Aucune cause ne justifie l’épouvante muette dans un regard d’enfant qui a peur.
La guerre, la vraie, l’ignoble, perdure au Liban avec l’assassinat de jeunes enfants innocents qui n’ont pas compris pourquoi « les grandes personnes » veulent leur faire si peur et, finalement, si mal. La fureur s’est abattue depuis quatre semaines sur un petit pays qui se trouve, pour son plus grand malheur, être l’enjeu de luttes sans pitié qui le dépassent. Chacun des protagonistes, comme d’habitude, se cache derrière ses supplétifs : l’Iran derrière les chiites partout dans le monde et donc derrière le Hezbollah (la Syrie ne compte pas dans ce conflit, même si elle essaie désespérément de jouer un rôle), les USA sont derrière Israël. Les missiles qui tombent sur les civils en Israël sont iraniens et les bombes qui tombent sur les enfants au Liban sont américaines. L’Iran trouve dans ce conflit une contre-offensive à la pression américaine pour qu’il suspende ses prétentions nucléaires et les USA poursuivent l’offensive contre les chiites qu’ils mènent depuis plusieurs années en Irak. Il s’agit, pour les uns comme pour les autres, d’asseoir leur suprématie au Moyen-Orient par pays interposés.
Et pendant ce temps, la « communauté » internationale palabre dans les palaces et manie avec dextérité une langue de bois diplomatique ridicule qui permet à chacun de mener son jeu personnel sous une apparence de consensus qui ne trompe absolument personne, et sans vouloir regarder le sang des enfants martyrs qui leur salit les mains.
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