La parallaxe est une différence de vision qui se crée lorsque l’on regarde depuis deux points de vue différents. Un point de vue unique fait courir le risque d’une appréciation partielle relevant du politiquement correct. En portant un regard différent, on peut alors percevoir des aspects cachés du monde. Regarder, écouter, et chercher un point de vue décalé peut parfois faire mieux comprendre le monde et le jeu des hommes.
26 novembre 2010
Incertitude ?
Les grandes manœuvres se déploient au sein du Parti Socialiste qui veut nous faire croire que, pour les élections présidentielles de 2012, les jeux sont démocratiquement ouverts. L’écran de fumée des primaires cherche à nous aveugler et nous faire croire que les choix ne sont pas arrêtés. À y regarder de plus près, on s’aperçoit qu’il n’en est rien. Les candidats à la candidature se multiplient qui pourraient nous faire accroire que la démocratie règne au sein du parti alors qu’en fait les jeux sont (pratiquement) faits. On peut, en effet classer toutes ces candidatures en deux catégories. La première regroupe les trois candidats « poids lourds », à savoir DSK, Martine Aubry et Ségolène Royal. La seconde agglomère tous les autres candidats, déclarés ou non. En ce qui concerne le trio de tête, l’entente est manifeste (et déclarée) pour que le candidat officiel soit DSK. Celui-ci ne peut actuellement se déclarer officiellement candidat sans démissionner aussitôt de son poste de directeur du FMI. Or, cette fonction participe de façon primordiale à sa crédibilité. Il doit donc la préserver le plus longtemps possible. Il ne se déclarera officiellement qu’au second trimestre 2011, c’est-à-dire un an avant la fin de son mandat au FMI. Il se peut même que Martine Aubry se déclare candidate au début des primaires pour conserver la place « au chaud » et démissionner afin de laisser la pace à DSK trois mois avant les élections présidentielles, ce qui permettrait ainsi à DSK de conserver sa position internationale presque jusqu’à la fin de son mandat. Quant aux autres candidats, leur seule ambition est de « se placer » pour les élections suivantes, à savoir celles de 2017. L’indignation qu’ils manifestent devant l’entente de fait entre les trois premiers n’est que pure façade. Ils savent pertinemment qu’ils doivent se construire une crédibilité et une visibilité nationales pour avoir la moindre chance d’être élu. Les primaires leur offrent cette possibilité, du moins l’espèrent-ils. Tous ne gagneront pas à ce jeu. Il n’y a, dans tous les cas, aucune incertitude réelle sur le nom du candidat officiel du Parti Socialiste.
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