15 novembre 2006

La fracture des générations, quelle rigolade !!

La doxa vibrionne depuis quelque temps d’une nouvelle idée à la mode. On entend toute une partie de la jeunesse, récupérée quand il le faut par les politiques ou les médias, vitupérer contre la génération de leurs parents parce que le chômage des jeunes est massif, parce que la dette du pays laissée par les seniors est catastrophique, parce que le système de retraite est en danger, parce que la recherche d’un travail est difficile, etc, etc, …
Toutes ces récriminations se résument en disant que la génération actuelle des jeunes est une génération sacrifiée par ses parents, c’est-à-dire par les soixante-huitards.
Pourtant, cette génération de sexagénaires a créé la Sécurité Sociale, a abattu le mur de Berlin, a interdit la peine de mort, a libéré la vie sexuelle des femmes, est née pendant la guerre de 40 et ses horreurs de la shoa puis a vécu la guerre d’Algérie, a sorti la France d’une économie agricole pour la transformer en cinquième puissance industrielle mondiale, a construit Airbus, Ariane, Areva, le TGV, a construit une Europe de paix au sein de laquelle la circulation des hommes est libre, etc, etc, …
Il n’est pas douteux que la vie des jeunes générations est, et sera, difficile. Certes, la génération des « anciens » a connu un accès facile au monde du travail. Mais rendre responsable cette génération de cet état de fait est un vrai non-sens. La véritable raison, dont ne semblent pas s’apercevoir les porte-parole de cette jeune génération parce qu’ils n’en parlent jamais, est tout simplement que la France s’appauvrit à cause de l’émergence d’immenses pays en voie de développement rapide et qui prennent leur juste place dans un monde à ressources limitées. Le gâteau « planète Terre » n’est pas extensible. L’Occident s’appauvrit pendant que de nouveaux pays-continent s’enrichissent. C’est le premier effet de la mondialisation. Il ne sert à rien que la génération actuelle accuse la précédente, il faut qu’elle se retrousse les manches et qu’elle ait l’imagination suffisante pour faire face aux effets de cette mondialisation et créer les emplois nouveaux nécessaires issus de l’innovation.

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