L’univers du Web est, décidément, celui du meilleur et du pire. La grippe A(H1N1) en est un exemple supplémentaire édifiant. Lorsqu’on donne au genre humain la possibilité de s’exprimer anonymement alors l’abject émerge inéluctablement. Les blogs, commentaires et sites dédiés à cette possible pandémie fleurissent sur le Web et les parcourir plonge le lecteur dans l’ahurissement le plus complet. Quelques commentaires que l’on peut trouver à ce sujet :
• La grippe porcine de 1970 a eu lieu pendant la présidence de Jimmy carter, démocrate, et voilà une nouvelle épidémie sous Obama démocrate également! Quelle coïncidence ! Il n’y a pas de fumée sans feu…
• Le virus H1N1 n’existe pas, c’est une invention de l’industrie pharmaceutique pour prospérer sur la panique mondiale. Les médias sont, d’ailleurs, complices par l’excès de communication fait sur le sujet, participant ainsi à l’intoxication menée par la « clique » médiatico-politico-industrielle ! La preuve en est que, si la pandémie était réelle, les États fermeraient leurs frontières ! Les industries pharmaceutiques sont devenues des marchands d’armes utilisant la pandémie H1N1 pour permettre la fabrication à très grande échelle d’un vaccin peut-être inutile car la grippe n’est pas dangereuse, tout le monde sait cela ! Il est certain, d’ailleurs que les industries pharmaceutiques n’hésitent pas à « inventer » en laboratoire de nouvelles maladies pour prospérer !
• L’alerte pandémique est une diversion opportune au moment où de plus en plus de gens sombrent dans la misère, la précarité, le chômage, et où les états se sont lourdement endettés pour éponger les pertes des banques au casino boursier.
• Le vaccin contient des agents nanotechnologiques destinés à modifier le patrimoine génétique humain.
• La durée de péremption du Tamiflu a été volontairement écourtée pour permettre au laboratoire américain fabricant d’en vendre davantage.
• Le virus est un « échappé » d’un laboratoire pharmaceutique à la suite de manipulations dangereuses sur des vaccins.
• Les Francs-maçons et les Illuminati ont « élaboré » le virus pour réduire drastiquement la population mondiale. D’ailleurs, ce sont eux les vrais responsables du 11 Novembre 2001. Une journaliste suisse a porté plainte contre l'OMS, les firmes pharmaceutiques fabriquant le vaccin, mais aussi contre Obama, David Rockefeller, George Sorros et la banque Rothschild pour tentative de génocide.
• Les juifs sont à l’origine de la pandémie !! (tiens, tiens … voilà que l’antisémitisme pointe son nez puant !)
Heureusement, à côté du pire, existe aussi le meilleur et certains sites, tenus par des professionnels de la santé, apportent une véritable information. Mais il faut les chercher. Il n’en reste pas moins que cette affaire est formidablement rentable pour l’industrie pharmaceutique qui prospère de façon éhontée.
La parallaxe est une différence de vision qui se crée lorsque l’on regarde depuis deux points de vue différents. Un point de vue unique fait courir le risque d’une appréciation partielle relevant du politiquement correct. En portant un regard différent, on peut alors percevoir des aspects cachés du monde. Regarder, écouter, et chercher un point de vue décalé peut parfois faire mieux comprendre le monde et le jeu des hommes.
