26 avril 2011

Politique et morale

Surpris par la nouveauté et la soudaineté de l’événement, les occidentaux ont tardé à réagir au mouvement de libération du peuple tunisien. Lorsqu’un processus similaire s’est déclenché en Égypte, les occidentaux, ayant retenu la leçon tunisienne, ont réagit rapidement pour soutenir la révolte populaire. Lorsqu’à leur tour les Libyens ont cherché, et cherchent encore, à se libérer du joug de leur tyran, les occidentaux ont pris les armes. Et puis, voilà que le besoin irréfragable de liberté soulève le peuple syrien… et les responsables politiques occidentaux restent étrangement silencieux. Le dictateur libyen emprisonne des enfants, les torture en leur arrachant les ongles, tire sur le peuple appelé « terroriste salafiste » en utilisant les chars et les armes lourdes. En face, quatre pays occidentaux rédigent timidement un projet de note de protestation à destination du Conseil de Sécurité des Nations Unies (?), les USA envisagent des représailles « ciblées » en guise de protestation, la majorité des pays européens reste silencieuse. Soutenu ouvertement par deux guignols dangereux, l’iranien Mahmoud Ahmadinejad et le vénézuélien Hugo Chàvez, le tyran syrien se croit intouchable du fait de son influence délétère sur la situation palestinienne. Certes, la real-politique est une nécessité, mais parfois elle soulève le cœur. Elle montre, à l’évidence, que politique et morale sont deux mondes incompatibles.

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