30 octobre 2013

Que veulent-ils ?

Le monde est soumis à la violence de ceux que l’on nomme islamistes ou djihadistes. On ne peut qu’être consterné par cette addiction à la violence et on recherche avec difficulté les raisons profondes qui conduisent ces hommes à avoir des comportements qui n’ont plus rien d’humain. Utilisant leur religion comme un faux-nez justificatif, ils ont déclaré une guerre ouverte au monde entier. On peut proposer deux raisons à cette violence. La première est une énorme frustration des musulmans d’aujourd’hui en face du déclin de leur civilisation. L’islamisme a trouvé son terreau d’origine au sein d’une civilisation arabe qui, dès le IXème siècle avant JC, s’étendait de l’Arabie à l’Egypte, la Syrie, la Mésopotamie, la Palestine. Babylone fut occupée par les Arabes en 1400 avant JC. Au VIIIème siècle, les arabes s’installaient en Espagne et en Inde septentrionale. La religion musulmane s’est propagée au sein du peuple arabe dès 570, année de naissance du prophète Mahomet et s’est implantée dans le monde arabe, en Afrique et en Asie. Trouvant ses sources en Chine, en Perse, en Inde, la culture arabe s’est développée au cours d’un âge d’or qui perdura du VIIIème siècle au XIVème siècle. De grands noms ont, depuis cette date, laissé leur trace dans l’Histoire : al-Kindi, al-Farabi, Avicenne, Ibn Bajja, Ibn Tufayl, Averroès et bien d’autres. Ces hommes, trouvant leur inspiration dans les œuvres des penseurs grecs tels Euclide, Ptolémée, Archimède, Aristote, ont marqué les sciences et la philosophie, telles que la Logique, la Physique, la Métaphysique, la Médecine, l’Algèbre, la Géométrie, l’Astronomie, l’Analyse combinatoire, l’Optique, la Trigonométrie, la Géographie et leur influence s’est étendue dans l’Occident, depuis le XIIIème siècle, c’est-à-dire à l’aube de la Renaissance, jusqu’au XVIIème siècle. Depuis la Renaissance, on constate un lent mais inexorable déclin de l’influence de la culture musulmane dans le monde. Les musulmans se sont enfermés dans des ratiocinations religieuses qui ont épuisé la pensée. Plus aucun grand nom de philosophe ou de scientifique musulman ne figure alors dans le Panthéon des grands esprits. Il est probable que ce déclin a suscité une énorme frustration qui est à l’origine de la radicalisation religieuse que l’on constate aujourd’hui et que celle-ci a provoqué chez une partie des musulmans une volonté vengeresse. Nostalgiques du passé, ces musulmans rêvent de reconstruire l’Oumma qui existait dès 622, avant le schisme de 911 qui sépara chiites et sunnites. Cette emprise de la religion sur la pensée a provoqué des schismes meurtriers au sein des musulmans, aboutissant à une véritable guerre de religion, seconde cause de la violence que nous constatons aujourd’hui. La rupture entre chiites (et alaouites) et sunnites (et wahhabites et salafistes) trouve ses racines sur la désignation du successeur de Mahomet : Ali, le gendre du prophète pour les uns, Abou Bahr compagnon de Mahomet pour les autres. Pour les chiites, le Coran est une œuvre humaine alors que pour les sunnites, il s’agit d’une œuvre divine. Ces divergences, qui peuvent paraître anodines pour les occidentaux d’aujourd’hui, ont conduit les musulmans à des conflits permanents et sanglants qui perdurent encore aujourd’hui dans tous les pays du Moyen-Orient et au-delà. Ces véritables guerres ont permis la naissance d’hommes qui se sont perdus dans la violence extrême au nom d’une religion dévoyée dans son interprétation. La guerre est aujourd’hui déclarée contre les Occidentaux (les infidèles) et entre les deux grandes tendances islamistes. Les seuls noms célèbres islamistes sont aujourd’hui ceux de chefs de guerre pratiquant le terrorisme, le meurtre, la prise d’otage tels Ben Laden, Abou Anas al-Libi, Ayman al-Zawahiri, Abou Moussab Al-Zarqaoui, Abdelmalek Droukdel, Abou Nazir, etc … Du World Trade Center au mitraillage de 40 adolescents endormis dans leur dortoir, on tient les deux bouts de la chaine de l’horreur. Le plus étrange est que ces individus, qui ne méritent pas le nom d’homme, aient eu un père et une mère. Quand on les regarde, on regrette les singes. Tous sont engagés dans une guerre sans issue et sans solution, ce qui est, hélas, un gage de sa persistance. Ces horreurs développent dans beaucoup de pays une islamophobie grandissante qui enferme d’une manière infernale les musulmans citoyens entre ce rejet et la folie meurtrière des islamistes extrémistes, et qui favorise finalement la montée des extrêmes droites dans toute l’Europe.

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