28 octobre 2009
23 octobre 2009
Lette ouverte à Mr. N. Sarkozy
Monsieur le Président,
Vous avez montré un dynamisme certain au début d’une crise financière ayant mis en péril de système bancaire mondial. Vous avez été un acteur essentiel du G20 où ont été prises des décisions concernant ce secteur. Pourtant, aujourd’hui, il faut bien constater que la cible a été manquée. En effet, alors que l’activité économique peine à trouver un début de redémarrage et où le chômage continue d’augmenter, nous assistons à une restauration de l’activité bancaire qui frise la provocation. Cela montre, de façon irréfragable, que l’activité financière des banques (en dehors de la gestion des dépôts et des prêts aux entreprises) est complètement déconnectée de l’activité économique réelle. On peut donc se poser légitimement la question de son utilité. Réduire ou encadrer les bonus des traders ou les émoluments des managers du secteur financier ne sert à rien pour empêcher qu’une crise analogue à celle que nous avons connue ne se reproduise de façon encore plus dramatique. En effet, le problème est ailleurs. Les banques se sont livrées à des activités spéculatives de plus en plus risquées et ont inventé la titrisation pour diluer le risque et le rendre invisible. Et lorsque l’on prend, de façon répétée, un risque devenu non mesurable, il est statistiquement démontrable que ce risque sera avéré un jour ou l’autre. C’est ce qui s’est produit et c’est ce qui est entrain de recommencer. Les banques proposent à leurs clients, à la place des produits toxiques telles les subprimes, des produits nouveaux nommés « structurés » qui sont tout aussi risqués et donc toxiques que les précédents. Ce qui vient de se passer encourage d’ailleurs les banques à se lancer dans une spéculation frénétique puisqu’elles sont assurées maintenant que le contribuable viendra les sauver en cas de crise ! Pourquoi se gêner lorsque les bénéfices sont privés et les pertes publiques. La rapidité avec laquelle les banques remboursent le prêt que les États leur ont consenti est le signe d’une volonté de se débarrasser de toute tutelle publique pour pouvoir recommencer leurs anciennes activités. Ce n’est donc pas les rémunérations qu’il faut encadrer (il suffit de les imposer) mais ce sont les activités spéculatives qu’il faut encadrer de façon drastique, voire interdire. Ne pas le faire est le signe que le pouvoir de l’État est de peu de poids devant le lobby financier.
Vous avez montré un dynamisme certain au début d’une crise financière ayant mis en péril de système bancaire mondial. Vous avez été un acteur essentiel du G20 où ont été prises des décisions concernant ce secteur. Pourtant, aujourd’hui, il faut bien constater que la cible a été manquée. En effet, alors que l’activité économique peine à trouver un début de redémarrage et où le chômage continue d’augmenter, nous assistons à une restauration de l’activité bancaire qui frise la provocation. Cela montre, de façon irréfragable, que l’activité financière des banques (en dehors de la gestion des dépôts et des prêts aux entreprises) est complètement déconnectée de l’activité économique réelle. On peut donc se poser légitimement la question de son utilité. Réduire ou encadrer les bonus des traders ou les émoluments des managers du secteur financier ne sert à rien pour empêcher qu’une crise analogue à celle que nous avons connue ne se reproduise de façon encore plus dramatique. En effet, le problème est ailleurs. Les banques se sont livrées à des activités spéculatives de plus en plus risquées et ont inventé la titrisation pour diluer le risque et le rendre invisible. Et lorsque l’on prend, de façon répétée, un risque devenu non mesurable, il est statistiquement démontrable que ce risque sera avéré un jour ou l’autre. C’est ce qui s’est produit et c’est ce qui est entrain de recommencer. Les banques proposent à leurs clients, à la place des produits toxiques telles les subprimes, des produits nouveaux nommés « structurés » qui sont tout aussi risqués et donc toxiques que les précédents. Ce qui vient de se passer encourage d’ailleurs les banques à se lancer dans une spéculation frénétique puisqu’elles sont assurées maintenant que le contribuable viendra les sauver en cas de crise ! Pourquoi se gêner lorsque les bénéfices sont privés et les pertes publiques. La rapidité avec laquelle les banques remboursent le prêt que les États leur ont consenti est le signe d’une volonté de se débarrasser de toute tutelle publique pour pouvoir recommencer leurs anciennes activités. Ce n’est donc pas les rémunérations qu’il faut encadrer (il suffit de les imposer) mais ce sont les activités spéculatives qu’il faut encadrer de façon drastique, voire interdire. Ne pas le faire est le signe que le pouvoir de l’État est de peu de poids devant le lobby financier.
