27 décembre 2011

Trous noirs troublants

L’économie est un jeu complexe faisant intervenir un grand nombre de paramètres qui interfèrent les uns avec les autres par le jeu de relations multiples. Ce sont ces interrelations qui créent des cycles, positifs ou négatifs, c’est-à-dire porteurs de croissance ou de décroissance. Une fois enclenchés, ces cycles fonctionnent comme ces étranges objets cosmologiques que sont les trous noirs autour desquels tournent les étoiles des galaxies et qui finissent par avaler tout ce qui passe à leur portée. Les trous noirs cosmiques avalent des étoiles, les trous noirs économiques avalent les hommes. Il est de notoriété publique que l’argent va à l’argent. Seuls les riches peuvent spéculer à grande échelle et faire ainsi des bénéfices qui insultent la morale. C’est ainsi que les riches le deviennent de plus en plus au détriment des plus pauvres qui le deviennent également de plus en plus. Cela s’appelle la trappe à pauvreté. C’est ainsi que l’argent se thésaurise dans l’épargne des 10% de la population les plus fortunés. Ce trou noir monétaire réduit la circulation financière. Or celle-ci est le sang de l’économie, sans lequel celle-ci sombre dans la récession. Aux USA, 1% de la population capte la totalité du surplus de richesse créé par la croissance. A ce phénomène, s’ajoute l’effet de la crise sur la demande du plus grand nombre qui privilégie l’épargne de précaution sur la consommation. Il y a là un véritable trou noir monétaire. Il n’est pas le seul. La dévaluation du yuan, qui relève d’un vrai dumping monétaire, est à l’origine d’un dopage artificiel des exportations chinoises qui assurent ainsi la croissance économique de la Chine, se nourrissant des économies occidentales dont un grand nombre sont assises sur un modèle de consommation. Ceci provoque une accumulation de devises étrangères en Chine dont la contrepartie est nécessairement l’endettement des pays occidentaux. Cette captation des flux financiers par la Chine fonctionne, à l’image d’un trou noir, comme un aspirateur de devises. La facilité et le laxisme des gouvernants occidentaux ont précipité leurs pays dans un endettement devenu insupportable nécessitant la prise de mesures difficiles mais incontournables. Personne ne peut vivre indéfiniment en dépensant plus qu’il ne gagne. C’est ce qui se passe en Europe depuis cinquante ans. Les gouvernants sont, aujourd’hui, engagés dans une course aux plans d’austérité dont la seule conséquence prévisible actuelle est la récession des économies européennes. Celle-ci, asséchant le volume des impôts assis sur la consommation, obligera les gouvernants à emprunter, avec des taux d’intérêts de plus en plus élevés, pour assurer le fonctionnement de l’Etat. La conséquence immédiate est l’augmentation de la dette et la création d’un cercle vicieux et mortifère, créant une véritable trappe de l’endettement. Ce n’est pas tout. L’endettement excessif des états incite les agences de notation, snipers économiques, à les sanctionner. L’effet immédiat est l’augmentation des taux d’intérêt ce qui augmente, non seulement le poids de la dette, mais l’endettement global. D’où une nouvelle dégradation des notes des agences qui se comportent comme des pompiers pyromanes et accentuent ainsi la trappe de l’endettement évoquée ci-dessus. Le monde économique est ainsi peuplé de trous noirs, comme l’est l’Univers, aspirant les peuples dans une angoisse et un trouble profonds, exceptés les quelques privilégiés qui s’enrichissent grâce aux défaillances du système.

