21 mai 2012

Un état des lieux

François Hollande nous dit, avec aplomb, avoir déjà honoré son mandat au prétexte que les membres du dernier G8 ont évoqué le mot de croissance durant leurs discussion. On savait déjà depuis longtemps que le G8 n’aboutissait jamais à des décisions et se contentait toujours d’une langue de bois de bon aloi. Très disert sur le pourquoi mais silencieux sur le comment, le dernier G8 n’a pas échappé à cette règle et il n’y a guère que le Président Français pour s’en réjouir. Certes, ils ont parlé de croissance mais en se contentant d’une lapalissade en affirmant que le monde se porterait mieux si la croissance était là. Point final ! Mais quelle croissance et comment l’obtenir ? Que devient la rigueur budgétaire ? Tout le monde doit-il se comporter de la même façon ? Touts ces questions n’ont pas été abordées … de peur de mettre à jour les profonds désaccords entre les membres du G8. Doit-on rechercher la croissance par des réformes structurelles, comme l’assouplissement du marché du travail, améliorant la compétitivité comme le préconise l’Allemagne ? Ou doit-on adopter une démarche keynésienne, comme le voudrait la France, pour augmenter la demande ? Les USA peuvent se permettre une telle démarche, qui creuse les déficits à court terme, car la FED peut compenser le déficit en faisant fonctionner la planche à billet de leur monnaie de réserve, ce qui est interdit à la BCE. Il faudrait que F. Hollande arrive à convaincre l’Allemagne, traumatisée par une éventuelle augmentation de l’inflation et qui refuse obstinément de modifier les règles de fonctionnement de la BCE. Y parviendra-t-il ? Rien n’est moins sûr. La France et l’Allemagne ont deux politiques économiques très différentes. Le moteur économique français est la demande, soutenue par les transferts sociaux. Or, ceux-ci sont, depuis des décennies, alimentés par l’emprunt et, donc, par l’augmentation de la dette. De plus, l’efficacité de ce choix est douteux, car l’augmentation de la demande entraine une augmentation de la consommation de produits étrangers, donc des importations qui ont un impact négatif sur la balance des paiements. L’Allemagne a fait un tout autre choix. Elle a adopté une politique de l’offre par l’augmentation de la qualité de ses produits et la maîtrise des coûts de production, ce qui favorise ses exportations. Cette politique impose des réformes structurelles que l’Allemagne a mises en œuvre grâce à un consensus social incluant les syndicats. Cette acceptation syndicale est absolument impossible en France. L’Europe du Nord et l’Europe du Sud se partagent sur cette dichotomie économique. Or, l’Euro est une monnaie forte très adaptée à l’économie des pays du nord mais qui handicape sérieusement les pays du sud. Ceux-ci auraient besoin de dévaluer leur monnaie pour retrouver un peu de compétitivité. Mais cela est impossible dans le cadre d’une monnaie unique. La seule solution est une augmentation des salaires dans les pays nordiques, en Allemagne particulièrement, entraînant une certaine perte de compétitivité, donc une amélioration parallèle de celle des pays du sud (Espagne, Portugal, Italie). L’Europe est donc confrontée au choix entre deux scénarios. Le premier consiste à mettre en place des plans de rigueur qui doivent théoriquement permettre de retrouver l’équilibre budgétaire le plus rapidement possible. C’est ce que préconise l’Allemagne. Le second consiste à obtenir une relance économique avant toute mise en œuvre d’un plan de rigueur. C’est le choix des USA. Mais il existe peut-être une troisième voie consistant à rechercher une relance économique tout en mettant en œuvre une recherche progressive et étalée dans le temps de l’équilibre budgétaire. Le drame grec montre l’impasse du premier scénario et plaide en faveur de cette troisième voie. Encore que, pour les grecs, le véritable problème n’est pas l’équilibre budgétaire mais par la reconstruction d’un Etat, inexistant depuis des décennies. C’est un pays qui ne produit plus rien. C’est pourquoi les diminutions drastiques des salaires et des pensions ne produisent aucun effet positif sur le PIB donc sur la richesse du pays. C’est un pays entré par effraction en Europe où la fraude est le sport favori des gouvernants et des élites. Il est à craindre que les futures élections grecques ne résolvent rien. Faut-il coloniser la Grèce ?

15 mai 2012

Le chaos grec

Le spectacle de la Grèce laisse pantois. Il est rare de voir une équipe gouvernementale aussi incompétente et inconsciente, aveuglée par un solipsisme mortifère et des préoccupations bassement électorales devenues prioritaires par rapport au sort du pays ! Les mines réjouies des chefs de partis réunis par le Président de la République grecque sont consternantes, alors que l’Europe avance à grands pas vers le chaos. Les Grecs sont des escrocs et leurs hommes politiques également. La Grèce est entrée par effraction en Europe, a trompé les européens en truquant ses comptes pour faire croire qu’elle respectait les critères d’entrée dans la zone euro au détriment du contribuable européen. C’est un pays qui ne produit plus rien et dont la seule activité industrielle exercée par les armateurs est délocalisée dans les paradis fiscaux. C’est un pays dont le système fiscal est déliquescent avec la complicité des responsables politiques et où la fraude fiscale est, depuis des années, un sport national. L’Europe n’est pas sans responsabilité. Jamais elle n’aurait dû accepter l’entrée de la Grèce sans que celle-ci ne rénove de fond en comble son système fiscal. Le laxisme européen en la matière est une faute grave. Dans la situation actuelle, il n’eixte que trois solutions. La première est la sortie de la Grèce de la zone euro. Mais il n’existe pas de mécanismes prévus pour qu’un pays puisse en sortir. Par contre, ces mécanismes ont été prévus pour une sortie de l’Europe. Ce qui veut dire que si la Grèce sort de l’Euro, elle doit sortir de l’Union européenne. Ceci conduit à exclure de l’Europe les inventeurs de la démocratie. La crédibilité de l’Europe dans le monde est morte. Au nom de quoi, les européenne pourraient-ils demander l’application des droits de l’homme quand ils excluent de leur rang les inventeurs de la démocratie ? De plus, cette sortie de la Grèce entrainerait aussitôt la spéculation contre les autres pays européens en difficulté comme le Portugal et l’Espagne, donnant naissance à un jeu de dominos mortel. La seconde solution est l’engagement des pays de la zone euro de payer à fonds perdus les errements de la Grèce. Mais, dans ce cas, comment vont réagir des peules comme les allemands qui ont déjà accepté une politique de rigueur pendant plusieurs années et à qui on demanderait de payer à fond perdu pour des escrocs ? La troisième solution est que la Grèce se dote enfin d’un gouvernement crédible et qu’on laisse à ce dernier le temps d’une sédation et de reconstruire une véritable économie, tout en assainissant sa situation fiscale et financière. Cela veut dire que l’on abandonne le dictat d’un retour à l’équilibre budgétaire en deux ou trois ans, thérapeutique qui conduit immanquablement à tuer une Grèce enfin guérie. Il faudra, en effet, plus de dix ans à la Grèce pour arriver au bout de ce chemin. Donnons-lui, et donnons-nous, cette chance.

