17 avril 2006

Quelques réformes de l’enseignement

Le but de l’enseignement est de transmettre des connaissances, celui de l’éducation est de faire acquérir des comportements. Tels sont les deux missions de l’Education Nationale. Tout ce qui ne relève pas de ces missions n’a pas à être pris en charge par cet organisme. En particulier, la logistique de fonctionnement doit relever du secteur concurrentiel, comme l’entretien des locaux, la fourniture et la préparation de repas, la fourniture et l’entretien des appareils et des véhicules. Au-delà de ce recentrage sur les vraies missions, un certain nombre de mesures devraient être prise.
Une première mesure urgente est d’harmoniser les diplômes à l’échelle européenne et de favoriser (Erasmus est un exemple), voire de rendre obligatoire, les échanges d’étudiants entre les diverses universités européennes.
La fronde contre la réforme LMD est un non-sens. L’Education Nationale doit être plus performante qu’aujourd’hui. Trop d’élèves arrivent dans le secondaire sans avoir une maîtrise suffisante du Français (lecture et écriture) et des mathématiques de base. Trop peu d’élèves s’engagent dans l’enseignement supérieur scientifique. La sélection insuffisante nuit à l’efficacité et à l’image des Universités. Trop de moyens sont dispensés au secondaire au prétexte d’une massification non sélective, au détriment de l’enseignement supérieur qui manque cruellement de moyens. C’est donc l’adéquation de l’enseignement aux besoins de la nation qui se trouve posée. L’augmentation permanente des moyens de l’enseignement secondaire ne peut être la réponse à une meilleure efficacité de l’enseignement en général. La motivation et la formation des maîtres doivent être améliorées fortement. La formation des maîtres (IUFM) doit être plus rigoureuse et prendre en compte la solidité psychologique et la motivation dans l’évaluation des futurs enseignants. Le processus d’affectation dans les établissements ne doit plus se faire sur le seul critère de l’ancienneté pour éviter que les plus jeunes et les moins expérimentés se trouvent affectés systématiquement dans les établissements les plus difficiles. La recherche au sein de l’enseignement supérieur doit bénéficier de moyens beaucoup plus importants et les synergies avec l’industrie doivent impérativement être développées pour que les formations soient enfin adaptées aux besoins de la nation.
Enfin, la stagnation, voire la diminution, de la population dans l’avenir entraîne un effet analogue sur le nombre d’élèves. Il est donc légitime de pouvoir adapter les moyens de l’Education Nationale aux réels besoins de la nation.
Tout cela relève du simple bon sens mais, hélas, l’expérience montre que toute tentative de réforme de l’Education Nationale est pratiquement vouée à l’échec à cause de l’attitude réactionnaire des syndicats et de certaines associations de parents d’élèves.

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