La parallaxe est une différence de vision qui se crée lorsque l’on regarde depuis deux points de vue différents. Un point de vue unique fait courir le risque d’une appréciation partielle relevant du politiquement correct. En portant un regard différent, on peut alors percevoir des aspects cachés du monde. Regarder, écouter, et chercher un point de vue décalé peut parfois faire mieux comprendre le monde et le jeu des hommes.
01 février 2008
Pauvre Afrique
Le continent noir, berceau de l’humanité, n’en finit pas de s’enfoncer dans la misère. Le spectacle que donne l’Afrique aujourd’hui est accablant. Non seulement en proie aux premières conséquences dramatiques du réchauffement planétaire, elle est dévastée par une vingtaine de conflits armés, aucune région n’étant épargnée : Somalie, Soudan, Tchad, Rwanda et Burundi, Ethiopie, Ouganda, Kenya, République Démocratique du Congo, Angola, Sierra Leone, Liberia. À cette liste, il faut ajouter l’horreur que constitue la permanence du terrorisme au Maghreb, en Mauritanie. Au premier rang des causes de ces guerres figure l’ethnisme qui pousse les peuples à tenter de régler les différends politiques par les armes à feu ou les machettes. Ce qui se passe actuellement au Kenya est symptomatique de ces antagonismes racistes (car il faut bien appeler les choses par leur nom). Les conflits à coloration tribale, souvent aggravés par le fanatisme religieux, sont nombreux : l’antagonisme Hutus-Tutsis de l’Afrique des Grands Lacs, les problèmes Afar dans la Corne, la question Targui au Sahel, le problème Oromo en Éthiopie, le conflit du Nigeria, celui du Soudant et de l’Ouganda en sont des exemples. Ces conflits s’accompagnent de déplacements de population d’une ampleur considérable (un réfugié sur deux dans le monde est africain) qui ajoutent à la déliquescence du continent. Les camps de réfugiés sont de gigantesques camps de la mort pour les plus faibles, femmes, enfants et vieillards. L’Afrique meurt de la corruption et de l’incompétence de ses dirigeants, des trafics de tous ordres dont la drogue. C’est un continent qui a produit plus de dictateurs que de poètes ou de philosophes. Devant une telle dérive, le monde entier devrait se mobiliser pour aider ces populations à sortir de ce drame. Et ceci, en s’abstenant de soutenir des dirigeants corrompus et incapables au nom d’une « real » politique uniquement préoccupée des intérêts égoïstes des pays occidentaux et asiatiques.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire