22 avril 2007

Petits intérêts particuliers

Tous les candidats à l’élection présidentielle mettent, dans leurs priorités (ou dans leur catalogue de ventes), le développement de la recherche. Voilà ce qui devrait gagner l’unanimité de la population et des partis politiques. Il n’y a pas d’autre issue pour les pays occidentaux que de rechercher leur différenciation par rapport aux pays EPD (en plein développement) comme la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Brésil, etc…, dans le développement d’activités à très haute valeur ajoutée. C’est-à-dire que la recherche fondamentale et appliquée devient une obligation. L’Etat, conscient de ce fait, a le projet de développer le plateau scientifique et universitaire de Saclay pour y favoriser la création de 100.000 emplois dédiés à la recherche. On aurait pu espérer un consensus populaire sur ce projet. Il n’en est rien. Immédiatement, les associations locales et leurs élus ainsi que le parti des Verts s’opposent à ce projet au prétexte de préserver leur tranquillité. Certes, 100.000 emplois demandent de créer des infrastructures, des logements, des accès. La crainte des occupants locaux est compréhensible, en tout cas pardonnable à défaut d’être légitime. Mais cela démontre à l’évidence, l’inanité du concept de démocratie participative. L’intérêt particulier peut, comme dans cet exemple, être absolument contraire à l’intérêt général. Le rôle majeur (essentiel) du politique est de savoir, dans tous les cas, donner la priorité à l’intérêt général sur l’intérêt particulier et corporatiste. Encore faut-il que le politique ait une idée précise de l’intérêt général et qu’il ne le confonde pas avec son intérêt électoral.

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