28 janvier 2006

Terrorisme et finances

Le Hamas vient d’être porté au pouvoir par les élections palestiniennes. Si l’on doit saluer la naissance d’un processus démocratique dans un pays arabe, on ne peut qu’être interloqué par la prise de pouvoir par une organisation terroriste. Qu’est-ce qu’une organisation terroriste ? C’est un groupe qui organise des attentats parmi les civils sans mener d’actions d’envergure contre l’armée occupante lorsqu’il y en a une. C’est exactement ce que fait le Hamas. De plus, cette organisation a inscrit dans ses statuts la destruction de l’état d’Israël, se mettant ainsi de facto au banc de la société des nations. Qui oserait garder des relations de quelque nature que se soit avec un groupement qui prônerait la destruction de la France ?
Or, la Palestine vit sous perfusion économique, singulièrement grâce à l’Union Européenne qui verse 500 millions d’Euros par an à l’Organisation Palestinienne. Cela veut dire qu’une partie de nos impôts est généreusement donnée aux palestiniens pour les aider à surmonter leur intolérable misère. Mais cet argent est versé au gouvernement et aux organisations officielles palestiniennes. Allons-nous accepter de payer des impôts pour financer un groupe terroriste ? L’Union Européenne a l’occasion de montrer qu’elle a une vraie politique étrangère et qu’elle n’est pas le ventre mou des nations en refusant de financer cette organisation tant que celle-ci n’aura pas renoncé publiquement et effectivement au terrorisme et n’aura pas reconnu l’Etat d’Israël. Espérons …mais on peut en douter lorsqu’on se souvient que l’Europe a financé sans état d’âme une organisation palestinienne minée par la corruption à grande échelle et le népotisme généralisé.
Comment s’étonner aujourd’hui que le peuple palestinien ait porté au pouvoir le Hamas, seule alternative au « parti du président » entièrement discrédité ? Est-ce de l’aveuglement ou de l’hypocrisie diplomatique ?

25 janvier 2006

Le vocabulaire syndical

Voulez-vous devenir un individu syndiqué « branché » ? Il vous faut alors acquérir le vocabulaire adéquat, moyennant quoi vous serez apte à tenir un discours syndical de bonne facture. Voici ce qu’il faut savoir :

Le pouvoir d’achat est amputé
La privatisation est rampante
Le patronat est ultra-libéral
Les salariés sont sacrifiés
Le travail est précaire
Les conditions de travail sont dégradées
Les cadences sont infernales
Les services publics manquent de moyens
Le gouvernement est sourd
La justice est aveugle
La Mondialisation c’est les délocalisations
Les classes sont surchargées ou populaires
Les professeurs sont débordés
La police est raciste
La dérive est droitière
La crise est profonde
La manifestation est unitaire

17 janvier 2006

Réflexion sur la démocratie

• La démocratie est une notion qui a subi un enrichissement “historique” du fait des transformations sociales et économiques. Ceci entraîne que la démocratie n’est pas un schéma universellement valable : elle ne s’impose pas par ses propres mécanismes et les tentatives de l’imposer par la force sont vouées à l’échec.
• La définition “classique” est la suivante : gouvernement du peuple par le peuple. C’est donc un système de gouvernement.

Ce concept de démocratie recouvre trois notions :

• une notion de liberté : c’est d’abord associer les gouvernés à l’exercice du pouvoir par la mise en place de contre-pouvoirs. C’est ensuite l’existence des libertés d’opinion, de presse, d’association, de réunion, d’entreprise,...Pour préserver ces libertés, il est nécessaire de contrôler le pouvoir afin que le pouvoir n’entrave pas les libertés ci-dessus. Il s’agit donc d’une philosophie libérale qui prône (théoriquement) la primauté de la liberté individuelle sur la liberté politique.

