• Débutons par une évidence. Pour que la France résorbe ses déficits et paie sa dette, elle doit « gagner de l’argent ». Il faut donc impérativement que ses exportations l’emportent sur ses importations. Et cela est de la responsabilité des entreprises et de personne d’autre. Seule l’entreprise est créatrice de richesses. Il faut donc que sa compétitivité s’améliore fortement et urgemment par l’innovation et l’investissement. Tout discours qui parle de relance par la consommation (le cercle vicieux du marché intérieur), par la création d’emplois de service à la personne (qui ne crée aucune richesse nouvelle pour le pays), par l’augmentation des moyens des Services Publics (qui augmente la dépense et la dette) est un contresens mortel et explique la raison du déclin progressif mais inexorable du pays tant que perdure ce discours. Messieurs les syndicalistes, vous avez besoin d’une révolution culturelle dont vous êtes bien incapables.
• La guerre au Moyen-Orient dure depuis plus d’un demi-siècle et, depuis dix-sept ans, on nous parle du processus de paix ! Il n’y a pas de processus de paix. Il sévit là-bas une guerre gangrenée par le terrorisme et il n’existe aucune personnalité politique d’envergure capable de mettre hors d’état de nuire les terroristes et de mettre fin à ce bourbier. Les visites périodiques des responsables occidentaux ne sont que des effets de manche et ne changent rien au drame.
• Les Iraniens sont un grand peuple, chargé d’une histoire prestigieuse mais ils sont aujourd’hui aux mains d’une bande de religieux fanatiques et d’un fou en quête de la bombe sous le regard bienveillant et intéressé de la Chine et de la Russie. C’est pourquoi les remontrances polies des occidentaux ne pourront pas empêcher ce pays d’arriver à ses fins.
• Si les Talibans réussissent à reprendre le pouvoir en Afghanistan, ils déstabiliseront immédiatement le Pakistan déjà fragilisé par le terrorisme pour y installer une « république » islamique, intégriste et fanatique qui possédera l’arme atomique ! Un cauchemar ! Et l’administration afghane actuelle, incompétente et corrompue, est incapable d’empêcher cela. Doit-on nous laver les mains de cette énorme responsabilité ? Messieurs les socialistes, un peu de bon sens !
• La Chine est une dictature féroce et un escroc économique et non pas une puissance respectable en voie de développement (je parle des responsables chinois, pas des chinois) ! Peine de mort, prisonniers politiques, droits de l’homme bafoués, contrefaçon à grande échelle, pratiques dangereuses, mensonges d’état sont les caractéristiques de ce régime devant lequel tout le monde se ridiculise en rodomontades hypocrites guidées par la recherche d’un marché juteux. La Chine est peut-être devenue l’usine du monde, mais c’est pour lui vendre des contrefaçons et des cochonneries parfois dangereuses. Ceci étant dit, il est parfaitement illusoire de croire que la Chine peut accorder l’indépendance au Tibet qui représente 30% de son territoire. Qui le ferait ?
• Plus jamais, les USA ne seront la première puissance de la planète, et ceci pour longtemps, contrairement à l’analyse de H. Védrines (inventeur du concept d’hyper-puissance). Comme quoi, les meilleures analyses sont toujours fragiles. H. Védrines a oublié que des voyous sans scrupule pouvaient ruiner le pays (c’est-à-dire les plus défavorisés – comme toujours) tout en s’enrichissant de manière éhontée et en portant des coups extrêmement graves à l’économie réelle du monde entier. L’avenir n’a jamais été aussi incertain. Que ceux qui ont un job le gardent précieusement !
• Dans la tempête financière qui secoue la planète, comme toujours les experts économistes nous en expliquent les raisons mais restent (et resteront) incapables de la moindre prévision d’avenir. C’est pourquoi l’économie ne sera jamais une science, mais uniquement une expertise capable d’expliquer le passé (et encore !!) sans que ces explications soient d’une aide quelconque pour prendre des décisions.
