23 octobre 2007

Le je-m’en-foutisme franchouillard

La Grèce s’est embrasée, la Californie brûle, l’Asie du Sud se noie, les pôles fondent, la planète se convulse dans les affres du changement climatique. On a demandé aux Français un tout petit geste personnel, non pas pour faire des économies d’énergie, mais simplement pour montrer leur solidarité avec le sauvetage de la Terre sur laquelle devront vivre nos enfants et nos petits-enfants. Il leur était demandé d’éteindre leurs lumières pendant cinq minutes. De mon balcon, après avoir éteint toutes mes lumières, j’ai regardé mon quartier. Et il ne s’est absolument rien passé. Pas une lumière ne s’est éteinte. Pas une fenêtre, pas un lampadaire, pas un panneau publicitaire ne s’est éteint. De mon balcon, j’ai longuement contemplé l’égoïsme de mes concitoyens. Décidément, la solidarité et le sens de l’intérêt général ne sont pas la tasse de thé des Français. Sensibles uniquement aux intérêts personnels et égoïstes, les syndicats l’ont bien compris qui jouent fortement sur cette corde électorale juste avant les prochaines élections syndicales. Défendre contre le plus élémentaire bon sens une retraite à un âge injustifié est beaucoup plus important pour les Français que de transmettre à leurs enfants une planète en bon état. S’insurger contre l’augmentation du prix de la baguette est plus légitime que d’admettre de réduire de 10 kilomètres-heure la vitesse de leur véhicule. Je crains bien que les générations à venir nous en veuillent terriblement.

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