18 août 2010

OGM et obscurantisme

Une fois encore, les « faucheurs volontaires » ont manifesté leur obscurantisme illégal en détruisant une parcelle de vigne génétiquement modifiée appartenant à l’INRA. Cette action est, en effet, tout d’abord illégale. La plantation de cette vigne a été réalisée parce que la loi l’autorise. S’opposer à une loi par tout autre voie que celle qui consiste à modifier la loi par l’élu est illégale et relève du terrorisme. Que dirait-on si les « accros » du vélo s’en prenaient aux automobiles en les brûlant comme le font les voyous ? Que dirait-on si les fanatiques du « bio » passaient leur temps à détruire les récoltes traditionnelles ? Une société, dans laquelle des citoyens se permettent de braver la loi, devient rapidement invivable. Nous vivons dans une démocratie où le seul choix acceptable est celui que fait la majorité des citoyens. Une minorité qui impose par la violence, quelle qu’elle soit, son point de vue, verse dans l’anarchisme. C’est, ensuite, obscurantiste. Les recherches entreprises sur les OGM permettent, non seulement de lutter contre certaines maladies ou parasites des produits agricoles, mais aussi d’obtenir des molécules permettant la recherche de nouveaux médicaments. Qui peut dire que ce type de recherche ne va pas dans le sens du progrès pour le bienfait du plus grand nombre ? S’opposer à ces recherches relève de l’obscurantisme le plus grave, dont l’histoire est malheureusement féconde. Bien entendu, cela ne veut pas dire que tout peut être fait sans précautions. La plus indispensable d’entre elles étant d’éradiquer tout risque de porter atteinte à la biodiversité. Rien ne serait plus désastreux qu’un monde où l’uniformité régnerait partout. Si la loi n’est pas assez restrictive sur ce point, alors il faut changer la loi. C’est la seule voie démocratique.

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