• La spéculation financière n’est rien d’autre que de la délinquance. Et les délinquants se retrouvent régulièrement au sein des Bourses du monde entier. Que fait la police ?
• Le dernier meeting politique de Ségolène Royale est une démonstration en direct que cette femme est soit une folle mystique qui se prend pour la Vierge Marie soit une dangereuse hypocrite. Méfiez-vous, braves gens !
• Il y a en France environ 1,5 million de « travailleurs pauvres ». Quelle est la signification de ce vocable ? Il qualifie des gens qui sont obligés d’emprunter (prêts à la consommation dont les taux s’approchent de l’usure) non plus pour s’offrir le superfétatoire mais l’indispensable pour pouvoir tout simplement vivre. Or, imbriquées que sont la France et l’Europe dans l’économie mondiale, la crise dans laquelle est plongée la planète étant installée pour longtemps, le nombre de travailleurs pauvres en France va augmenter de façon dramatique (merci Mr. W. Bush !!) pendant les quelques années à venir. Et le « paquet fiscal » qui sert de refouloir aux socialistes n’y est pour rien. Les quelques millions d’Euros que l’État pourrait récupérer (c’est-à-dire ne pas dépenser) en supprimant ce « paquet » ne sont pas à la hauteur du problème. Qu’attend-on pour taxer considérablement toutes les transactions de spéculation financière ? Si les salaires avaient augmenté aussi vite que les revenus du capital, les salariés gagneraient en moyenne 200 € de plus mensuellement ! Monsieur le Président, vous êtes président de l’Europe jusqu’à la fin de l’année. Dépêchez-vous pour prendre les mesures qui s’imposent dans ce domaine !! Vous l’avez dit, faites le !!
La parallaxe est une différence de vision qui se crée lorsque l’on regarde depuis deux points de vue différents. Un point de vue unique fait courir le risque d’une appréciation partielle relevant du politiquement correct. En portant un regard différent, on peut alors percevoir des aspects cachés du monde. Regarder, écouter, et chercher un point de vue décalé peut parfois faire mieux comprendre le monde et le jeu des hommes.
28 septembre 2008
27 septembre 2008
Mondialisation et déréliction
Un processus de production (de produits ou de services) est une suite d’activités qui s’enchaînent, l’objet de la production acquérant, à chaque stade, une valeur plus élevée. D’où le nom de « chaîne de valeur » donnée classiquement à ces processus. À la fin du XXème siècle, les sociétés de consulting prospéraient sur le concept de « Business Process Re-engineering », méthode d’analyse des chaînes de valeur cherchant à optimiser chacune de leurs étapes. « Optimiser » est un verbe politiquement correct qui veut dire réduire les coûts de fonctionnement et réduire les délais, pour faire mieux pour moins cher. Ces analyses débouchaient sur des recommandations touchant les activités constitutives des processus de conception et de production. L’entreprise qui acceptait ces recommandations se trouvait alors impliquée dans un projet de réorganisation interne qui imposait la compréhension et l’adhésion de son personnel. Cette dernière condition, toujours difficile, était cependant à gérer dans un cadre interne où chacun se comprenait comme le maillon d’un ensemble qu’il était en mesure d’appréhender dans sa totalité, au sein de l’atelier, de l’usine, de la région voire du pays, et ceci grâce à la communication d’entreprise mais aussi à la communication informelle qui s’établit entre les hommes partageant un même lieu de travail. Les phénomènes de délocalisation du XXIème siècle ont complètement changé la problématique. La mondialisation des marchés et la recherche permanente d’une diminution de coûts, souvent pour le seul bénéfice d’une rentabilité toujours accrue des investissements financiers, a conduit à éclater les chaînes de valeur et à répartir les activités des processus dans différents pays de la planète. Ainsi, l’amélioration globale de la productivité et de la rentabilité d’un processus peut remettre en cause l’existence d’un ensemble d’activités, formant un maillon du processus dans un pays donné, alors que ce maillon fonctionne tout à fait