11 décembre 2010

Où sont les hommes d’État ?

Y a-t-il des pilotes responsables dans l’avion Terre ? Après les réunions de Kyoto en Décembre 1997 et de Copenhague en Décembre 2009, la conférence de Cancun qui a lieu en Décembre 2010, désertée par les chefs d’État, ne débouchera que sur des déclarations d’intention assez vagues pour que tout le monde puisse renter tranquillement chez lui sans se sentir engagé à quoi que se soit de sérieux. Encore une fois, les égoïsmes nationaux et les préoccupations électorales de court terme auront prévalu sur l’intérêt général. Peut-il en être autrement lorsque les plus grands pollueurs de la planète ne veulent s’engager sur la moindre mesure concrète que se soit ? Les catastrophes climatiques se multiplient avec une cadence alarmante depuis 1998, année des plus grandes inondations que le Bengladesh ait connues. En 1999, un cyclone a fait 30.000 victimes en Inde, une tempête exceptionnelle a accompagné la France dans son passage au vingt et unième siècle, des glissements de terrain gigantesques font 30.000 morts au Venezuela. C’est au Printemps 2000 que l’on assiste au détachement du plus grand iceberg antarctique jamais vu (une superficie équivalent à la Belgique), à une sécheresse meurtrière en Afrique de l’Est. En 2001, la Sibérie connaît des crues cataclysmiques obligeant à l’évacuation de 25.000 personnes, le Texas et la Louisiane sont sous les eaux, pendant qu’une sécheresse sans précédent s’abat sur la Corée, le Honduras, le Nicaragua, le Guatemala et le Salvador, alors que l’Inde connaît également la sécheresse durant l’été 2002. Toujours en 2002, des inondations exceptionnelles s’abattent sur l’Europe centrale. Qui ne se souvient de la canicule qui a sévi en France durant l’été 2003 ? Des incendies gigantesques surviennent en l’an 2000 aux USA, en 2009 en Australie et en 2010 en Russie (qui ne sont d’ailleurs peut-être pas terminés). En 2005, Katrina détruit La Nouvelle Orléans et fait 1800 morts. Les glaciers reculent partout dans le monde, le phénomène El Nino prend des proportions de plus en plus importantes, la banquise arctique disparaît presque totalement en été. Etc, etc … Qui peut nier que nous assistons à un changement climatique majeur aux conséquences déjà visibles et imprévisibles dans le futur proche ? Ne peut-on attendre d’un véritable homme d’État que l’intérêt général l’emporte sur tout autre considération ? Où sont donc passés les véritables hommes d’État ? Une certitude : ils ne sont pas à Cancun !

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