Le 22 Octobre à 20 heures.
La France a manqué l’opportunité de faire réfléchir toute sa jeunesse, pendant une petite heure, sur son histoire et de la détourner ainsi un moment de la « peoplisation » médiatique qui envahit la presse et la télévision à longueur de journée. La France en serait sortie grandie. Malheureusement, l’idéologie partisane et les réflexes corporatistes et mortifères qui sévissent au sein de l’Education Nationale ne l’ont pas permis. Plutôt que de faire œuvre pédagogique, une partie de l’Education Nationale a choisi la polémique stérile au nom d’une posture d’indépendance faussement outragée. Est-il plus légitime de faire défiler l’armée française le 14 Juillet en souvenir de la révolution de 1789 ? Pourquoi le fait de ranimer le souvenir des martyrs de 17 ans pendant la dernière guerre, à travers la lettre de Guy Môquet, serait-il moins légitime ? La lecture de cette lettre aurait dû permettre aux enseignants de parler également d’Honoré d’Estienne d’Orves, de Jean Moulin, de Pierre Brossolette et de bien d’autres. Mais la vérité est toute simple : les enseignants sont, par idéologie, anti-gouvernementaux ce qui leur ôte toute capacité d’analyse objective. Les enseignants ont gagné une bataille médiatique, mais ils ont perdu une guerre morale. Finalement, un enfant de 17 ans sur le point d’être fusillé a plus de grandeur d’âme et de noblesse que les enseignants qui ont cherché désespérément des arguties pour expliquer leur refus de lecture.
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