La parallaxe est une différence de vision qui se crée lorsque l’on regarde depuis deux points de vue différents. Un point de vue unique fait courir le risque d’une appréciation partielle relevant du politiquement correct. En portant un regard différent, on peut alors percevoir des aspects cachés du monde. Regarder, écouter, et chercher un point de vue décalé peut parfois faire mieux comprendre le monde et le jeu des hommes.
22 septembre 2008
L’esprit de Munich est toujours vivant
Lorsque Chamberlain est revenu de Munich en Septembre 1938 avec un torchon de papier signé par A. Hitler qui « garantissait » la paix, tout le monde a applaudi, tant en France qu’en Grande-Bretagne. C’est ce que l’on appelle aujourd’hui « l’esprit munichois », c’est-à-dire un aveuglement collectif qui, au nom d’une détestation légitime de la guerre, préfère fermer les yeux sur l’inacceptable. Aujourd’hui, en France, des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour demander le retrait des troupes françaises d’Afghanistan, surtout depuis l’assassinat de dix soldats dans une embuscade talibane. Les Français font la guerre dans un pays qui n’est pas le nôtre et nous n’en voulons pas, tel est le sentiment de ces groupes pacifistes. Or, l’ancien régime Taliban était le berceau dans lequel a grandi et s’est organisé le terrorisme à grande échelle d’Al-Qaida. Aujourd’hui, les Talibans défaits se sont regroupés et se réorganisent dans les zones tribales et de non-droit situés à la frontière pakistanaise. Ces zones sont, en plus d’être le paradis du trafic d’armes et de la drogue, des lieux d’entraînement pour les terroristes. Sans la présence militaire occidentale, il y a longtemps que les talibans auraient reconquis la totalité de l’Afghanistan, multipliant ainsi les bases arrière du terrorisme mondialisé. Depuis cette intervention militaire et la mise en place des systèmes de surveillance, les Talibans ont perdu nombre de camps d’entraînement. Doit-on le regretter ? Peut-on se désengager de l’effort des démocraties occidentales pour lutter contre le terrorisme et sous-traiter à d’autres le soin de tenter de mettre la France à l’abri ? La peur de tentatives de rétorsions terroristes doit-elle inciter la France à fermer les yeux ? Cette peur doit-elle nous conduire à démissionner de nos responsabilités collectives, en nous réfugiant dans un neutralisme qui voudrait nous éviter la guerre ? Les arguties médiatiques consistant à savoir si « nous sommes en guerre ou pas » et l’attitude toujours aussi incompréhensible et confuse du Parti Socialiste qui, à la question « La France doit-elle rester en Afghanistan ? » vote non mais ajoute aussitôt qu’il n’est pas question de se retirer, ajoutent à la confusion des esprits. Il convient de se rappeler ce que disait W. Churchill au retour de Chamberlain : « Vous aviez le choix entre la honte et la guerre. Vous avez choisi la honte … et vous aurez la guerre ».
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