12 mai 2012

Insignifiance

Au début étaient les croyances. L’homme s’est toujours angoissé devant l’incompréhensible. Pour conjurer ses peurs, il a inventé ses Dieux. Depuis toujours, l’homme ne supporte pas l’incompris et se tourne invariablement vers le sacré pour trouver les explications qui lui manquent. Avec le temps, ses explications surnaturelles se sont sophistiquées et elles ont fourni le terreau des religions depuis la préhistoire et l’Antiquité. Se protégeant de toutes parts et contre tous les hasards, les hommes se sont entourés d’une multitude de créatures divines construisant une véritable généalogie foisonnante et une histoire divine. L’idée d’un Dieu unique n’est apparue localement que lentement pour aboutir au monothéisme juif, berceau des autres religions du Livre. Pour ces religions, Dieu avait un projet, celui de placer l’homme au centre de sa création, donc du monde. Cette croyance a structuré la physique et la philosophie pendant des siècles. Dès l’Antiquité (Thales de Milet -625, Anaximandre -610, Anaximène -528, Aristote -384, Hipparque -190, Ptolémée +90) le monde était géocentrique, c’est-à-dire que la Terre, berceau de l’Homme, était au centre d’un monde qui tournait autour d’elle donc autour de lui. Puis la science a accumulé des connaissances et mis à jour de nouvelles vérités qui ont, peu à peu, rejeté l’homme hors du centre de la création jusqu’à en faire un accident cosmologique et évolutionniste. Bien entendu, cela ne pouvait se faire sans que la religion, se sentant menacée, proteste et résiste vigoureusement, parfois sauvagement. Ainsi, en 1600, Giordano Bruno est brûlé vif pour avoir émis l’hypothèse que le centre du monde était non pas la Terre mais le Soleil, hypothèse reprise par Galileo Galilei en 1633 qui fut obligé de renier ses convictions pour sauver sa vie. Mais le mouvement était engagé de façon irréversible. Le géocentrisme était mort pour que vive l’héliocentrisme. Ensuite vinrent Copernic (1473) et Thyco Brahé (1546). Ce dernier observe longuement le ciel et note précisément ses observations qui vont devenir un matériau précieux pour les astronomes à venir et qui vont permettre de nouvelles descriptions de l’Univers, en particulier celles de Kepler (1571) et de Newton (1643). Il devint évident que le Soleil n’était pas unique mais n’était qu’une étoile similaire à toutes celles que l’on pouvait observer. Puis l’observation du monde devint de plus en plus précise et profonde. Le Soleil devint alors une étoile perdue au sein d’une galaxie de 100 milliards d’étoiles, accompagnées par une centaine de milliards de planètes et portant un coup fatal à l’image de l’Homme au centre du monde. La place de l’homme devenait périphérique au monde, sur une petite planète dérisoire. La situation empira lorsque Hubble (1889) observa que l’Univers comptait environ 100 milliards de galaxies. A ce stade, si l’on considère la probabilité pour qu’autour de certaines de ces innombrables étoiles gravitent des planètes similaires à la notre, celle-ci n’est pas nulle entraînant comme conséquence immédiate que la vie existe ailleurs, mais tellement loin de nous que nous ne pourront jamais en être certains. L’homme n’est peut-être pas seul mais il est isolé sur un grain de poussière perdu dans le Cosmos. L’Homme devient insignifiant. Et voilà que la science persiste dans la désacralisation de l’homme. Hubble, Einstein (1879) et Lemaître (1894) démontrent que l’Univers tel qu’on le voit n’est pas éternel mais qu’il a une histoire et qu’il n’a pas été créé en 7 jours mais qu’il a fallu 13,7 milliards d’années pour devenir ce qu’il est aujourd’hui. La recherche actuelle et centrale en physique, aujourd’hui, est la quête d’une théorie « du tout », conciliant la physique quantique et la relativité générale. Une des démarches actuelles se nomme « gravitation quantique à boucles ». Elle fait émerger une idée nouvelle d’un espace discontinu, composé d’atomes fondamentaux et expliquant l’origine de notre Univers comme un rebond d’un Univers précédent qui se serait effondré en amont du notre. Ceci n’est qu’une conjecture mais est aussi une conséquence d’un