de la domination. Dans les deux cas, ce dévoiement injustifiable de la religion provient de l’intrication du pouvoir politique et du pouvoir religieux. Et l’on peut craindre qu’il ne faille encore beaucoup de temps pour, qu’au sein de l’Islam et de l’administration américaine, la séparation entre le spirituel et le temporel soit totale et irréversible.
Cependant, la contradiction et l’aveuglement dans lesquels vivent les islamistes radicaux sont consternants. À peine le pape avait-il prononcé son discours que les pays musulmans s’enflammaient en hurlant « à la provocation » en ne retenant du discours du pape que ce qui servait leur ire. Et la riposte des plus radicaux ne s’est pas faite attendre.Des églises catholiques ont été brûlées, une religieuse a été assassinée, les appels à la guerre sainte se sont multipliés, le pape traité de suppôt du président américain. C’est-à-dire que, pour protester contre le rapprochement abusif entre Islam et violence, ils ont recours à cette même violence, justifiant de ce fait le lien qu’ils condamnent. Constatons ce fait, sans oublier que la religion catholique a, elle aussi, connu ses heures sombres et sa période ténébreuse, avec les croisades des XIème, XIIème et XIIIème siècles et l’inquisition qui perdura du XIIIème au XVIIIème siècle, périodes pendant lesquelles les exactions et les horreurs ont été innombrables et commises au nom de Dieu. La religion servait également, en ces temps-là, comme l’Islam aujourd’hui, de prétexte à la recherche du pouvoir et de la domination. Dans les deux cas, ce dévoiement injustifiable de la religion provient de l’intrication du pouvoir politique et du pouvoir religieux. Et l’on peut craindre qu’il ne faille encore beaucoup de temps pour, qu’au sein de l’Islam et de l’administration américaine, la séparation entre le spirituel et le temporel soit totale et irréversible.
18 septembre 2006
Ils sont venus, ils sont tous là !
Le 16 Septembre 2006, à Lens, s’est tenue une manifestation organisée par la fédération socialiste du Pas-de-Calais, consistant à faire défiler à la tribune devant les militants locaux, les futurs candidats à la candidature pour la candidature présidentielle de 2007 !
Le premier constat est que nous connaissons enfin la liste complète de ces candidats-candidats. Le second est qu’ils partagent tous la même obsession : Nicolas Sarkozy. Pas un qui n’est présenté ce dernier comme l’absolu danger pour la France, à croire qu’ils ont un cauchemar commun. Le troisième est qu’ils ont tous commencé leur discours en réclamant la discussion sans dispute, sans attaque personnelle, comme s’ils pressentaient que leurs plus grands adversaires seront leurs congénères !
En ce qui concerne leur prestation, je me contenterai d’un mot pour chacun :
• Ségolène Royale = madone (son sourire sert de démonstration)
• Lionel Jospin = apparachick (regardez comme j’ai une stature d’homme d’Etat !)
• Jack Lang = prédicateur (à mon avis, il a perdu la partie)
• Dominique Strauss-Kahn = technocrate démagogue (y= ax2 + bx + c)
• Martine Aubry (tiens, tiens !) = polémiste méchante (elle ne parle pas, elle mord !)
• Laurent Fabius = politicien hypocrite super-démago (bravo pour les sanglots dans la voix !!)
• François Hollande = matou rusé
De Gaulle et Mitterrand se sont retournés dans leur tombe.
Au jour le jour : Le pape, en citant un texte ancien rapprochant Islam et violence, a déclenché une vague de protestation dans les pays musulmans qui ont répliqué en brûlant des églises et en assassinant une religieuse catholique, justifiant ainsi le texte qu’ils veulent condamner !
Le premier constat est que nous connaissons enfin la liste complète de ces candidats-candidats. Le second est qu’ils partagent tous la même obsession : Nicolas Sarkozy. Pas un qui n’est présenté ce dernier comme l’absolu danger pour la France, à croire qu’ils ont un cauchemar commun. Le troisième est qu’ils ont tous commencé leur discours en réclamant la discussion sans dispute, sans attaque personnelle, comme s’ils pressentaient que leurs plus grands adversaires seront leurs congénères !