21 octobre 2009
Il n’y a pas de dessein intelligent
Pendant près de 1800 ans, la pensée Aristotélicienne (384-322 Av.JC) s’est imposée au monde, malgré quelques intuitions fulgurantes mais vite oubliées comme celle d’Anaximandre (VIe Av.JC) et de l’infinitude de l’Univers ou d’Aristarque (310-230 Av.JC) et de l’héliocentrisme. Cette description d’un monde centré sur la Terre, c’est-à-dire sur l’Homme, s’est perpétuée jusqu’à Ptolémée (127-151) qui l’a doté du mécanisme sophistiqué des épicycles, lui donnant ainsi des lois qui faisaient de l’Homme le centre de l’Univers, autour duquel tout s’organise. Puis vint Copernic (1473-1543) qui, construisant une vision héliocentrique, repoussait l’homme à la périphérie d’un monde fini ayant le Soleil pour centre et principe organisateur. Puis le perfectionnement des outils d’observation permit à Galilée de comprendre que nous faisions partie d’un vaste ensemble appelé la Voie Lactée, repoussant ainsi le Soleil et son cortège de planètes, dont la Terre et l’Homme, dans la grande banlieue du monde. C’était porter injure à la création divine dont le grand dessein s’incarne dans l’Homme, centre et maître de l’Univers. L’Église ne pouvait que s’insurger contre une telle construction et força Galilée à se renier. Kepler (1571-1630) et Newton (1642-1727) donnent alors au monde ses lois qui envoient dans l’oubli les épicycles de Ptolémée. Puis, l’observation minutieuse du ciel, s’appuyant sur celles de Tycho Brahé (1546-1601), dévoile l’impensable : la plupart des étoiles n’en sont pas, mais sont, en fait, des organisations galactiques analogues à la Voie Lactée. Giordano Bruno en déduit un Univers infini qui renvoie définitivement aux oubliettes de l’histoire le modèle d’Aristote. L’homme se voit alors relégué à la périphérie d’une galaxie, près d’une étoile secondaire parmi des milliards d’étoiles, elle-même perdue au milieu d’une centaine de milliards d’autres galaxies. L’Univers est non seulement infini, mais il n’a pas de centre. Bien entendu, Giordano Bruno sera brûlé vif sur ordre d’une Église qui ne supporte pas que l’Homme soit devenu un « accident » perdu dans une immensité qui vit la loi des grands nombres et qui laisse penser que la vie n’est pas l’apanage de la seule Terre. Le cosmos est traversé, en permanence, de corps voyageurs dont certains, en grand nombre, ont bombardé la Terre, apportant avec eux les semences de la vie (la panspermie). Comment peut-on croire un seul instant que, seule, la Terre ait eu le privilège de cet ensemencement ? Il y a plus d’une centaine de milliards de galaxies, chacune contenant une centaine de milliards d’étoiles. De tels nombres donnent le vertige. La vie ne peut être qu’un phénomène banal du cosmos. Rien, plus rien, ne distingue la Terre des autres corps de l’Univers et, même si l’apparition de la vie est une suite invraisemblable d’évènements improbables, tout laisse à penser que d’autres planètes vivent, ou ont vécu, une histoire analogue. La Terre, et l’homme sur la Terre, n’ont rien d’exceptionnel et ne peuvent relever ni d’un destin choisi ni d’un « dessein intelligent ». L’Homme a émergé par hasard dans l’immensité indifférente de l’Univers.
17 octobre 2009
La première fois
Le temps est assassin,
Il emporte avec lui
Le rire des enfants
Et les Mistral gagnants
(Renaud)
C’est tout d’abord la première enfance, l’âge du premier cri, de la première dent, de la première bougie, du premier pas.
Puis vient l’enfance, l’âge de la première école, de la première fois qu’on quitte sa maman, de la première fois qu’on voit la mer.
Ensuite la prime adolescence est le temps des premiers émois amoureux, du premier vélo, des premiers devoirs à la maison.