modèle physique de gravitation relativiste qui peut être mis à l’épreuve de l’expérience. Ainsi, après le geocentrisme, l’héliocentrisme, le galactocentrisme, c’est au tour du cosmocentrisme d’être pulvérisé. La conséquence est que l’homme et son monde ne sont au centre de rien ! Mais la croyance dans un rôle particulier de l’homme a subi un autre choc. L’ouvrage « L’Origine des espèces » de Charles Darwin paraît en 1859 et explique l’évolution par la sélection naturelle. Cette théorie a évoluée jusqu’à aujourd’hui mais son postulat de base reste toujours inchangé. Ainsi, l’homme n’est pas une création ex-abrupto mais le résultat d’une lente évolution dans laquelle le hasard a toute sa place. Nous avons notre origine première dans l’apparition des cellules eucaryotes dont un descendant est le picabia, modeste poisson ayant échappé de justesse à la disparition. L’homme n’est qu’une petite branche d’un arbre de l’évolution extrêmement touffu et devient un accident de cette évolution, résultat des changements de l’environnement. Aujourd’hui, les biologistes soupçonnent que le hasard est partie prenante dans le fonctionnement de la cellule elle-même et devient donc un facteur de l’évolution. L’Eglise, qui voit son emprise sur les esprits des hommes, est, bien entendu, farouchement opposée à cette vision et, après avoir condamné Darwin, elle condamne aussi Pierre Teilhard de Chardin en 1924 qui dénie au mythe du péché originel toute réalité. L’esprit religieux ne supporte pas que l’homme soit devenu un pur produit accidentel de l’évolution au sein d’une histoire cosmologique qui considère notre monde et notre présence dans ce monde comme une péripétie. Aujourd’hui, les églises sont relativement silencieuses mais elles ont trouvé un relai menaçant dans les adeptes du « dessein intelligent » et du « créationnisme ». Les tenants du dessein intelligent soutiennent que les conditions physiques nécessaires à l’apparition de la vie sur notre planète sont tellement précises qu’elles ne peuvent être le fruit du hasard mais sont dues à la volonté d’une intelligence supérieure. Puisque l’homme n’est pas une création divine mais naturelle, c’est une volonté « divine » qui est la cause des conditions initiales nécessaires qui devaient conduire à l’homme (S. Meyer en 1988). Seule une intelligence supérieure peut avoir donné naissance à la complexité du monde et du vivant. Aujourd’hui, des physiciens de renom sont des apôtres de cette croyance, tel Trinh Xuan Thuan. Le créationnisme est encore plus réactionnaire en combattant vigoureusement la théorie de l’évolution et en considérant le Darwinisme comme une hérésie. C’est une doctrine religieuse fondée sur la croyance selon laquelle la vie, la Terre, et par extension l’Univers, ont été créés par Dieu, selon des modalités conformes à une lecture littérale de la Bible. C’est une croyance qui oublie l’existence de Tumaï, ancêtre de l’homme actuel et âgé de 7 millions d’années et qu’il est donc incompréhensible que Dieu ne se soit préoccupé du sort de l’Homme qu’il y a deux mille ans, considérant de grandes civilisations antérieures comme négligeables ! Le danger de cette croyance est qu’elle existe dans le monde entier, particulièrement aux Etats-Unis et dans le monde musulman. L’histoire des religions montre que celles-ci se sont toujours opposées aux découvertes scientifiques et il est angoissant de constater que l’obscurantisme s’étend à nouveau sur le monde. Enfin, devant l’insignifiance de l’homme qui ressort de notre compréhension de plus en plus précise des lois de la Nature, la question qui se pose est bien celle du sens de la vie humaine. A quoi peut bien servir, d’ailleurs, de se poser cette question lorsque l’on prend conscience que l’on est le résultat d’une évolution hasardeuse, perdu sur un minuscule grain cosmique tournant autour d’une petite étoile au sein d’une galaxie de 100 milliards d’autres, galaxie accompagnée elle-même d’une centaine de milliards de compagnes formant un Univers parmi un nombre inconnu d’autres mondes parallèles à jamais inaccessibles ? Pourquoi y aurait-il un Dieu se préoccupant d’une telle insignifiance ?

