20 octobre 2011

Espérons !

Que penser du processus des primaires socialistes ? On imagine mal le Général de Gaulle ou François Mitterrand participer à un tel processus. Leur exceptionnelle personnalité non seulement rendait impossible leur participation, mais surtout elle rendait ce processus parfaitement inutile. Le choix s’imposait sans aucune hésitation. Certes, ces primaires restent un exercice parfaitement démocratique. Mais elles ne se justifient que lorsque aucun candidat à la candidature ne se démarque. Lorsque tous les candidats ne se distinguent pas réellement les uns des autres. Lorsqu’un parti politique présente plusieurs candidats à la candidature, c’est qu’aucun d’entre eux n’émerge par d’exceptionnelles qualités. C’est-à-dire qu’il faut choisir entre des solutions qui n’enthousiasment personne. Les socialistes ont choisi leur champion pour les futures élections présidentielles de 2012. Après avoir caressé ses « primo-électeurs » dans le sens de la facilité afin de gagner son billet pour la présidentielle, espérons que le candidat désigné va enfin nous parler avec un langage de président. Espérons qu’il va sortir d’un discours du type liste des courses de Premier ministre pour aborder les vrais problèmes du pays et nous exposer sa vision de la France de demain. Quelle stratégie pour résorber la dette, comment réindustrialiser le pays et relancer l’innovation, comment remettre l’Éducation Nationale en face de ses véritables responsabilités, quel avenir pour la jeunesse, quelle stratégie pour l’Europe ? Tous ces sujets n’ont été qu’effleurés pendant les primaires. Nous sommes toujours sous la menace d’une crise sans précédent. Nous attendons maintenant que la vraie campagne commence. Mais pour cela, il serait temps que la droite entre dans le jeu et que son propre candidat entre en lice officiellement. Cela éviterait peut-être que nous assistions au triste spectacle d’une droite qui se cantonne dans la caricature ridicule des propositions de l’opposition. Espérons que les candidats sauront changer l’angoisse de l’avenir qui étreint le peuple en espérance du lendemain. Espérons, pendant que nous le pouvons encore !

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