Le temps difficile de l’adolescence est l’époque du premier baiser, du premier rapport amoureux, de la première « boum », du premier alcool, du premier chagrin d’amour.
L’âge adulte est celui du premier travail, du premier bulletin de salaire, de son premier logement, du premier engagement, du premier enfant.
L’âge mûr est celui du premier renoncement, du premier licenciement, de la première séparation.
Enfin, la vieillesse est l’âge où il n’y a plus de premier, c’est celui du dernier soupir.
Il emporte avec lui
Le rire des enfants
Et les Mistral gagnants
(Renaud)
C’est tout d’abord la première enfance, l’âge du premier cri, de la première dent, de la première bougie, du premier pas.
Puis vient l’enfance, l’âge de la première école, de la première fois qu’on quitte sa maman, de la première fois qu’on voit la mer.
Ensuite la prime adolescence est le temps des premiers émois amoureux, du premier vélo, des premiers devoirs à la maison.
Le temps difficile de l’adolescence est l’époque du premier baiser, du premier rapport amoureux, de la première « boum », du premier alcool, du premier chagrin d’amour.
L’âge adulte est celui du premier travail, du premier bulletin de salaire, de son premier logement, du premier engagement, du premier enfant.
L’âge mûr est celui du premier renoncement, du premier licenciement, de la première séparation.
Enfin, la vieillesse est l’âge où il n’y a plus de premier, c’est celui du dernier soupir.
11 octobre 2009
F.M.
La récente « affaire » Frédéric Mitterrand, aussi soudaine qu’éphémère, suscite, pour le moins, un certain nombre de questions. La liste qui suit n’est pas exhaustive, mais les contempteurs, prompts à la vindicte, auraient été bien inspirés de se les poser avant d’exprimer leur indignation.
• Tout d’abord, parmi tous ceux qui ont exprimé une indignation vraie ou feinte, combien ont lu le livre de Frédéric Mitterrand, « La mauvaise vie » ?
• Pourquoi faire ressurgir des faits qui ont eu lieu il y a près de 40 ans, mettant en cause des adultes prostitués (payés et consentants), et racontés dans un livre à succès publié il y a 4 ans ? Lorsque François Mitterrand était président de La République, tout le monde avait « oublié » que, quarante ans auparavant, il avait été décoré de la Francisque.
• Peut-on croire, un seul instant, à la sincérité de l’indignation du Front National ? Le livre ne contient aucune apologie du tourisme sexuel, bien au contraire, ni de la pédophilie qui n’est absolument pas le sujet du livre. Il ne s’agit, bien évidemment, que d’essayer de récupérer, parmi les électeurs de l’UMP, ceux d’entre eux qui ont quitté de F.N. lors des dernières élections. Près de la disparition, les managers du F.N. sont prêts à toutes les démagogies et les diffamations pour tenter de survivre.
• Il est plus difficile de répondre à la question de savoir quelle a pu être la motivation réelle des « quadras » du P.S. à enfourcher aussi promptement le cheval du F.N. ! Imprudence ou désir infrangible de se démarquer de la prudence des éléphants ?
• Condamne-t-on l’homosexualité d’une figure politique emblématique pour de basses raisons électorales ?
• Quelle différence y a-t-il entre payer les services d’un(e) prostitué(e) à Bangkok ou Rue Saint Denis à Paris ? Combien y a-t-il de parlementaires qui ont (ou qui feront) appel aux services d’une péripatéticienne ?
• Se laisser porter par l’intime conviction sans rechercher des preuves objectives a conduit aux désastres d’Outreau et de Bruay en Artois.
• Tout d’abord, parmi tous ceux qui ont exprimé une indignation vraie ou feinte, combien ont lu le livre de Frédéric Mitterrand, « La mauvaise vie » ?