18 décembre 2011

Interrogations

Le climat oppressant qui sévit actuellement pousse à se poser quelques questions pour essayer d’en comprendre les raisons. Sans être exhaustif, en voici quelques une. Un principe fondamental de toute discipline est le principe de causalité : tout événement a une cause. Essayons d’appliquer ce principe aux évènements que nous subissons depuis plusieurs mois maintenant. • Le fait le plus visible aux yeux de tous est l’augmentation continue du chômage ainsi que les protestations citoyennes qui se sont manifestées dans plusieurs pays européens. Ces faits sont le signe incontestable d’une crise sociale qui s’approfondit de jour en jour. Quelle est la cause de cet état de fait ? Il tombe sous le sens que la cause principale en est la crise économique qui devient mondiale. Les manifestations de cette crise sont les faillites d’entreprises et les licenciements qui, chaque jour, sont annoncés. Les causes de cette crise économique ? La menace d’un « credit crunch » qui raréfie le crédit et tue l’investissement, les politiques d’austérité mises en œuvre un peu partout dans les pays occidentaux qui menacent le pouvoir d’achat et provoquent une baisse , parfois spectaculaire, de la demande. La cause de ces politiques d’austérité ? La crise financière, bien sûr, qui assèche la circulation monétaire et met en péril la survie des institutions bancaires. Et quelle est la cause de cette mise en danger ? Elle est facile à identifier : la spéculation féroce et sans scrupule sur les dettes souveraines, facilitée par la dérégulation des marchés des capitaux et la mise en place par les organismes financiers eux-mêmes de la titrisation qui a fait perdre toute notion de responsabilités aux acteurs de ces marchés. Et, finalement, quelle est la cause ultime de cette spéculation mortifère ? Elle est nécessairement politique et due à la mauvaise gouvernance des hommes politiques qui nous gouvernent. Nous vivons une crise politique dont la cause majeure est l’incompétence des gouvernants depuis trente ans ! • Chaque jour, nous entendons des soi-disant experts économiques nous expliquer les raisons de la crise sociétale que nous subissons, avec un aplomb qui tente d’escamoter leurs propres contradictions. On voit donc que ces experts se trompent et se contredisent en avançant de façon péremptoire des analyses contradictoires, subjectives et défectueuses. Les conséquences de cette incompétence sont finalement de peu d’importance, ne portant atteinte qu’à la réputation des auteurs de ces analyses. Il en est tout autrement pour les agences de notation dont les verdicts ont un effet immédiat sur l’économie. Pourquoi les analyses des experts de ces agences seraient-elles plus crédibles que celles des économistes de métier ? Pourquoi leur donner une telle importance alors qu’il n’y a aucune raison pour qu’elles soient plus crédibles que les autres ? Fortes de l’importance exagérée qu’on leur donne, voilà que ces agences se permettent de sortir de leur domaine spécifique et s’immiscent dans la vie politique des nations. Que l’on se rappelle la justification de la dégradation de la note des USA qui était le « blocage de la vie politique », due à l’obstruction obstinée des Républicains devant les propositions économico-sociales des Démocrates. Quelle est la légitimité des ces agences pour porter de tels jugements ? Leur intrusion dans la politique a déjà eu des conséquences considérables : mise à l’écart des gouvernants en Grèce, en Italie, en Espagne. • Pourquoi les agences de notation sont-elles actuellement si complaisantes avec les pays anglo-saxons, alors que la situation économique et/ou financière est beaucoup plus dégradée comme aux USA ou en Grande-Bretagne ? Serait-ce parce qu’elles sont américaines ? On peut le croire. • Pourquoi les réunions des responsables politiques européens se multiplient-elles sans produire aucun résultat concret et se concluent uniquement par des discours rodomonts. L’incompétence politique, qui plonge ses racines dans l’égoïsme nationaliste et les préoccupations électoralistes de court-terme, est, finalement, la seule cause de l’état déplorable du monde actuel. • Pourquoi tous les hommes se plaignent des conséquences des faits dont ils chérissent les causes ?

