Le premier tour des élections présidentielles s’est articulé sur l’idée de rupture avec les errements politiques du passé, que se soit à gauche, à droite ou au centre (rappelez-vous la rupture, l’ordre juste). Tous les candidats ont dit avoir jeter aux orties les combines politiques des années passées, ont juré sans vergogne qu’ils étaient porteurs d’une nouvelle virginité politique et d’une morale incorruptible en la matière. Sûrement, ces discours ont emporté l’adhésion d’un nombre important d’électeurs, circonspects sur la sincérité des hommes politiques actuels, espérant un nouvel état d’esprit emprunt de transparence.
Mais, voilà !! Le premier tour des élections présidentielles est à peine terminé que l’on assiste au démarchage éhonté des deux candidats restant en lice vers les électeurs ayant porté leur préférence sur le candidat « centriste » ainsi que vers leurs extrêmes réciproques. L’un multiplie les références à tous les grands esprits politiques de l’histoire, faisant fi de leur appartenance, et marchande les futurs postes de députés, l’autre promet des portefeuilles ministériels conditionnés par la soumission et le ralliement. Ils utilisent tous les deux abondamment le mot de « rénovation » en lieu et place de celui de « racolage » sans que cela ne trompe personne. Chassez le naturel, il revient au galop !! La classe politique française n’est décidément pas prête au changement (et pourtant, les candidats ont usé et abusé de ce mot durant leur campagne !) et les discours restent des outils purement marketing et publicitaires. Heureusement, pour nous consoler, le leader du parti centriste se lance dans une grande entreprise : il remplace le parti « Union pour la Démocratie Française » par un tout nouveau parti « le Parti démocrate » ! Quel bouleversement !!
1 commentaire:
oui un nouveau parti : le parti democrate. j'entends deja les electeurs de bayrou : "as tu ta carte du PD ?", "j'adhere au PD"...
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