• une notion de justice : c’est-à-dire l’établissement de l’égalité dans l’usage des libertés précédentes, ce qui implique la protection économique et sociale des plus faibles par la régulation des structures économiques par le pouvoir (sécurité sociale). On peut distinguer 2 cas :
1 – les pays riches où la démocratie se développe grâce à la prospérité car il n’y a pas de problèmes majeurs de partage ; il n’y a donc pas besoin d’un interventionnisme d’état important (exemple type : les USA)
2 – les pays les moins riches où il est nécessaire de contrebalancer l’égoïsme des nantis par une organisation du partage ; le pouvoir doit donc créer les conditions d’une certaine démocratie sociale. Il peut le faire soit en préservant la démocratie politique (exemple : les pays occidentaux), soit par la révolution et la dictature (exemple ; l’URSS et la Russie d’aujourd’hui).
Bien entendu, il existe une quantité d’Etats où la dictature ne se préoccupe pas du tout de la démocratie sociale (La Corée du Nord, la Malaisie et bien des pays africains souffrent de cet état de choses) !

• une notion de choix de gestion de la collectivité sur la croissance économique : On peut identifier 2 philosophies de la croissance :
- la philosophie de la “rareté” : les ressources sont limitées, il faut donc une autorité pour les répartir (en principe) équitablement.
-la philosophie de progrès : le progrès technique permet de satisfaire tous les besoins (société d’abondance et de consommation) et la nécessité d’une autorité régulatrice est moins nécessaire.
Le pouvoir doit donc gérer la croissance, la priorité n’étant pas de partager mais de produire ; les gouvernants sont subordonnés à la rationalité économique

La manifestation la plus évidente d’un régime démocratique est le principe de l’élection. Il reste à prendre en compte la tendance lourde existant dans tous les pays démocratiques où existe le processus de la consultation et du vote, à savoir la faible participation du peuple aux élections. Dans de telles conditions, quel sens a encore le gouvernement du peuple par le peuple ? Les élus se sentent-ils encore investis d’une responsabilité de représentation et de prise en compte des revendications populaires ? Bien qu’ils parlent tous en commençant leurs discours par « les Français pensent que … » ou « les Français veulent … », comme si chacun d’eux avait encore la légitimité pour parler au nom de l’ensemble du peuple – et surtout comme si le peuple tout entier était acquis à leurs idées – la décrédibilisation des hommes politiques s’en trouve accrue. Mais quelle est la cause et quel est l’effet ? D’une part, l’individualisme forcené des civilisations judéo-chrétiennes et des sociétés dites démocratiques pousse les individus à se désintéresser de toute action collective. D’autre part, l’hypocrisie du discours politique et syndical, uniquement préoccupé par le court terme électoral et corporatiste, renforce le désintérêt et le désinvestissement du peuple dans le fonctionnement de la démocratie. Cependant, même si la justification idéologique de la démocratie pert de son sens, les principes de liberté et de justice sociale restent encore (pour combien de temps ?) actifs. C’est en ce sens que l’on peut dire que la démocratie est le pire des systèmes mais que l’on n’a rien inventé de mieux.
Certains analystes, constatant l’individualisme grandissant de la société, en déduisent que le fait de voir les individus centrés sur leurs propres choix est significatif d’un développement de la démocratie qui passerait ainsi du niveau collectif au niveau individuel. Pour ma part, il me semble que ce type d’analyse relève de la conversation de salon et que le bon sens impose de dire qu’il n’y a là que le développement de l’égoïsme des sociétés libérales.