16 décembre 2011

La particule de Dieu

Les scientifiques du CERN sont à l’affût. Depuis 1964, ils chassent le « boson de Higgs » et voilà qu’enfin ils croient avoir découvert ses traces au sein du Grand Collisionneur de Hadrons. Cette particule mystérieuse est, en effet, capitale pour valider un des piliers de la physique moderne, appelé le « Modèle Standard », théorie qui décrit et explique le fonctionnement du monde des particules élémentaires. Parmi les particules élémentaires découvertes à ce jour, existent les bosons appelés bosons de jauge, c’est-à-dire agissant comme intermédiaires des interactions fondamentales s’exerçant entre les particules de la matière ordinaire. Ces particules interagissent entre elles par l’intermédiaire des bosons. Jusqu’à ce jour, les chercheurs ont imaginés puis identifié pour certains d’entre eux, les bosons suivants : • le photon qui est le vecteur de l'interaction électromagnétique entre le noyau des atomes et ses électrons • les bosons de l’interaction nucléaire faible (Z0,W-, W+) intervenant dans la désintégration nucléaire de certains noyaux • les huit gluons de l'interaction forte qui empêchent les protons d’un même noyau atomique de se repousser du fait de leur charge positive • le graviton, boson hypothétique, porteur de la force d’attraction s’exerçant entre deux particules de matière. La théorie du modèle standard, qui décrit toutes les particules élémentaires, implique que celles-ci soient de masse nulle. Or, les scientifiques ont pu mesurer expérimentalement les masses de toutes les particules avec de bonnes précisions. Et si photon et gluons sont bien de masse nulle, ce n'est pas le cas des bosons Z et W, ni des quarks (constitutifs des protons et des neutrons) et ni des électrons. Pour que le modèle standard ne s'écroule pas, Peter Higgs "invente" en 1963 une autre particule, un boson, logiquement dit de Higgs. Selon cette idée, et du fait de la dualité onde-particule, le vide (au sens quantique du terme) est saturé d’énergie. Or, de même qu’une masse est équivalente à une énergie et est capable d’en générer, à l’inverse l’énergie du vide génère des particules massives, notamment les bosons de Higgs (E=mC2). Les particules acquièrent une masse en interagissant avec un champ omniprésent (le champ de Higgs) porté par ce fameux boson de Higgs. C'est lui qui confère des masses à toutes les autres particules, ainsi qu'à lui même. Le boson de Higgs serait la manifestation de l’interaction des particules élémentaires massives avec l’énergie du vide, mise en évidence par la physique quantique. Il agirait sur les particules de la matière ordinaire un peu à la façon dont un solide se déplace dans un liquide, ce dernier freinant le mouvement du solide en échangeant une force de freinage en réaction au déplacement. Plus la particule est lourde, plus la force de freinage est importante. Ainsi, seuls les bosons de masse nulle, comme le photon, échapperaient à cet effet. On comprend la fébrilité des chercheurs. Ou le boson de Higgs existe bien et la théorie des particules est validée, ou bien ce boson n’existe pas et il faut inventer une nouvelle physique du monde subatomique. L’enjeu est donc considérable. La bonne nouvelle est qu’il semble bien se confirmer que l’énergie du LHC soit suffisante pour apporter enfin une réponse.

