24 avril 2007

Finalement ….

L’écheveau des problèmes de la France est tellement complexe qu’il semble indémêlable ; le chômage, le pouvoir d’achat, le déficit des comptes de la Sécurité Sociale, la dette publique, le financement des retraites, les délocalisations industrielles, l’hôpital public, l’enseignement supérieur, le dialogue avec les partenaires sociaux, l’énergie, la compétitivité industrielle, la place de la France en Europe, la politique agricole, la pollution environnementale, le fonctionnement des institutions, le train de vie de l’Etat, la recherche fondamentale et appliquée, l’état des prisons, le fonctionnement de la justice, le niveau de l’investissement productif, le rapport Euro/Dollar, les services publics, la représentativité syndicale, etc, etc …Devant des problèmes à résoudre aussi nombreux, me revient en mémoire la réflexion de Charles De Gaulle : je vais au-devant d’une situation compliquée avec des idées simples. Simplifions donc !
De même que l’épicier du coin ne peut pas s’enrichir en achetant ses propres produits, pour qu’un pays s’enrichisse globalement il n’y a pas d’alternative au fait de gagner des parts de marché dans le monde. Or, actuellement, la France recule dans tous les domaines par rapport à ses compétiteurs internationaux. Cela a une conséquence immédiate c’est que la France s’appauvrit ce qui se traduit par l’augmentation de la dette et une augmentation du chômage. Cela a une cause, c’est que l’offre française est inadaptée, insuffisante et trop coûteuse. Inadaptée, car la recherche et l’investissement ne sont pas à la hauteur du nécessaire, ce qui entraîne une offre beaucoup moins attractive et performante que celle des concurrents. Insuffisante, parce que la France ne travaille pas assez du fait d’un chômage élevé et d’un temps consacré au travail trop limité (les 35 heures, l’âge de la retraite, l’utilisation abusive de la retraite anticipée) et parce que les incitations à l’investissement productif sont pratiquement inexistantes. Trop coûteuse car le coût du travail est trop élevé, les charges pesant sur les entreprises sur lesquelles repose la compétitivité internationale étant trop importantes. Améliorer la position de la France dans le monde lui permettrait en outre de retrouver la place qu’elle a perdue en Europe. Finalement, le diagnostic est assez simple, ce qui ne veut pas dire que le remède soit aisé à mettre en œuvre car il demandera beaucoup de courage et de sacrifices. Voilà ce qui devrait, normalement, être au centre du second tour de l’élection présidentielle. Est-ce si sûr ?

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