• Pourquoi faire ressurgir des faits qui ont eu lieu il y a près de 40 ans, mettant en cause des adultes prostitués (payés et consentants), et racontés dans un livre à succès publié il y a 4 ans ? Lorsque François Mitterrand était président de La République, tout le monde avait « oublié » que, quarante ans auparavant, il avait été décoré de la Francisque.
• Peut-on croire, un seul instant, à la sincérité de l’indignation du Front National ? Le livre ne contient aucune apologie du tourisme sexuel, bien au contraire, ni de la pédophilie qui n’est absolument pas le sujet du livre. Il ne s’agit, bien évidemment, que d’essayer de récupérer, parmi les électeurs de l’UMP, ceux d’entre eux qui ont quitté de F.N. lors des dernières élections. Près de la disparition, les managers du F.N. sont prêts à toutes les démagogies et les diffamations pour tenter de survivre.
• Il est plus difficile de répondre à la question de savoir quelle a pu être la motivation réelle des « quadras » du P.S. à enfourcher aussi promptement le cheval du F.N. ! Imprudence ou désir infrangible de se démarquer de la prudence des éléphants ?
• Condamne-t-on l’homosexualité d’une figure politique emblématique pour de basses raisons électorales ?
• Quelle différence y a-t-il entre payer les services d’un(e) prostitué(e) à Bangkok ou Rue Saint Denis à Paris ? Combien y a-t-il de parlementaires qui ont (ou qui feront) appel aux services d’une péripatéticienne ?
• Se laisser porter par l’intime conviction sans rechercher des preuves objectives a conduit aux désastres d’Outreau et de Bruay en Artois.
07 octobre 2009
Démocratie participative, une arnaque ?
La récente et soi-disant consultation populaire au sujet de La Poste a relancé l’idée de démocratie participative, sans que personne n’ait vraiment réfléchi à ce que recouvre ce concept. Les politiques qui le manipulent sans vergogne, ou bien n’ont pas réfléchi à ce qu’il veut vraiment dire et ce qu’il implique ou bien trompent hypocritement les citoyens. En effet, lorsqu’ils invoquent ce mode de gestion du pays, ils expliquent que les citoyens seront « consultés » pour toute prise de décision, plus ou moins importante. Mais une véritable démocratie participative impose, comme son nom l’indique, une participation des citoyens à l’élaboration de la décision et non pas uniquement à son approbation ou son rejet. Imagine-t-on alors le peuple impliqué dans l’élaboration d’un texte de loi ? Imagine-t-on l’ensemble des citoyens transformés en questeurs ? On atteint l’acmé du ridicule. Par quel mécanisme pourrait-on éviter l’enlisement, la cacophonie et l’incohérence ? Par quel miracle le citoyen ordinaire aurait-il la compétence pour participer utilement à cette élaboration ? Il n’y a qu’une solution praticable qui est la démocratie représentative ! Mais le référendum, dira-t-on, est un moyen simple de faire participer le peuple. Certes, mais la réponse attendue est alors une simple alternative entre oui ou non ce qui n’est pas un sommet de la participation, limitée alors à sa plus simple expression. On sait aussi que les citoyens ne répondent jamais à la question posée mais se servent du référendum pour exprimer leur désaccord sur autre chose. Enfin, il est très facile d’orienter la réponse à un référendum en choisissant la meilleure façon de poser la question. La dernière « votation » organisée sur l’avenir de La Poste en est un remarquable exemple.
05 octobre 2009
Vénalité !