En ce qui concerne leur prestation, je me contenterai d’un mot pour chacun :
• Ségolène Royale = madone (son sourire sert de démonstration)
• Lionel Jospin = apparachick (regardez comme j’ai une stature d’homme d’Etat !)
• Jack Lang = prédicateur (à mon avis, il a perdu la partie)
• Dominique Strauss-Kahn = technocrate démagogue (y= ax2 + bx + c)
• Martine Aubry (tiens, tiens !) = polémiste méchante (elle ne parle pas, elle mord !)
• Laurent Fabius = politicien hypocrite super-démago (bravo pour les sanglots dans la voix !!)
• François Hollande = matou rusé
De Gaulle et Mitterrand se sont retournés dans leur tombe.
Au jour le jour : Le pape, en citant un texte ancien rapprochant Islam et violence, a déclenché une vague de protestation dans les pays musulmans qui ont répliqué en brûlant des églises et en assassinant une religieuse catholique, justifiant ainsi le texte qu’ils veulent condamner !
17 septembre 2006
La valeur du travail
L’homme construit sa vie autour d’un projet socio-économique. Il cherche à s’insérer dans la société de telle façon qu’il puisse y vivre en se sentant valorisé et reconnu par tous ceux qui l’entourent. Les éléments nécessaires à cette insertion sont au nombre de deux : l’éducation et le travail. Comment s’étonner alors de la faillite d’une société où l’éducation est inefficace et le travail insuffisant ? L’inefficacité de l’éducation se mesure au nombre des jeunes qui sortent du système éducatif sans aucune qualification, soit 150 000. L’insuffisance du travail se mesure au nombre de chômeurs, soit entre 9% et 10% de la population active. Ces deux indicateurs montrent à l’évidence que l’entreprise France est dans une mauvaise passe.
La construction d’un projet de vie passe (devrait passer) par le travail qui reste l’élément essentiel de la reconnaissance sociale et de la réussite économique. Le chômage conduit inévitablement à l’exclusion. Encore faut-il que le travail soit ressenti comme une valeur et non comme une contrainte. Or, l’environnement économique, les politiques, les syndicats, les médias ont tout fait pour dévaloriser le travail et pousser les jeunes générations à ressentir le travail comme une contrainte pesante.
L’environnement économique d’abord. L’entreprise est, aujourd’hui, confrontée à une concurrence mondiale féroce et croissante qui lui impose une ligne de conduite qui n’a plus rien à voir avec celle des années 1980. L’adaptation permanente de ses structures, de son organisation, est la clé de sa survie. S’adapter ou disparaître, tel est son dilemme actuel. La conséquence immédiate est que l’emploi à vie n’existe plus. Tout salarié est condamné à changer d’emploi, c’est-à-dire qu’il perdra un emploi avant d’en trouver un autre. Cette situation est déstabilisante et angoissante lorsque la recherche d’un nouvel emploi est longue et aléatoire. De plus, cette certitude d’avoir à changer d’employeur entraîne la disparition du sentiment d’appartenance et de la motivation au travail du salarié. Cela est particulièrement sensible dans les grandes entreprises.
Les politiques ensuite. Un certain nombre d’entre eux, appartenant, il est vrai, à ce qui s’apparente davantage à des groupuscules qu’à des partis politiques, ont un discours démagogique, parfois violent, qui présentent les chefs d’entreprise comme des voyous disposant de privilèges indécents, et licenciant leur personnel par sadisme, voire par racisme. Le ridicule d’un tel discours est caché derrière une polémique habile qui trouve l’écoute des plus défavorisés et de tous ceux qui sont en difficulté. L’âme humaine est ainsi faite que la comparaison entraîne souvent la jalousie et, par suite, la revendication vindicative. Il est tentant, pour certains hommes politiques, de jouer sur ces sentiments. Comment valoriser le travail lorsque l’on vilipende l’espace où il existe ? Comment croire à la valeur du travail lorsque l’entreprise est présentée comme le lieu de tous les maux ? Que va faire un jeune qui ne croit plus en la valeur du travail, qui constate de plus que « l’ascenseur social » a très peu de chance de fonctionner pour lui ? Que lui reste-t-il, sinon la violence urbaine ?