correctement. La décision de transformation est prise très loin des hommes mis en cause et reste donc incompréhensible et ressentie comme parfaitement injuste. Le projet de réorganisation se fait alors dans la contrainte et la confrontation et se termine généralement dans le drame et un sentiment de déréliction grandissant comme une plante rudérale. La première victime est le salarié, la seconde est l’esprit d’entreprise, moteur essentiel de la motivation. Cette recherche frénétique d’une rentabilité toujours plus importante est le fruit de la spéculation financière tout aussi frénétique qui gangrène l’économie réelle et détruit aujourd’hui le système bancaire. Devant les profits déraisonnables et immoraux des spéculateurs, les actionnaires exigent de l’entreprise des versements de dividendes qui soient comparables aux gains spéculatifs, c’est-à-dire sans relation avec l’efficacité industrielle réelle. Pour y arriver, les managers d’entreprise n’ont pas d’autre voie que de dilapider l’investissement dans le rachat de leurs propres actions et la réduction des moyens, notamment de ceux qui demandent le moins d’investissements, c’est-à-dire les hommes. C’est ce qui s’est passé par exemple (parmi bien d’autres) à Gandrange où Lakshmi Mittal, PDG d’ArcelorMittal, a licencié près de 600 personnes pour fermer une usine à rentabilité tout à fait normale. Dans un processus mondialisé, où les différents éléments des chaînes de valeur se trouvent dispersés sur la planète, ces éléments deviennent les simples pions d’un jeu d’échec que l’on déplace ou que l’on sacrifie au nom d’une stratégie prise loin des hommes.
22 septembre 2008
L’esprit de Munich est toujours vivant
Lorsque Chamberlain est revenu de Munich en Septembre 1938 avec un torchon de papier signé par A. Hitler qui « garantissait » la paix, tout le monde a applaudi, tant en France qu’en Grande-Bretagne. C’est ce que l’on appelle aujourd’hui « l’esprit munichois », c’est-à-dire un aveuglement collectif qui, au nom d’une détestation légitime de la guerre, préfère fermer les yeux sur l’inacceptable. Aujourd’hui, en France, des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour demander le retrait des troupes françaises d’Afghanistan, surtout depuis l’assassinat de dix soldats dans une embuscade talibane. Les Français font la guerre dans un pays qui n’est pas le nôtre et nous n’en voulons pas, tel est le sentiment de ces groupes pacifistes. Or, l’ancien régime Taliban était le berceau dans lequel a grandi et s’est organisé le terrorisme à grande échelle d’Al-Qaida. Aujourd’hui, les Talibans défaits se sont regroupés et se réorganisent dans les zones tribales et de non-droit situés à la frontière pakistanaise. Ces zones sont, en plus d’être le paradis du trafic d’armes et de la drogue, des lieux d’entraînement pour les terroristes. Sans la présence militaire occidentale, il y a longtemps que les talibans auraient reconquis la totalité de l’Afghanistan, multipliant ainsi les bases arrière du terrorisme mondialisé. Depuis cette intervention militaire et la mise en place des systèmes de surveillance, les Talibans ont perdu nombre de camps d’entraînement. Doit-on le regretter ? Peut-on se désengager de l’effort des démocraties occidentales pour lutter contre le terrorisme et sous-traiter à d’autres le soin de tenter de mettre la France à l’abri ? La peur de tentatives de rétorsions terroristes doit-elle inciter la France à fermer les yeux ? Cette peur doit-elle nous conduire à démissionner de nos responsabilités collectives, en nous réfugiant dans un neutralisme qui voudrait nous éviter la guerre ? Les arguties médiatiques consistant à savoir si « nous sommes en guerre ou pas » et l’attitude toujours aussi incompréhensible et confuse du Parti Socialiste qui, à la question « La France doit-elle rester en Afghanistan ? » vote non mais ajoute aussitôt qu’il n’est pas question de se retirer, ajoutent à la confusion des esprits. Il convient de se rappeler ce que disait W. Churchill au retour de Chamberlain : « Vous aviez le choix entre la honte et la guerre. Vous avez choisi la honte … et vous aurez la guerre ».
