06 juin 2006

Science fiction ?

En 2004, 15 pays étaient atteints par le virus de la grippe aviaire. Ils étaient 48 en 2006 et 72 en 2008. Mais, surtout, en 2006 il s’est produit un fait nouveau en Extrême-Orient : pour avoir veiller un membre de leur famille atteint par le virus, toute la famille est décédée, ce qui a été le premier signe d’une mutation du virus permettant la contamination d’homme à homme. Puis le phénomène s’est très vite accéléré et l’on compta rapidement des milliers de morts dans le Sud-Est asiatique. Ce fut le début de la pandémie. Parallèlement, la CIA fit une communication au Congrès des Etats-Unis pour signaler le risque avéré de voir le terrorisme international fabriquer des armes virales à partir du H5N2, mutant du H5N1. L’Université de Boston avait publié une étude prospective qui montrait que le risque de famine était avéré, mais personne ne voulut prendre cette étude au sérieux. Deux phénomènes se produirent alors simultanément : d’une part, la pandémie se développa de façon catastrophique dans les pays pauvres dénués de moyens de traitement préventif, d’autre part des attaques terroristes utilisant des armes à contamination virale se multiplièrent dans les pays occidentaux, premières cibles du terrorisme international. La peur accentua de façon considérable l’immigration sauvage des pays sous-développés vers les pays occidentaux, les immigrants croyant pouvoir accéder ainsi aux thérapeutiques antigrippales. Cette immigration, s’ajoutant aux effets de la pandémie et du terrorisme, créa une peur panique en occident, source de comportements irraisonnés conduisant d’abord chaque pays à la fermeture totale de ses frontières. Ceci eut pour conséquence une désorganisation complète de l’économie puis à la dislocation sociale. Les unités de production s’enfermèrent pour se protéger non seulement des actions terroristes de plus en plus nombreuses du fait de la désorganisation des moyens anti-terroristes, mais aussi de la contagion possible par des éléments extérieurs afin d’essayer de limiter le nombre de décès dans leur personnel. La production se mit à chuter drastiquement, la logistique de transport fit faillite et la faim fit son apparition dans les pays occidentaux qui se croyaient pour toujours à l’abri de ce fléau du Moyen Age. Les actions anti-OGM qui s’étaient généralisées depuis plusieurs années dans les pays développés avaient retardé dramatiquement la recherche génétique qui manqua ainsi de moyens pour mettre au point la fabrication d’un vaccin antiviral. Les décès dus au virus et la faim, les meurtres et les émeutes se multiplièrent. Le nombre de morts atteignit plusieurs centaines de millions sur la planète. Aucun pays ne fut épargné. Ce fut la fin de la prédominance de l’occident sur le monde.

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