12 janvier 2006

Ces animaux qui disparaissent

Les animaux en voie de disparition ou ayant disparus depuis quelques années :

Le bar sauvage, le saumon sauvage, les 27 espèces d’esturgeons, le grenadier, l’empereur, l’anchois, la baleine bleue, la baleine à bosse, la baleine blanche (béluga), la baleine franche, le rhinocéros noir, le rhinocéros blanc, le rhinocéros de Sumatra, le lamantin, l’orang-outan, le gorille, le bonobo, le chimpanzé (tous les grands singes auront disparu dans 40 ans) le panda géant, le petit panda, les 32 espèces de lémuriens de Madagascar, le tigre (il y a plus aujourd’hui plus de tigres en captivité qu’en liberté), le tigre blanc, le lion (qui est presque dans la même situation que le tigre), le guépard, le léopard (la panthère), le jaguar, l’ours brun, le grizzli, le bison, la praire, la loutre de mer, le castor, l’éléphant, le tigre de Sibérie, le loup gris, le loup de Tasmanie (disparu depuis 20 ans), l’aigle royal, le faucon crécerelle, le gypaète barbu, le crapaud doré (disparu en 2000), le quetzal royal, les coraux, l’oryx, l’ours brun à collier, le phoque moine, l'ocelot, la loutre, le vison, le caméléon, le koala, le cabillaud, le manchot, le merlu, le merlan, le requin bleu, le requin pèlerin, le phoque gris, le triton crêté, la salamandre, le dragon de Comodo, le protèle, la grande outarde, la loutre géante, le loup à crinière, la poule coco de Rennes, l'ortolan, le léopard des neiges, l'écureuil roux, le milan royal, le dauphin de rivière, le python de Birmanie, l'effraie, la limule, la grue du Japon, la grenouille dendrobate, la bernache néné, l'ours à lunette, le caméléon de Jackson, la tortue luth à carapace de cuir, le faisan de wallich, le cerf des marais (du père David), l'érismature (canard) à tête blanche, le aye-aye, l'éléphant de mer austral, l'otarie à fourrure, le géco (de l'île ronde), le tamarin lion, le tapir, le crabe des cocotiers, le kiwi, le macareux moine, le pigeon rose, l'antilope addax, le canard mandarin, le flamand rouge des caraïbes, la mygale, le vautour moine, l'hippocampe, le calao, l'axolotl, le lion d'Asie, le cheval de Prévalski, la conure à gros bec, le perroquet gris d'Afrique, l'escargot partula, le boa de Cuba, le pélican frisé, la roussette de Rodrigues, le cacatoès des Philippines, le lion de mer de Nouvelle-Zélande, le maquis, la raie d'eau douce, le dauphin de Commerson, le crotale diamant, le ouistiti à tête jaune, le requin baleine, le lycaon, la tortue étoilée, le Tamarin, le singe araignée, la limule, le tigre de Tasmanie (disparu), la souris à miel, le bandicoot, le noumbaat, le wallaby, le rat kangourou à long nez, le bilbise, le grand duc, le caïman noir, le lynx pardelle, l'ours paresseux, l'ours des cocotiers, le fossa, le condor des Andes,l'urubu, le pygargue, l'aigle impérial, l'aigle royal, le circaète, la panthère des neiges, le coq de bruyères, l'oie naine, le narval, le morse, le bœuf musqué, le puma, le cougard de Floride, la tortue marine caretta-caretta, le caracaras, la hyène brune, le gavial, le porc noir gascon, le chameau, le bouquetin des Pyrénées, 40 % des 18.000 espèces de poissons soit 7200 espèces, et bien d'autres encore !! En résumé, 90% des grands poissons pélagiques ont déjà disparu et 50% des espèces auront vraisemblablement disparu en 2050 à cause du réchauffement climatique.
Bien entendu, cette liste n’est pas exhaustive. Et que dire de la disparition des espèces végétales ?

Tout cela à cause de la déforestation (150.000 km2/an dans la forêt d'Amazonie), de l'urbanisation, du braconnage, de l'agriculture, des incendies volontaires, de la pollution urbaine, industrielle et maritime, des marées noires, de la sur-pèche, du tourisme, des barrages hydroélectriques et de la chasse. Sur les paquets de tabac est inscrite la mention : fumer tue. Je propose que soit inscrit sur le permis de chasse : chasser est le meilleur moyen de tuer.

