Le 10 Février a eu lieu sur France 5, dans l’émission Riposte, une confrontation entre Fadela Amara et quelques intellectuels bon teint. Une jeune femme, visiblement sincère et profondément investie dans sa mission sur les banlieues, seule face à des hommes plus ou moins jeunes, uniquement attachés à la polémique ou viscéralement opposés à Nicolas Sarkozy, s’est vue confrontée à des attaques systématiques et contradictoires, sans que cette contradiction visible ne soit, d’ailleurs, relevée par le meneur de l’émission, Serge Moati. On avait l’impression d’un combat entre la sincérité et l’engagement d’un côté et la polémique de mauvaise foi de l’autre.
On entend, dans un même tour de table, reprocher à Fadela le « paquet fiscal » qui ne la concerne absolument pas, la démagogie supposée du projet à cause de la proximité des municipales. Comme d’habitude, les contradicteurs avancent des arguments en s’appuyant sur des annonces, des mots, des faits qui, sortis de leur contexte, deviennent partiels et de mauvaise foi. Pendant toute l’émission, on a eu le spectacle d’une vraie sincérité, sans langue de bois, face à un discours construit sur la volonté farouche de s’opposer au Président à travers Fadela Amara.Lorsque l’on entend le meneur de l’émission glisser au cœur d’une phrase que Fadela Amara est soumise à l’ISF, on est interloqué devant ce qui ne peut être qu’une manœuvre de déstabilisation, car on ne voit absolument pas le rapport avec le sujet de l’émission si ce n’est la volonté de jeter un doute sur la légitimité du ministre vis-à-vis du plan banlieu. Serge Moati a inséré dans l’émission une interview de Monsieur Azouz Begag, ulcéré de n’avoir pas été appelé par Nicolas Sarkozy au gouvernement, qui reprochait au « plan banlieue » de Fadela Amara de ne pas contenir les excuses du Président sur l’emploi des mots « karcher » et « racaille ». Cette émission n’a, finalement, montré que les limites de cet exercice.
La France a trop d’intellectuels inefficaces et pas assez de Fadela Amara.
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