La parallaxe est une différence de vision qui se crée lorsque l’on regarde depuis deux points de vue différents. Un point de vue unique fait courir le risque d’une appréciation partielle relevant du politiquement correct. En portant un regard différent, on peut alors percevoir des aspects cachés du monde. Regarder, écouter, et chercher un point de vue décalé peut parfois faire mieux comprendre le monde et le jeu des hommes.
12 septembre 2008
Le cimetière des éléphants
Mitterand a pris le parti socialiste avant de prendre la France, De Gaulle a pris la France en se moquant totalement des partis politiques. Le trait commun entre ces deux hommes (entre autres) est qu’ils ont été ressentis immédiatement comme étant des leaders habités, certes d’une ambition, mais surtout d’une véritable vision pour la France. Aujourd’hui, nous assistons au triste spectacle d’un parti socialiste encombré d’ambitions personnelles et mortifères mais sans aucun leader naturel. Comme il n’y a qu’un tout petit pas entre l’ambition politicienne et les combinaisons, le Parti Socialiste nous offre le même spectacle que nous a donné l’ensemble des partis politiques de la IVème République. Alliances de circonstances et éphémères, intérêts personnels primant sur l’intérêt national, combinaisons politiciennes et contre-nature, reniements de convictions, on sait où cela a mené la IV ème République : à son effondrement et sa disparition. Les mêmes causes produisant, la plupart du temps, les mêmes effets, il est à craindre qu’il en soit de même pour le Parti Socialiste d’aujourd’hui. Sa disparition n’est pas certaine, elle n’est sûrement pas souhaitable. Mais il est évident que ce parti, miné par des guerres picrocholines malgré des discours hypocrites sur le nécessaire rassemblement, n’est pas actuellement un parti de gouvernement. Contrairement à son discours répétitif, le Parti n’est pas riche de personnalités, il est rongé par des ambitions personnelles égoïstes. Discuter à longueur d’interviews pour savoir s’il faut un secrétaire général du parti qui soit ou non un futur candidat à la Présidence de la République n’est qu’un faux-semblant de raisonnement pour essayer de justifier l’injustifiable. Si le Parti ne possède pas de leader naturel qui s’impose à tous, alors toutes ses combinaisons ne le porteront sûrement pas au pouvoir. Nicolas Sarkozy peut dormir tranquille, sa réélection est assurée car elle se construira sur le cimetière des éléphants du Parti Socialiste.
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