18 novembre 2006

L’héritage

Les sondages se sont toujours trompés ! Laurent Fabius faisait de cette certitude l’argument majeur de sa campagne interne au PS. Il a répété à l’envi que, jamais, les sondages n’avaient su anticiper les résultats d’un scrutin. Sans le dire avec autant de vigueur, Dominique Strauss-Kahn a également « surfé » sur la même démonstration pour donner du poids et du sérieux à sa propre campagne. Et puis voilà que les résultats leur donnent tord à tous les deux et Ségolène Royal se trouve propulsée candidate officielle du Parti Socialiste aux prochaines présidentielles. Les sondages se trompent, certes, mais on se trompe aussi à croire avec certitude que les sondages se trompent. Deux candidats à la candidature, possédant tous les deux des appareils de partis, appelés courants, sont écartés au profit d’une candidate qui a trouvé sa légitimité en dehors du parti et qui a trouvé sa posture en se positionnant au-dessus (parfois même à côté) du parti. Une attitude qui me rappelle quelqu’un d’autre, pour qui la fonction de Président ne pouvait tirer sa légitimité des partis politiques, mais directement du peuple. Un héritage assumé. Il est vrai que Ségolène Royal est fille de militaire. Malheureusement, après le Général de Gaulle, j’ai un peu l’impression que les français (certains d’entre eux) ont choisi sa femme de ménage !

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