06 mai 2012

Monsieur le Président – 2

Le 7 Mai 2007 j’écrivais dans ce journal une lettre ouverte au nouveau Président de la République. Les mots que j’écrivais alors pourraient être exactement les mêmes aujourd’hui, au moment où vous accèdez à la magistrature suprême : Votre responsabilité est de tenir vos promesses, elle est donc grande car, finalement, il s’agit de la vie ou de la mort de la démocratie républicaine. Et le risque est grand, car, malgré votre prudence coutumière, vous avez beaucoup promis. En effet, au-delà des grands principes que vous avez agités comme un drapeau (Moi, Président …), la réalité va vous tirer par les pieds dès ce soir. La crise n’est pas derrière nous, bien au contraire. Nous sommes à l’aube de bouleversements considérables dans une France qui est aujourd’hui parfaitement coupée en deux, dont chaque moitié risque d’entrer en confrontation avec l’autre. Les extrêmes progressent partout en Europe, voire dans le monde. Les pays dits développés ont maintenant à payer la dette qu’ils doivent aux pays émergents, au détriment desquels ils ont construits égoïstement pendant deux siècles leur confort et leur croissance économique. L’Union européenne est fragile et attaquée par toutes les puissances financières du monde. Votre fardeau est lourd, mais vous l’avez souhaité. Il vous faut donc montrer le courage nécessaire pour affronter les vents menaçants venant du reste du monde. L’heure n’est plus aux synthèses de compromis mais aux choix difficiles. Le monde va vous poser des questions auxquelles il vous faudra répondre.

03 mai 2012

Sombre péril

Il y a longtemps que l’avenir n’avait été aussi sombre. 1929, 1939, aujourd’hui. La pauvreté de la campagne présidentielle a débouché sur le pire (l’inéluctable ?), à savoir la montée spectaculaire de l’extrême droite. Certes, la présidence ne sera pas d’extrême droite, quel que soit l’élu. Après des échanges de bonneteurs suivis de lancers de boules puantes, la vulgarité populiste de l’un, la prudence hypocrite de l’autre, ont ouvert un large boulevard à la représentante de cet extrême qui a su trouver les mots et les facilités démagogiques pour attirer, comme la lumière attire, pour finalement les brûler, les papillons de nuit, tous ceux qui sont rongés par l’angoisse de l’avenir. Et ceux-ci se trouvent dans pratiquement toutes les catégories de la population : les jeunes, les ouvriers, les agriculteurs, les fonctionnaires. La stratégie de l’extrême droite devient lumineuse. Après l’échec prévisible du candidat président sortant, la droite républicaine va exploser violemment en ses diverses composantes (humaniste, populaire, gaulliste de gauche) et l’on va assister à la recomposition du paysage politique. En effet, le Front National est susceptible de se retrouver au second tour des législatives dans plus de trois cents circonscriptions, c’est-à-dire de provoquer un nombre considérable de triangulaires. La droite dite populaire, les souverainistes, l’extrême droite vont alors être tentés d’rganiser un front commun débouchant sur la naissance d’une nouvelle opposition aux socialistes qui auront accaparé tous les pouvoirs : la Présidence de la République, la majorité à l’Assemblée Nationale et au Sénat, la présidence des conseils régionaux. Les difficultés qui vont se présenter à la Gauche au pouvoir sont tellement importantes que cette nouvelle opposition risque d’arriver au pouvoir aux législatives suivantes. La France sera alors dans les mains des tenants d’une politique de protectionnisme, de dévaluation par sortie de l’Euro, d’isolationnisme par reconstitution des frontières. La France risque de se retrouver hors du jeu des nations . Dans un pays où un leader syndical se sert de l’espace public pour scène d’une haine personnelle, l’avenir est alors un inéluctable et terrible déclin. Et l’avenir dure longtemps !