Les évènements politiques récents me plongent dans une expectative inquiète qui m’incite à m’interroger sur l’intelligence des hommes et femmes politiques. En voici quelques-uns :
• les parlementaires qui votent une loi inutile et possédant une forte fragrance démagogique sur le génocide arménien qui oblige le chef de l’Etat à présenter ses regrets au Premier Ministre turc ;
• le Président de l’Assemblée Nationale, chiraquien et appartenant à l’UMP, qui, après avoir jugé insupportable le discours du président de l’UMP, présente ses vœux (de quoi ?) amicaux à Ségolène Royal !
• les peaux de bananes qui se multiplient sous les pas des prétendants UMP et socialiste à coups de phrases assassines venant de toutes parts et, principalement, de leur propre parti ;
• Ségolène Royal, candidate déclarée à la présidence de la République, qui déclare que son avis sera celui du peuple : on ne peut mieux définir ce qu’on appelle le populisme et qu’elle-même nomme pudiquement « démocratie participative ». Au-delà du fait qu’il est choquant de voir un candidat à la magistrature suprême ne pas avoir d’avis personnel (sûrement pour chercher à accaparer le maximum de voix) et construire son programme à partir des courriers électroniques qu’elle recueille sur son site Web, l’histoire est riche des dérives des enthousiasmes populaires : la France pétainiste, l’Allemagne, l’Autriche et la Pologne nazifiées, l’Italie fascisante, le Japon fanatique, le développement inquiétant de l’extrême droite néo-nazi en Europe du Nord et de l’Est, le fanatisme des foules musulmanes.
Seuls, la raison et l’intérêt supérieur du pays devraient guider les réflexions et les choix des hommes politiques qui prétendent parler au nom du peuple. Nous en sommes, hélas, bien loin.
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