11 décembre 2011

Climat et crises sociales

Le congrès de Durban se termine, sans surprise, sur une déception générale. Les bonnes intentions ne manquent pas, mais les engagements fermes sont absents et remplacés par des promesses d’un avenir meilleur. Et, comme d’habitude, les trois plus grands pollueurs de la Planète que sont la Chine, l’Inde et les Etats-Unis refusent toute mesure d’actions concrètes. La Chine et l’Inde ont besoin de consommer de plus en plus de charbon pour alimenter leurs usines et les exportations chinoises, les USA, cédant à la pression des lobbys militaro-industriels, se justifient en niant la responsabilité humaine sur le réchauffement et en invoquant la volonté divine !! On se demande qui, au milieu de la crise mondiale actuelle, se préoccupe encore du réchauffement climatique. Plus soucieux de leurs tractations et de leurs marchandages électoraux, les écologistes français se sont complètement désintéressés du congrès de Durban. Et pourtant, la situation est grave. Le réchauffement général, sur la base de mesures locales et régionales, océaniques et continentales, atteint au moins un degré centigrade pour le XX et le début du XXI siècle. Pour le XXIe siècle, le GIEC envisage une hausse possible des températures de 5 degrés à l’horizon 2050, comte tenu du fait que rien de sérieux n’a été entrepris par les nations. Ce réchauffement concerne essentiellement la basse atmosphère terrestre, ce qui permet de penser que l’accroissement du rayonnement solaire n'est pas en cause car son influence devrait affecter l'ensemble de l'atmosphère et non pas seulement les basses couches de celle-ci. En plus de l’atmosphère, les océans se réchauffent, en particulier depuis une cinquantaine d'années, ce réchauffement entraînant une dilatation du volume d’eau. Le réchauffement fait reculer les glaciers dans le monde entier pour la presque totalité d'entre eux et, pour certains d’entre eux, de façon dramatique car ils constituent les seules réserves d’eau potable pour la région. Les glaciers alpins régressent comme les autres et perdent de l’épaisseur depuis les années 1930. Les glaces de l'Arctique, du Groenland et de l’Antarctique rétrécissent de façon considérable. Ces eaux sont des eaux douces (sauf pour l’Arctique) et leur fonte contribue à augmenter le volume d’eau des océans. Cette double contribution (dilatation et apport d’eau douce) a provoqué une élévation du niveau des mers de l'ordre de 1 à 2 millimètres par an au cours du XX siècle et le rythme de cette élévation tend à augmenter. En plus de l’élévation du niveau des océans, le réchauffement a d’autres conséquences. On assiste à la migration vers l’hémisphère nord d'un grand nombre d'espèces animales, comme les oiseaux migrateurs, les papillons et des insectes porteurs de maladies. Les sols se réchauffent également en profondeur, entraînant le dégel du permafrost en Sibérie et ailleurs. Ce dégel provoque, non seulement l’émission de CO2, mais également de méthane, gaz dont l’effet de serre est près de 100 fois supérieur à celui du dioxyde de Carbonne. Ces évolutions climatiques risquent d’avoir des conséquences sociales importantes. A la fin du XVI siècle et jusqu’en 1850 environ, une période de refroidissement important, dénommée « le petit âge glacière », a été accompagnée par de mauvaises récoltes et des famines. Les catastrophes climatiques, les crises, les guerres ont atteint un paroxysme dans les années 1640. Les deux années particulièrement froides qui ont précédé la Révolution Française sont considérées, par certains historiens, comme une des causes de cette révolution. Il est légitime de se demander si, de manière analogue, le réchauffement excessif ne va s’accompagner, en diverses régions de la planète, de migrations de masse, de guerres, de troubles sociaux graves, voire révolutionnaires. Les évènements climatiques récents entraînent une menace de disparitions des iles pacifiques, une augmentation du nombre et de la puissance des ouragans, des inondations catastrophiques, des tempêtes d’une rare violence, ainsi que des sécheresses mortelles pour cause de crise alimentaire (dans certaines régions de la corne d’Afrique, plus de 10 millions de personnes sont frappées actuellement par la pire sécheresse des 60 dernières années), tous ces évènements ayant provoqué des milliers de morts. Des migrations massives, des révoltes meurtrières, des guerres pour la survie, ne sont pas à exclure si cette tendance au réchauffement non contrôlé perdure, du fait de l’égoïsme mortifère et à courte vue des nations développées et en voie de développement. Déjà, aujourd’hui, les peuples du Pacifique crient à l’aide en constatant que leurs iles disparaissent dans l’océan, dans l’indifférence de la communauté mondiale. Il ne faut pas oublier qu’en 2050, la planète comptera 9 milliards d’habitants dont la grande majorité peuplera les pays pauvres. Les pays occidentaux ne sont préoccupés que par leur triple A, la Russie par la réélection de V. Poutine, la Chine et l’Inde par leur commerce extérieur, le Brésil par la compétitivité de son agriculture, les Anglo-saxons par eux-mêmes. Aux différentes crises qui secouent le monde, risque de s’ajouter une crise humanitaire mondiale.

