La parallaxe est une différence de vision qui se crée lorsque l’on regarde depuis deux points de vue différents. Un point de vue unique fait courir le risque d’une appréciation partielle relevant du politiquement correct. En portant un regard différent, on peut alors percevoir des aspects cachés du monde. Regarder, écouter, et chercher un point de vue décalé peut parfois faire mieux comprendre le monde et le jeu des hommes.
08 février 2009
Les relents de l’Histoire
Décidément, l’anti-sémitisme a la peau dure au sein des intégristes catholiques. Il est vrai que cette attitude est historique au sein de l’Église romaine, les persécutions des chrétiens envers les juifs trouvant sa source dans le refus primordial de ces derniers de reconnaître l’essence divine de Jésus. Cet « aveuglement » a servi de prétexte à toutes les exactions que le peuple juif a dû subir tout au long de son histoire. Le summum de l’horreur atteint par le régime nazi des années quarante n’a pas été suffisant apparemment pour que disparaissent les intégristes catholiques imbibés jusqu’à la moelle d’un l’anti-sémitisme hystérique. Dans la droite lignée des Robert Faurisson, « monsieur » Richard Williamson vient d’en donner la preuve et la levée de son excommunication par Benoît XVI devient, non seulement une énorme erreur, mais un vrai scandale. Cette erreur fait tristement écho au silence papal de Pie XII durant la seconde guerre mondiale. Ce silence, condamné par l’Histoire, était certes sous-tendu par la crainte d’un éventuel éclatement séparatiste du catholicisme allemand. Mais devait-on chercher à tout prix à conserver au sein de l’Église un catholicisme qui s’accommodait si facilement de telles horreurs ? Cet anti-sémitisme viscéral est aujourd’hui l’apanage des intégrismes de tout poil, qu’ils soient chrétien ou musulman. Qui, hormis apparemment le pape actuel, ne sait pas qu’intégrisme et négationnisme sont les deux faces d’une même médaille? La levée de l’excommunication de ces évêques intégristes est absolument incompréhensible : l’unité de l’Église catholique ne peut se faire au prix de n’importe quel renoncement.Peut-être Benoit XVI va-t-il réaliser ce que Pie XII voulait éviter, la scission des catholiques allemands !
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