30 décembre 2006

Il est mort, le salaud !

Ce matin, à l’aube, en catimini, Saddam Hussein a été exécuté par pendaison. Personne ne regrettera la disparition de ce dictateur sanguinaire, mais une exécution reste un acte contre nature. Presque au même moment, Pinochet est mort tranquillement dans son lit. Ces deux faits sont aussi critiquables l’un que l’autre. Un pays en proie à une guerre de religion qui ne dit pas son nom, après un jugement rendu par un tribunal à la légitimité douteuse et au fonctionnement suspect, assassine un homme à qui l’on reproche d’avoir assassiner ses concitoyens. Pendant ce temps, un pays gouverné par des socialistes laisse mourir sans procès et dans son lit un homme ayant fait assassiné trois mille personnes pour asseoir son pouvoir, comme si le pouvoir actuel était en proie à la crainte irraisonnée de la réaction d’une poignée d’inconditionnels du dictateur. Ou bien est-ce la crainte qu’un procès en bonne et due forme ne mette à jour des complicités gênantes ? Dans un cas comme dans l’autre, la véritable justice n’y trouve pas son compte. Décidemment, la justice n’est pas de ce monde

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