05 décembre 2011

Incompétence

Le discours de Toulon du Président de la République a, sans surprise, suscité des commentaires fabriqués avant même que le discours ne soit prononcé, tellement ils sont convenus et d’un niveau confondant de bêtise, allant jusqu’à l’outrance pour certains d’entre eux. Nous devons choisir entre la nullité des critiques du Front National, la polémique virulente et un peu ridicule du Front de Gauche, les critiques imbéciles des Socialistes qui ergotent sur le fait de savoir si les discours du Président sont ceux d’un candidat ou d’un président, les louanges sans nuances de la majorité alors que n’est explicitée aucune action concrète. Tout cela montre une immaturité grave du monde politique qui prétend nous gouverner. Cette immaturité a plongé le monde dans une série de crises, plus graves les unes que les autres. Après la crise financière née de l’incompétence criminelle des responsables politiques américains, la crise économique est survenue de façon inévitable, puis la crise de la dette, enfin les crises sociales qui naissent un peu partout dans le monde. La cause principale de ces crises successives est, en réalité, une crise de compétence des responsables politiques occidentaux dont nous avons vu de multiples manifestations : • Aux USA, l’impuissance du gouvernement à empêcher le lobby financier d’endetter, au-delà du supportable, le citoyen américain en provoquant le scandale resté impuni des « subprimes » qui a plongé le monde entier dans une crise majeure ; l’affrontement stérile et borné des Républicains et des Démocrates empêchant de sortir les USA de la crise mondiale dont ils sont les initiateurs. • En Espagne, une folie immobilière avec une spéculation effrénée s’est développé pendant plusieurs années sans que le gouvernement ne fasse quoi que se soit pour éviter une bulle dont les effets catastrophiques se voit aujourd’hui. • En Grèce, l’Etat a vécu dans le mensonge et la falsification des comptes publics pendant des années pour profiter des largesses européennes et tromper sans vergogne le contribuable européen. • En Italie, la gouvernance a sombré dans le ridicule et entraîné le pays dans une crise majeure tout en gérant le pays pour son seul bénéfice personnel, comme on peut le voir dans certains pays africains. • En Allemagne, l’impossibilité des gouvernants à dépasser leur crainte nationaliste et leur hésitation mortifère à prendre des décisions a ainsi laissé à la crise le temps de s’aggraver ; leur réticence obstinée à dépasser le seul strict contrôle monétaire et à élargir le rôle de la BCE au-delà de la simple lutte contre l’inflation a fait le bonheur des spéculateurs. Faire de la modification des traités européens un préalable à toute action laisse ainsi tout le temps nécessaire à la crise pour s’aggraver. Et le temps qui passe permet aux crises sociales de se développer à travers les pays européens. • En Belgique, le comble du ridicule a été atteint, les politiques laissant le pays sans gouvernement pendant un an et demi pour des raisons ethniques et séparatistes • La Chine utilise le dumping monétaire au détriment du monde entier pour diminuer les effets d’une consommation intérieure insuffisante à cause d’une pauvreté largement répandue, et doper ses exportations par l’exploitation de sa main d’œuvre, la mauvaise qualité de ses fabrications et le pillage systématique des brevets internationaux. • La plupart des pays africains sont gouvernés par des potentats qui font une voix royale à la corruption et la prévarication, et qui confondent leur intérêt personnel avec la gestion du pays. • A cette triste liste s’ajoutent tous les dictateurs et les potentats, nombreux à travers la planète, qu’ils soient africains, russe, chinois, vénézuélien ou yéménite. • La France n’est pas en reste. C’est un pays qui vit au-dessus de ses moyens depuis un demi-siècle avec des budgets systématiquement en déficit, créant ainsi une dette abyssale dont le remboursement est laissé à la charge des générations futures. Plus préoccupés par leur réélection que par l’intérêt national, les hommes politiques se complaisent dans des controverses stériles et souvent d’une stupidité confondante. Le comble est atteint lorsque certains politiques de l’opposition s’aventurent dans une germanophobie injustifiée en utilisant des termes inadmissibles pour de pures raisons électoralistes. La Droite agite la peur de l’immigré, la Gauche celle de l’Allemand. Dans les discours actuels des politiques, qui parle de l’Europe et de son avenir ? L’incompétence des politiques a pour miroir celle des économistes qui nous abreuvent à longueur de temps d’explications autant péremptoires que contradictoires, oubliant qu’aucun d’entre eux n’a été capable de prévoir la crise dans laquelle l’Europe se débat. Pourtant, il n’est pas très difficile de prévoir qu’un modèle de croissance basé presqu’exclusivement sur la consommation et, donc, sur un endettement privé qui s’ajoute à un endettement public utilisé pour le seul fonctionnement de l’administration et du « modèle » social, ne peut que conduire à une impasse. Après la crise financière, la crise économique, la crise sociale, nous subissons aujourd’hui les effets de la crise des compétences des responsables politiques. Au secours !