15 mai 2008

Qui dira enfin la vérité ?

Qui dira enfin la vérité ? Qui osera affirmer que l’inefficacité dramatique de l’Éducation Nationale est le résultat de l’aveuglement de pédagogues « diafoirus » qui ont joué avec l’avenir de nos enfants au bénéfice de leur renommée ou de leur mégalomanie ? À quoi servent des méthodes pédagogiques si ce n’est à garantir une transmission performante du savoir ? Or, lorsqu’un nombre grandissant d’élèves du primaire arrivent en classe de 6ème sans maîtriser l’écriture et la lecture, il est légitime de dire que l’enseignement en primaire n’est pas efficace. Lorsque 150.000 élèves quittent le système scolaire durant le secondaire sans aucun diplôme, il est légitime de dire que l’enseignement en secondaire n’est pas performant. Lorsque 20% des étudiants quittent l’enseignement supérieur au bout d’un an, la preuve est donnée que l’enseignement secondaire souffre de graves lacunes. Il est donc urgent d’abandonner des méthodes pédagogiques qui ont fait faillite, de renvoyer dans leur foyer tous ces maîtres à penser la pédagogie et de réformer les méthodes d’enseignement. Malgré l’urgence de ces réformes, il n’est pas sûr qu’elles soient engagées. Car l’Éducation souffre d’un autre mal tout aussi grave : un syndicalisme rétrograde, accroché à des principes d’un autre âge, qui refuse de voir l’évolution du monde et qui prive ainsi les enfants de France d’un système éducatif moderne et efficace. Il ne sert à rien de mener 80% d’une classe d’âge au baccalauréat si 20% d’entre eux n’ont aucune chance de réussir dans l’enseignement supérieur. Évoquer le besoin permanent de nouveaux besoins est une façon commode de dédouaner la responsabilité des enseignants. La solution n’est évidemment pas dans l’augmentation permanente de ces moyens. Le budget de l’Éducation Nationale a doublé en 15 ans. En quinze ans, la qualité de l’enseignement s’est effondrée. Il y a donc une l’évidence : nous avons fait fausse route, emmenés par de mauvais prophètes.
Et pendant ce temps-là, les politiques s’amusent à des jeux politiciens de bas étage !

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