09 janvier 2006

Les scandales passés et actuels

Bien entendu, la liste qui suit n’est pas exhaustive.
• L'enrichissement des banques suisses avec l'argent de la spoliation des juifs, l'argent des banques monégasques avec l'argent des frais d'occupation de l'armée allemande en France jamais récupéré ni dans un cas ni dans l'autre.
• L'assassinat de Patrice Lumumba avec la complicité active des Belges et de la CIA.
• En 1972, au moment où elle signait le traité de non-prolifération des armes bactériologiques, l'URSS lançait un programme de recherche sur ces armes employant entre 50.000 et 100.000 personnes jusqu'en 1992. Lorsque l'URSS a disparu, ces hommes ont recherché des emplois dans les pays du Tiers-Monde qui étaient intéressés par ces spécialités. Quels sont ces pays ? Il n'est pas très difficile de l'imaginer : l'Irak, l'Iran, la Syrie, le Soudan, l'organisation Al Qeida (Ben Laden) et d'autres encore. Qui pourrait prétendre que ces pays ne possèdent pas d'armes bactériologiques ? L'Irak ne les a-t-il pas déjà utilisées ?
• 250 millions d'enfants dans le monde, dont certains ont à peine 5 ans, sont en esclavage pour le compte des grandes entreprises et des pays occidentaux.
• Le système Echelon et le pacte UKUSA (lire United Kindom/USA) qui lie les USA, l'Angleterre, la Nouvelle-Zélande, l'Australie et le Canada pour espionner le monde entier, l'enquête étouffée par les militaires des conséquences sanitaires de la guerre nucléaire du Golfe, la peine de mort aux USA, l'embargo de l'Irak, l'enrichissement des laboratoires pharmaceutiques au détriment des pays pauvres et des plus malades, les USA s'arrogeant le droit d'être le gendarme du monde au nom de l'arbitraire et de leurs intérêts seuls, leur refus d'arrêter la fabrication de mines anti-personnel et de prendre des mesures pour limiter le réchauffement de la planète, la mise sur le marché de farines animales mortellement dangereuses, la recherche du profit par l’exploitation du génome humain, les pollutions marines par dégazage sauvage des pétroliers, le dopage généralisé dans tous les sports, les assassinats perpétrés par l'armée algérienne, les réseaux pédophiles et les dysfonctionnements de la justice (française et autres).
• L'ESB est due à la fabrication par les industriels agroalimentaires, vraisemblablement encouragés par la grande distribution, de farines animales qui ont été commercialisées sans s'assurer de leur innocuité (sous la seule justification donnée à savoir qu'une protéine en vaut une autre !). La directive européenne exonère les fabricants du risque créé par un produit défectueux ; de plus, si le consommateur entame un procès, les experts nommés par les juges sont à la charge de la victime. Enfin, ces experts ne vivent que parce qu'ils travaillent pour les laboratoires des industriels, ils sont donc juges et parties. Une plainte a été déposée en 1996 par des éleveurs envers une dizaine d'entreprises agroalimentaires ayant importé frauduleusement des farines animales anglaises. Cinq ans plus tard, le dossier n'avait toujours pas été traité par le juge saisi de l'affaire ; ce ne peut être que par instruction politique ! Ce n'est pas le citoyen qui compte, c'est le marché. D'ailleurs, les anglais, après avoir interdit l'usage des farines animales chez eux, se sont empressés de les vendre en France !
• En 1994, les laboratoires médicaux Aventis (France) et Beecham (USA) organisent un véritable matraquage marketing et publicitaire sur la vaccination contre l’hépatite B, en noyautant les organismes officiels français de la santé jusqu’au ministère. Ils dramatisent la situation en avançant de faux chiffres et en multipliant par 4 le nombre de nouveaux cas annuels (100.000 au lieu de 20.000 dont 80% guérissent), ils camouflent les effets secondaires, rares mais désastreux comme la sclérose en plaque. Cette campagne, à laquelle vont s’associer, consciemment ou non, les plus grands noms de la médecine, va aboutir à la vaccination obligatoire de tous les enfants malgré ces dangers dont certains s’avéreront réels. Même la vie des hommes n’a pas d’importance devant le profit.
• En Argentine, les usines Johnson & Johnson fabriquent des produits chimiques pour l'agriculture. Certains de ces produits sont extrêmement toxiques et demandent que les agriculteurs portent des vêtements spéciaux. Les eaux usées des usines sont déversées directement dans les caniveaux des villes, dans lesquels les enfants pataugent. Les naissances d'enfants mal formés augmentent dans des proportions alarmantes (colonnes vertébrales incomplètes et paralysies).
• Boris Eltsine a détourné les millions de dollars du FMI, destinés à aider à soulager la profonde misère des russes (en dehors des apparatchiks) à son profit et il est parti tranquillement à la retraite en emportant sa fortune volée.
