21 octobre 2013

La planète shadock

La prolifération des ronds-points en France est déjà une aberration que le monde regarde avec effarement, et qui cache vraisemblablement de petits arrangements financiers entre amis, mais il y a pire dans l’invention débridée de ceux qui nous gouvernent. Nous étions déjà habitué à leur imagination sans borne dans la mise en œuvre d’impôts nouveaux. Nous venons d’avoir une nouvelle preuve de leurs élucubrations : les quinze minutes d’attente obligatoire imposées aux clients des Voitures de Transport avec Chauffeur (VTC). Ces entreprises viennent combler un manque criant de taxis dans les grandes villes soumises au protectionnisme abusif de cette profession. Ces quinze minutes d’attente obligatoire (on croit rêver !) risque de faire perdre la moitié des clients de ces VTC, entrainant la fermeture d’une bonne partie de ces TPE, ce qui va nécessairement créer du chômage supplémentaire. Un comble ! Ce n’est pas avec des mesures de cet acabit que l’on verra l’inversion de la courbe du chômage, tant vantée par le pouvoir. Quel est le petit fonctionnaire bien assis au chaud dans son bureau et digne élève de Courteline, qui a pu inventer une telle mesure ? Tout le monde a connu ces attentes interminables et insupportables à la sortie des gares ou des aéroports pour obtenir un taxi. Tout le monde sait pertinemment qu’ils ne sont pas assez nombreux, en région parisienne tout au moins. Les taxis eux-mêmes le savent mais ils s’accrochent désespérément à un numerus closus protectionniste et imbécile. A leur décharge, il faut admettre que demander à un taxi de payer une licence à hauteur de 250.000 € pour avoir le droit d’exercer son métier est aussi une aberration courtelinesque. Les taxis, non seulement sont en nombre insuffisants, mais ils sont pénalisés par leur comportement parfois insupportables, comme le refus de prendre des clients à Roissy et désireux de se rendre dans un hôtel proche de l’aéroport, au prétexte que la course n’est pas assez longue ! Il n’en reste pas moins que l’intervention de l’Etat pour créer des contraintes légales artificielles au développement d’entreprises est une aberration incompréhensible. Il faut bien admettre qu’en fait de décisions aberrantes, l’Etat se lance dans la surenchère. Dans l’affaire « Leonarda », la décision du Président de la République est un véritable chef d’œuvre d’hypocrisie, de maladresse et d’incohérence. Dans un souci de ne prendre aucun parti, le Président, ancien spécialiste de la synthèse, a choisi de « couper la poire en deux », espérant ainsi satisfaire toutes les parties. Il a finalement créé un mécontentement général, sur tous les bords politiques. Comment pouvait-on envisager que la solution se trouvait dans la séparation d’un enfant de quinze ans d’avec ses parents ? L’incohérence atteint des sommets. La loi impose que l’on ne sépare pas un enfant mineur de ses parents lorsque ceux-ci sont expulsés légalement. Et voilà que le Président lui-même propose le retour d’une jeune fille de quinze ans, mais sans ses parents. Et l’incohérence est un poison qui s’insinue partout. On entend l’actuel secrétaire général du parti socialiste, habituellement invisible, inodore et sans saveur, prendre publiquement le contre-pied du Président en réclamant le retour de toute la famille. Est-ce le rôle d’un Président de la République de prendre parti dans une querelle qui reste picrocholine au regard des gigantesques problèmes auxquels le pays est confronté ? C’est la démonstration qu’une politique purement politicienne conduit à des absurdités indéfendables. Einstein disait déjà : « Il n’y a que deux infinis, l’Univers et la bêtise humaine. Et encore, pour l’Univers, je n’en suis pas sûr ».

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