20 septembre 2008
La main qui étrangle
La folie financière de cette semaine a, une fois de plus, mis en lumière le rouage fondamental du fonctionnement du capitalisme libéral : laisser quelques particuliers accumuler d’énormes profits et laisser aux contribuables le soin d’éponger les dettes. Les responsables et les traders des sociétés financières américaines ont engrangé d’énormes profits personnels grâce à une dérive immorale de leur politique d’emprunts (les subprimes) allant jusqu’à mettre en faillite leur propre entreprise. Comme le réel finit toujours par s’imposer au virtuel, l’impossibilité des Américains à rembourser leurs emprunts a provoqué une série de faillites dans le domaine bancaire et financier anglo-saxon. Pouvez-vous me dire si une quelconque sanction a été prise envers les dirigeants et responsables de ces entreprises ? Aucune. Par contre, devant le risque croissant d’un effondrement généralisé du système bancaire, le gouvernement de G. Bush vient de lancer un plan de refinancement de ce dernier à hauteur de sept cents milliards de dollars. Qui va payer ? Le contribuable américain. Les gains resteront privés, les pertes seront publiques. Le patron de Freedie mac et celui de Fannie Mae vont continuer à dormir sur leur matelas de dollars pendant que les contribuables auront non seulement perdu leur logement mais vont voir leurs impôts augmenter. Autre leçon à tirer de ce qui se passe : on peut être le chantre invétéré du libéralisme et du laisser-faire, la réalité impose l’intervention de l’État. D’ailleurs, partout des voix s’élèvent pour demander un contrôle du marché financier. Qui demande un interventionnisme accru des États ? La droite, auparavant chantre du libéralisme pur et dur. La main invisible d’Adam Smith est, finalement, une main qui étrangle les plus vulnérables. L’économie virtuelle sera le poison mortel de l’économie réelle. Lorsque les organismes financiers proposent des produits dérivés qui permettent de gagner de l’argent en faisant un pari sur les mouvements à la hausse ou à la baisse des cours de bourse, cela s’appelle une économie de casino. Et il est bien connu que l’on perd toujours au casino, sa règle de fonctionnement étant "pile, je gagne ; face, tu perds".
16 septembre 2008
Politique et Religion
Et Dieu dans tout ça ? Voilà une question qui a retrouvé de la vigueur avec la venue récente du Pape à Paris. Poussé, comme d’habitude, par l’irrépressible besoin de parler de lui, le Président de la République a saisi l’occasion de donner aux Français sa vision des relations entre le pouvoir politique et le religieux. C’est-à-dire entre la vie sociale et la foi. Cette casuistique n’est-elle pas la mission de tout directeur de conscience ? Assurément. Nicolas Sarkozy se comporte comme le directeur de conscience des Français. Est-ce son rôle ? Assurément pas. Le discours du Président devant le Pape relevait davantage de la disputation que de la politique. La France a choisi la stricte séparation de l’Église et de l’État, quelle que soit l’Église. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne doit y avoir aucun dialogue entre le pouvoir politique et le monde religieux. Mais le contenu de ce dialogue, lorsqu’il n’est plus individuel mais prend un caractère collectif comme lorsque le Président parle au nom du peule français, doit respecter une règle simple. L’État doit garantir que toute religion trouve en France les moyens de son libre exercice à une double condition : que ne se cache pas une secte sous le couvert du religieux et que l’exercice de chaque religion se fasse dans le strict respect des lois de la République. Il n’est pas interdit au Président de faire de la philosophie et de réfléchir sur le rôle de la religion au sein de la société, mais cette réflexion fait partie de son domaine personnel et ne doit absolument pas en sortir. L’éthique ne relève pas de la religion mais de la morale. La laïcité oblige l’État à donner à chaque enfant un instituteur mais laisse à l’individu le choix de trouver son prêtre. L’histoire de l’Occident imbrique étroitement la religion chrétienne dans la vie des citoyens, cette imbrication étant d’ailleurs la cause de beaucoup de violence et de sang versé. Les luttes entre la papauté et la France ou le Saint Empire Germanique remontent au Moyen-Age et sont le symbole de la lutte de l’Église pour conserver le pouvoir et la puissance. Le principe de laïcité naît difficilement