Les syndicalistes, maintenant. La plupart d’entre eux ont un discours qui n’est pas très différent dans le fond, sinon dans la forme, du discours des politiques dont nous parlions ci-dessus. La gestion des entreprises est mise en cause dès qu’une difficulté se présente. Le comportement des chefs d’entreprise est stigmatisé. Certes, il y a un certain nombre de patrons voyous, mais il y a exactement le même pourcentage de syndicalistes peu recommandables, la majorité d’entre eux étant des hommes de bonne volonté. Comment ne pas comprendre qu’un patron ne licencie jamais par plaisir ! Lutter pour améliorer les conditions de travail est justifié dans la mesure où cette revendication ne met pas en péril la survie de l’entreprise. Et toutes les entreprises ne font pas partie du CAC 40 ! Le monde évolue, la société également. S’arquebouter sur des choix faits il y a cinquante ans ou plus, dans une situation économique et environnementale totalement différente, est parfaitement réactionnaire.
Il reste les médias. La télévision, tout d’abord, qui propose des publicités (mensongères ?) pour des crédits faciles, des gains de sommes considérables sur de simples coups de téléphone, toute une série de jeux où l’argent est roi. Que dire du spectacle des sportifs gagnant des salaires énormes simplement en tapant du pied dans un ballon ? Mais la télévision n’est pas le seul média à faire perdre le sens de la réalité aux jeunes ; il y a les jeux vidéo qui les plongent dans un monde irréel, un monde où tout se gagne sans effort, où l’on peut recommencer si l’on a perdu, autant de fois qu’il faut pour enfin gagner. Le contraire de la vie réelle. Pas d’effort, pas de risque, telles sont les caractéristiques essentielles de ce monde virtuel où les jeunes passent de plus en plus de temps.
Dans ces conditions, la valeur du travail ne peut que se détériorer chez les jeunes générations. La « valeur » du travail c’est le sentiment d’avoir une place utile et reconnue dans la société. C’est le sentiment que sa vie a un but et que l’on est sur la voie adéquate. Perdre le sens de la valeur du travail, c’est se perdre soi-même. Il serait temps que les acteurs de la vie sociale et économique s’en aperçoivent. Une société qui valorise davantage le capital que le travail coure à sa perte car elle stérilise tout progrès : la valeur ajoutée n’existe que par le travail. Favoriser de façon outrancière l’actionnaire au détriment du salarié est non seulement une hérésie économique à courte vue mais également un crime contre la société. Malheureusement ce concept n’existe pas juridiquement.
La construction d’un projet de vie passe (devrait passer) par le travail qui reste l’élément essentiel de la reconnaissance sociale et de la réussite économique. Le chômage conduit inévitablement à l’exclusion. Encore faut-il que le travail soit ressenti comme une valeur et non comme une contrainte. Or, l’environnement économique, les politiques, les syndicats, les médias ont tout fait pour dévaloriser le travail et pousser les jeunes générations à ressentir le travail comme une contrainte pesante.
L’environnement économique d’abord. L’entreprise est, aujourd’hui, confrontée à une concurrence mondiale féroce et croissante qui lui impose une ligne de conduite qui n’a plus rien à voir avec celle des années 1980. L’adaptation permanente de ses structures, de son organisation, est la clé de sa survie. S’adapter ou disparaître, tel est son dilemme actuel. La conséquence immédiate est que l’emploi à vie n’existe plus. Tout salarié est condamné à changer d’emploi, c’est-à-dire qu’il perdra un emploi avant d’en trouver un autre. Cette situation est déstabilisante et angoissante lorsque la recherche d’un nouvel emploi est longue et aléatoire. De plus, cette certitude d’avoir à changer d’employeur entraîne la disparition du sentiment d’appartenance et de la motivation au travail du salarié. Cela est particulièrement sensible dans les grandes entreprises.
Les politiques ensuite. Un certain nombre d’entre eux, appartenant, il est vrai, à ce qui s’apparente davantage à des groupuscules qu’à des partis politiques, ont un discours démagogique, parfois violent, qui présentent les chefs d’entreprise comme des voyous disposant de privilèges indécents, et licenciant leur personnel par sadisme, voire par racisme. Le ridicule d’un tel discours est caché derrière une polémique habile qui trouve l’écoute des plus défavorisés et de tous ceux qui sont en difficulté. L’âme humaine est ainsi faite que la comparaison entraîne souvent la jalousie et, par suite, la revendication vindicative. Il est tentant, pour certains hommes politiques, de jouer sur ces sentiments. Comment valoriser le travail lorsque l’on vilipende l’espace où il existe ? Comment croire à la valeur du travail lorsque l’entreprise est présentée comme le lieu de tous les maux ? Que va faire un jeune qui ne croit plus en la valeur du travail, qui constate de plus que « l’ascenseur social » a très peu de chance de fonctionner pour lui ? Que lui reste-t-il, sinon la violence urbaine ?
Les syndicalistes, maintenant. La plupart d’entre eux ont un discours qui n’est pas très différent dans le fond, sinon dans la forme, du discours des politiques dont nous parlions ci-dessus. La gestion des entreprises est mise en cause dès qu’une difficulté se présente. Le comportement des chefs d’entreprise est stigmatisé. Certes, il y a un certain nombre de patrons voyous, mais il y a exactement le même pourcentage de syndicalistes peu recommandables, la majorité d’entre eux étant des hommes de bonne volonté. Comment ne pas comprendre qu’un patron ne licencie jamais par plaisir ! Lutter pour améliorer les conditions de travail est justifié dans la mesure où cette revendication ne met pas en péril la survie de l’entreprise. Et toutes les entreprises ne font pas partie du CAC 40 ! Le monde évolue, la société également. S’arquebouter sur des choix faits il y a cinquante ans ou plus, dans une situation économique et environnementale totalement différente, est parfaitement réactionnaire.
Il reste les médias. La télévision, tout d’abord, qui propose des publicités (mensongères ?) pour des crédits faciles, des gains de sommes considérables sur de simples coups de téléphone, toute une série de jeux où l’argent est roi. Que dire du spectacle des sportifs gagnant des salaires énormes simplement en tapant du pied dans un ballon ? Mais la télévision n’est pas le seul média à faire perdre le sens de la réalité aux jeunes ; il y a les jeux vidéo qui les plongent dans un monde irréel, un monde où tout se gagne sans effort, où l’on peut recommencer si l’on a perdu, autant de fois qu’il faut pour enfin gagner. Le contraire de la vie réelle. Pas d’effort, pas de risque, telles sont les caractéristiques essentielles de ce monde virtuel où les jeunes passent de plus en plus de temps.
Dans ces conditions, la valeur du travail ne peut que se détériorer chez les jeunes générations. La « valeur » du travail c’est le sentiment d’avoir une place utile et reconnue dans la société. C’est le sentiment que sa vie a un but et que l’on est sur la voie adéquate. Perdre le sens de la valeur du travail, c’est se perdre soi-même. Il serait temps que les acteurs de la vie sociale et économique s’en aperçoivent. Une société qui valorise davantage le capital que le travail coure à sa perte car elle stérilise tout progrès : la valeur ajoutée n’existe que par le travail. Favoriser de façon outrancière l’actionnaire au détriment du salarié est non seulement une hérésie économique à courte vue mais également un crime contre la société. Malheureusement ce concept n’existe pas juridiquement.
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