• Le génie génétique est en train de devenir un véritable scandale. Les offices des brevets fonctionnent sans contre-pouvoir et vivent de la vente de ces certificats de brevetabilité. Les firmes américaines Mosento, Novartis, Myriad… et d'autres sont entrain de breveter les gènes du vivant, humains en particulier. La société Myriad a breveté les gènes responsables du cancer héréditaire du sein. Toute application, toute thérapie qui utiliseraient ces gènes sont soumises à redevance auprès de Myriad. Il est donc certain que toutes recherches sur ces thérapies sont stoppées !! Plus grave encore, un gène ayant souvent plusieurs fonctions, c'est toute une série de thérapies qui se trouve ainsi stoppée. L'Office européen des brevets a interdit tout clonage humain. Mais qu'est-ce qu'un humain ? La définition diffère selon les pays. En Angleterre, un embryon de moins de 2 mois n'est pas un être humain. Il est donc possible de cloner des embryons. Si cela est possible, il est certain que cela se fera.La société Mosento a mis sous son entière dépendance les cultivateurs de maïs des USA, du Brésil et de l’Argentine en leur faisant signer un contrat leur interdisant d'utiliser la semence de leur maïs et les obligeant à racheter chaque année de nouvelles semences Mosento de maïs génétiquement modifié. Ils ont ainsi supprimé ce qui faisait l'âme même du cultivateur : semer pour cultiver.
• Total-Fina fait un bénéfice de l’ordre de 50 milliards de Francs en l’an 2000. Cette société n’a déboursé, à la grande joie des actionnaires, que 800 millions de francs pour participer au nettoyage du désastre de l’Erika et au pompage de la saloperie restée dans les cuves du cercueil flottant. Le coût total des dégâts est de 3 milliards.
• Environ 30.000 hommes, appelés gentiment les liquidateurs, ont déblayé les débris et construit le sarcophage de Tchernobyl après l’explosion du réacteur. Personne ne sait, aujourd’hui, qui ils sont ni s’ils sont encore vivants.
• Les parents qui demandent la libération du prêtre qui a provoqué la mort de leurs enfants, au seul prétexte que Dieu l'a voulu : vive l'intégrisme !
• L'infirmière condamnée pour avoir permis à des mourants de mourir sans souffrance.: vive le conseil de l'Ordre !
• Un ministère de l'Encouragement de la vertu et de la prévention du vice ? Où cela existe-t-il ? A Kaboul. L'intégrisme musulman peut encore donner des leçons à l'intégrisme catholique. Vive l'intégrisme !
• Les européens, essentiellement les scandinaves et les allemands, font fabriquer à petit prix leur papier blanchi au dioxyde de chlore à Sumatra, en ayant apporté les prêts d'investissement pour la construction des usines, dont la main d'œuvre est entièrement importée et donc ne bénéficie aucunement à la population locale. Les usines se construisent en spoliant sans vergogne les habitants de leurs terres. Quand ils refusent de quitter leur coin de forêt, les industriels y mettent le feu. La fabrication du papier (3 millions de tonnes par an !) provoque la destruction massive de la forêt primaire, la pollution également massive des eaux du fleuve, auquel s'alimentent encore de nombreuses familles installées tout au long de son cours, par les rejets illégaux pollués à l'extrême. L'analyse révèle une concentration en produits chlorés 7 fois plus élevée que ce qui est toléré en Europe. Les poissons qui servaient d'alimentation meurent ou sont pollués. Les fruits pourrissent sur les arbres avant d'arriver à maturité. Sans ressources, les habitants coupent du bois en dévastant la forêt et le vendent aux usines de pâte à papier. 1000 km2 de forêt sont ainsi dévastés tous les ans. La forêt tropicale est remplacée par des terres incultes complètement érodées par les pluies. Les villages sont détruits ou désertés, la population est déracinée dans son propre pays par des industriels et des fonctionnaires européens sans scrupule et prompts à inciter le gouvernement à envoyer l'armée pour mâter les velléités de résistance. Les adultes et surtout les enfants (un sur deux) sont atteints de graves maladies de peaux, dues au chlore utilisé et rejeté à la rivière, provoquant des démangeaisons intolérables et impossibles à soigner. Les fonctionnaires européens parlent de petits tracas, indispensables pour réussir une industrialisation … qui ne profite qu'à eux.
• En Corée du Nord, 3 millions d'hommes, de femmes et d'enfants sont morts de faim entre 1995 et 2000 à cause de la sécheresse, des récoltes désastreuses et du détournement des aides humanitaires par l'armée.
• L’emprisonnement d’Ingrid Bétancourt depuis quatre ans par des révolutionnaires qui ont perdu leur honneur en faisant de la prise d’otage une arme de résistance et qui sont devenus des criminels contre l’humanité, quelle que soit la cause pour laquelle ils se battent.
• Un quart de la population mondiale (1,5 milliard d’individus) n’a pas accès à l’eau potable. L’accès à l’eau doit devenir un droit de l’homme.