avec la Révolution Française pour aboutir finalement à la Loi de 1905 qui officialise la séparation des Églises et de l’État. C’est donc un long cheminement qui a abouti dans la souffrance à l’état actuel des relations entre le pouvoir politique et le religieux. Certes, plus d’un siècle s’est écoulé depuis la promulgation de cette loi. Ce n’est pas une raison suffisante pour remettre en cause un principe fondamental. Aujourd’hui, la France est consensuelle sur ce point. Il est toujours dangereux de vouloir remettre en cause, sans précaution, un consensus. Il y faut, de toute façon, une légitimité que le Président de la République ne possède pas. Il n’est pas le Président des seuls catholiques, mais de tous les Français y compris des agnostiques et des athées Il n’y a pas de laïcité positive ou négative, concept d’ailleurs confus : il y a LA laïcité, un point c’est tout ! Et elle ne s’occupe pas de la parousie. On sait trop ce qu’il advient lorsque la séparation stricte entre le pouvoir politique et la religion n’existe pas. L’intégrisme, voie royale vers le terrorisme, est à l’affût de cette confusion.
14 septembre 2008
Le chaos en physique
Le lancement récent du LHC de Genève a mis les projecteurs de l’actualité sur la physique fondamentale. Or, celle-ci se trouve aujourd’hui dans un état proche de la confusion. Il y a près d’un siècle, les physiciens croyaient avoir expliqué le monde. Aujourd’hui, ils n’y comprennent plus rien et se contentent d’appliquer des règles dont ils ne comprennent pas la signification. En cosmologie, seule une infime partie du contenu de l’Univers nous est perceptible, 90% de ce contenu étant un incompréhensible mystère : il existe mais on ne sait pas de quoi il s’agit. Dans le monde microscopique, le comportement des particules subatomiques est, lui aussi, devenu incompréhensible. Ces particules ont des comportements étranges que la physique arrive à décrire mais dont elle est incapable d’expliquer la raison et la cause. Par exemple, la physique quantique se contente de décrire la dualité onde/particule sans pouvoir expliquer les raisons de ce phénomène. Il en est de même pour la non-localité ou « l’effondrement de la fonction d’onde ». Ces comportements n’existent pas dans le monde macroscopique qui est le nôtre sans que l’on sache vraiment pourquoi. Cela conduit les physiciens à des manipulations mathématiques, telle la « renormalisation », pour que le résultat de leurs équations coïncide avec les observations. C’est un peu ce qu’avait fait Einstein lorsqu’il introduisit sa constante cosmologique dans ses équations de la Relativité Générale. Mais il eut la lucidité de reconnaître que c’était là « la plus grande erreur de sa vie ». Cela conduit au mieux les physiciens à accepter sans comprendre et au pire à sombrer dans un ésotérisme qui ressemble davantage aux élucubrations de la science-fiction et qui ne convainc pas grand monde, comme de déduire « mathématiquement » que le monde que nous connaissons n’existe que parce que nous le regardons (c’est l’explication donnée à l’effondrement de la fonction d’onde). Ces physiciens tombent dans un jeu pervers qui consiste à avancer des hypothèses qui resteront à jamais invérifiables. Devant de tels comportements, Einstein doit se retourner dans sa tombe ! Enfin, comme la physique ne sait pas expliquer pourquoi ces particules (dites élémentaires) sont ce qu’elles sont, les physiciens ont « inventé » une théorie dite des cordes (ou des supercordes) qui restera non falsifiable et non vérifiable. Or une vraie théorie doit être falsifiable, c’est-à-dire que l’on doit avoir la possibilité de démontrer qu’elle est éventuellement fausse ; elle doit être vérifiable, c’est-à-dire qu’elle doit permettre de faire des prévisions susceptibles d’être testées par l’expérience. Tout ce que la théorie des cordes ne permettra jamais. La situation est donc la suivante : nous ne comprenons pas l’Univers, nous ne savons pas clairement comment se comporte un atome, nous ne comprenons pas le monde subatomique. Dans l’infiniment grand comme dans l’infiniment petit s’installe la confusion. Le LHC ne supprimera pas cette confusion. Tout ce qu’on peut en attendre est la vérification d’une hypothèse de la physique des particules sur la façon dont celles-ci acquièrent leur masse. Peut-être aura-t-on quelques lumières sur les raisons qui ont donné la priorité à la matière sur l’anti-matière. Rien de plus.
