02 octobre 2006

Un stage de sécurité routière : utile ou arnaque ?

Avec deux points moribonds sur mon permis de conduire, je me suis dit qu’il était temps d’en récupérer quelques uns en suivant un stage de sécurité routière. Ces stages durent 2 jours et coûtent une petite fortune (260 € pour information). Je me suis donc présenté, avec la motivation suffisante pour essayer d’apprendre quelque chose durant ces quarante-huit heures. Nous étions vingt stagiaires. Je pensais me retrouver avec une assemblée de chauffards avinés, mais, en fait, il y avait là, entre autres : un professeur de droit, une comptable, un chef d’entreprise, un bon père de famille, un japonais qui ne comprenait pas un mot de français, deux jeunes automobilistes qui ont dormi tout le temps. En fait, uniquement des participants se jugeant abusivement pénalisés par le système du permis à points. Le stage était conduit par deux animateurs dont un psy qui se croyait au club Med, habillé d’une espèce de djellaba colorée, et une sorte de petite souris grise et chafouine, étriquée dans un pantalon trop grand. Le stage débute comme une réunion d’alcooliques anonymes : « Je m’appelle Jacques… Bonjour, Jacques ! Que t’est-il arrivé, Jacques ? Eh bien voilà, j’ai perdu mes points avec des excès de vitesse tout petits, je trouve que les flics font du chiffre et que … etc… ».
Qu’avons-nous appris ? Rien… sinon que « pris dans un continuum temporel, le conducteur peut être abusé par son environnement » !! Pas mal, n’est-ce pas ? J’ai appris que, sur les panneaux lumineux des autoroutes, il n’y avait jamais plus de 7 mots. Intéressant, non ? Ça améliore l’art de la conduite. Au fur et à mesure que le temps passe, je vois le professeur de droit qui s’énerve ! Lorsque je dis que je n’ai rien appris, ce n’est pas juste. J’ai appris un certain nombre de choses, mais de la part des stagiaires et non pas des animateurs. J’ai appris comment faire pour gérer 24 points au lieu de 12 sur son permis, j’ai appris qu’un motard ne s’arrête jamais lorsqu’il est sifflé par un agent de police, j’ai appris comment conduire sans permis lorsqu’on a un frère qui vous ressemble un peu. Rien que des choses utiles !! Par contre, rien sur le code, rien sur l’art de conduire ou sur l’état du véhicule.

2 commentaires:

DJINN a dit…

Arnaque à 100 %. J'en ai suivi une bonne dizaine, c'est du copier coller, sans plus.
Aucune relation entre les infractions qui vous conduisent ici et une quelconque mise en danger de la vie d'autrui.
On vient à ce stage pour recharger son permis de 4 points comme on recharge une carte téléphonique.
Cordialement

Anonyme a dit…

Tirer les marrons du feu rouge ?
Dans les années 1960, l'État accéléra la construction des autoroutes. Fin 1971, le nombre de Km d'autoroutes ouvertes à la circulation a certainement atteint le seuil à partir duquel, (toutes choses restant égales par ailleurs), le nombre de conducteurs les empruntant devenait important. Comme ils n'étaient plus sur les 2 et 3 voies, ni sur les zones de points noirs, on vit dans le courant de l'année 1972, la mortalité routière s'inverser et se mettre à décroître naturellement mais discrètement (graphique officiel issu des relevés statistiques mensuels).
Mais l'on vit également, à grand renfort de communication médiatique, la création de la sécurité routière en juillet de cette même année 1972 …

La sécurité routière lutte pour réduire la mortalité routière. Mais le fait-elle correctement ?
• Lutter contre la mortalité routière, normalement c'est réduire le nombre d'accident
• Comment peut-on réduire le nombre d'accident ? En apprenant la conduite zéro accident, c'est à dire celle des programmes informatiques qui tournent sur les automobiles autonomes, comme celle de Google et d'autres constructeurs …
• C'est donc un travail que les auto écoles devraient faire, mais ont-elles le niveau et les moyens de le faire ? C'est également ce que le stage devrait apprendre à tous ces voyous de la route.
Sécuritairement vôtre