05 janvier 2006

Réflexions pour une année nouvelle

• L’acte d’amour est naturel, biologique, sans mystère. Ce qui le rend exceptionnel, c’est ce qui se passe dans la tête. Ainsi, ceux, ou celles, pour lesquels l’acte d’amour est uniquement sexuel ceux-là n’ont rien dans le cerveau.
• La photographie fige un moment, arrête le mouvement, supprime le bruit et les odeurs. Mais les souvenirs qui l’accompagnent redonnent la vie et l’émotion.

• J’aime le temps de l’aube qui marque une frontière entre le passé et l’avenir.

• A la fin de sa vie, on s'aperçoit que tout ce qui n'est pas donné est perdu.

• C'est le musquélot qui perdicule le débat. Il devient intumoral de n’être pas delparique.

• Pourquoi dit-on "la forêt vierge" ? Parce que, dit-on, l'homme n'y a encore pas mis ses foutus pieds ! Comme si les multitudes de vies qui l'habitent depuis des milliers d'années n'avaient aucune importance.

•Tout ce qui n'est pas nécessaire est essentiel. Tout ce qui est excessif est dérisoire (ce n’est pas de moi mais j’aime bien cet aphorisme).

• Je ne suis pas expert en économie. Pourtant c’est une science (est-ce le mot ?) qui m’interresse ou, au moins, qui m’intrigue. J’ai souvent été frappé par le fait que tout raisonnement économique peut être inversé entièrement (les effets devenant les causes) et aboutir à une démonstration tout aussi crédible que la démonstration d’origine. J’en conclus, et le discours des hommes politiques est là pour le prouver, que l’on peut faire dire ce que l’on veut à la science économique.