24 avril 2012

Le vide politique

Nous sommes en sidération devant le choix qui nous ait demandé de faire, au soir du premier tour des élections présidentielles. Pour diriger la cinquième puissance mondiale (pour combien de temps ?), la France n’a pas trouvé mieux qu’un candidat rongé par ses pulsions populistes et sa fascination pour l’argent et un autre qui n’a aucune expérience gouvernementale et internationale. Les français ont désigné deux candidats qui n’ont rien dit sur leur vision du pays et de son avenir, qui n’ont rien dit la guerre à mener contre la finance spéculative responsable de la plus grande crise que le monde ait connu depuis 1929, qui n’ont rien dit sur la réindustrialisation de la France et sur le retour à l’équilibre de sa balance commerciale, qui n’ont rien dit sur la pauvreté grandissante du pays, qui n’ont rien dit sur la politique internationale de la nation, mais qui nous ont abreuvé de mesurettes dans une véritable course à l’échalote. Les avances appuyées et sans vergogne que les deux candidats font au Front National est le signe qu’ils ne font aucune différence entre l’action politicienne aux petits pieds et la véritable action politique qui exige d’avoir de vraies convictions. Il faut que le petit monde politique soit bien pauvre pour qu’il ait été impossible de trouver des hommes d’envergures pour prétendre conduire le pays. Il semble aujourd’hui que le sort en soit jeté et que le futur Président soit déjà connu. Nous avons devant nous le vrai cauchemar de voire réapparaître dans la vie gouvernementale tous les vieux caciques du Parti socialiste, accrochés au pouvoir comme le sparadrap au doigt du Capitaine Haddock. Le vide politique est un puits sans fond.

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