Au 19ème siècle et au début du 20ème siècle, la science triomphante a obligé la religion à abandonner sa propre explication du monde pour accepter celle des physiciens. L’Église acceptait enfin Galilée. Et c’est au moment où la science perd pied et où son interprétation du monde devient hésitante, voire confuse, que l’on voit ressurgir le fondamentalisme dans pratiquement toutes les religions avec un retour aux anciennes croyances, tels le créationnisme ou l’hypothèse du « dessein intelligent » aux Etats-Unis ou l’islamisme radical musulman. Ce n’est vraisemblablement pas un hasard.
Au 19ème siècle et au début du 20ème siècle, la science triomphante a obligé la religion à abandonner sa propre explication du monde pour accepter celle des physiciens. L’Église acceptait enfin Galilée. Et c’est au moment où la science perd pied et où son interprétation du monde devient hésitante, voire confuse, que l’on voit ressurgir le fondamentalisme dans pratiquement toutes les religions avec un retour aux anciennes croyances, tels le créationnisme ou l’hypothèse du « dessein intelligent » aux Etats-Unis ou l’islamisme radical musulman. Ce n’est vraisemblablement pas un hasard.
12 septembre 2008
Le cimetière des éléphants
Mitterand a pris le parti socialiste avant de prendre la France, De Gaulle a pris la France en se moquant totalement des partis politiques. Le trait commun entre ces deux hommes (entre autres) est qu’ils ont été ressentis immédiatement comme étant des leaders habités, certes d’une ambition, mais surtout d’une véritable vision pour la France. Aujourd’hui, nous assistons au triste spectacle d’un parti socialiste encombré d’ambitions personnelles et mortifères mais sans aucun leader naturel. Comme il n’y a qu’un tout petit pas entre l’ambition politicienne et les combinaisons, le Parti Socialiste nous offre le même spectacle que nous a donné l’ensemble des partis politiques de la IVème République. Alliances de circonstances et éphémères, intérêts personnels primant sur l’intérêt national, combinaisons politiciennes et contre-nature, reniements de convictions, on sait où cela a mené la IV ème République : à son effondrement et sa disparition. Les mêmes causes produisant, la plupart du temps, les mêmes effets, il est à craindre qu’il en soit de même pour le Parti Socialiste d’aujourd’hui. Sa disparition n’est pas certaine, elle n’est sûrement pas souhaitable. Mais il est évident que ce parti, miné par des guerres picrocholines malgré des discours hypocrites sur le nécessaire rassemblement, n’est pas actuellement un parti de gouvernement. Contrairement à son discours répétitif, le Parti n’est pas riche de personnalités, il est rongé par des ambitions personnelles égoïstes. Discuter à longueur d’interviews pour savoir s’il faut un secrétaire général du parti qui soit ou non un futur candidat à la Présidence de la République n’est qu’un faux-semblant de raisonnement pour essayer de justifier l’injustifiable. Si le Parti ne possède pas de leader naturel qui s’impose à tous, alors toutes ses combinaisons ne le porteront sûrement pas au pouvoir. Nicolas Sarkozy peut dormir tranquille, sa réélection est assurée car elle se construira sur le cimetière des éléphants du Parti Socialiste.
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