Qu’y a-t-il de commun entre le référendum irlandais de cette semaine et l’Éducation Nationale Française ? A priori, rien. Pourtant, lorsque l’on regarde de plus près, on trouve entre ces deux éléments une même conception du monde des hommes. En effet, le référendum irlandais a donné une victoire indiscutable au OUI au traité de Lisbonne avec des résultats inverses de ceux qui avaient donné la victoire au NON il y a un an environ. À quoi est dû ce renversement ? Serait-ce que les Irlandais seraient brusquement devenus europhiles ? Trouveraient-ils, enfin, dans le projet européen, un avenir enthousiasmant ? La réalité est tout autre et beaucoup plus prosaïque. La crise économique qui vient de s’abattre sur le monde est la cause réelle de ce retournement. L’Irlande a pratiqué pendant des années un dumping fiscal éhonté en abaissant le taux d’imposition sur les sociétés de 50% à 12,5 % afin d’attirer sur son sol un maximum d’entreprises tentées par la délocalisation. Mais la mondialisation d’une économie malade a mis ces entreprises en grandes difficultés comme toutes les autres. Le dumping fiscal ne mets pas à l’abri de la récession mondiale. La conséquence immédiate est une chute spectaculaire de l’activité économique irlandaise qui recule de 12% entre 2008 et 2010, un recul du PIB de 7% en 2009 et une très importante augmentation du chômage. Atteints au portefeuille, les Irlandais découvrent alors les bienfaits d’une Europe à laquelle, non contents d’avoir obtenus des dérogations illégitimes aux règles communes, ils pourraient demander de les protéger des difficultés soudaines par un soutien financier salvateur. Après les europhiles, les europhobes et les eurosceptiques, voilà les europportunistes ! L’argent et la peur sont le seul moteur de ce revirement soudain.
Quel rapport avec l’Éducation Nationale Française, direz-vous ? Celle-ci vient de lancer une expérimentation qui laisse pantois. Dans certains établissements, minés par un absentéisme anarchique des élèves, il est mis en place un système qui vise à récompenser les élèves les plus assidus par un mécanisme pécuniaire. Une classe qui verrait son taux d’absentéisme diminuer de façon appréciable se verrait affectée une somme d’argent destinée à financer une récompense commune à toute la classe. L’argent devient ainsi le moteur de la motivation des élèves. Jusqu’à présent, on pouvait croire que l’envie des élèves à suivre leurs cours se nourrissait de la capacité de leurs professeurs à les intéresser, voire à les passionner ! On pouvait croire que la motivation désintéressée des professeurs trouvait ses racines dans la passion de la transmission du savoir ! Naïfs que nous étions ! L’argent est le seul nerf de la guerre ! Personne n’oserait mettre en cause la pédagogie du professeur et sa capacité à passionner ses élèves. Le plus navrant, dans cette histoire, est que cette carotte pécuniaire risque d’être efficace.
S’invertir dans un projet d’avenir, l’Europe pour les Irlandais et la vie pour les élèves, devient secondaire et, seul, à l’image des traders qui ont plongé le monde dans la débâcle, le bénéfice financier immédiat a de l’importance. Vénalité, quand tu nous tiens !!
Quel rapport avec l’Éducation Nationale Française, direz-vous ? Celle-ci vient de lancer une expérimentation qui laisse pantois. Dans certains établissements, minés par un absentéisme anarchique des élèves, il est mis en place un système qui vise à récompenser les élèves les plus assidus par un mécanisme pécuniaire. Une classe qui verrait son taux d’absentéisme diminuer de façon appréciable se verrait affectée une somme d’argent destinée à financer une récompense commune à toute la classe. L’argent devient ainsi le moteur de la motivation des élèves. Jusqu’à présent, on pouvait croire que l’envie des élèves à suivre leurs cours se nourrissait de la capacité de leurs professeurs à les intéresser, voire à les passionner ! On pouvait croire que la motivation désintéressée des professeurs trouvait ses racines dans la passion de la transmission du savoir ! Naïfs que nous étions ! L’argent est le seul nerf de la guerre ! Personne n’oserait mettre en cause la pédagogie du professeur et sa capacité à passionner ses élèves. Le plus navrant, dans cette histoire, est que cette carotte pécuniaire risque d’être efficace.
S’invertir dans un projet d’avenir, l’Europe pour les Irlandais et la vie pour les élèves, devient secondaire et, seul, à l’image des traders qui ont plongé le monde dans la débâcle, le bénéfice financier immédiat a de l’importance. Vénalité, quand tu nous tiens !!
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