12 mai 2009

L’humanité en danger ?

Lorsque l’on évoque les animaux en danger, tout le monde pense aux éléphants et autres félins en voie de disparition. Peu de monde songe aux abeilles. Et pourtant …
Voilà un petit insecte sympathique qui porte sur lui le destin de l’humanité. En effet, si les abeilles disparaissaient totalement, 30% de notre nourriture disparaîtrait également ! Et, plus particulièrement, disparaîtraient les cultures maraîchères, les fruits et légumes naturels qui ont besoin de la pollinisation pour exister. Qui sait que les pommiers, les amandiers, les avocatiers, les cerisiers, les oignons, les concombres, le coton, l'arachide, le melon, les fleurs sauvages, etc… dépendent à 90 %, voire à 100 % des abeilles pour leur pollinisation ? Or, on constate une disparition massive et inquiétante des abeilles domestiques qui peut atteindre 70% de leur population. Pour ce qui concerne les abeilles sauvages, il est à peu près certain que le même phénomène existe également, même s’il est plus difficile à mesurer. En 2007, le taux de ruches abandonnées ou presque désertées atteignait 70 % voire 80 % dans les régions et pays les plus touchés, c’est-à-dire aux États-Unis, en France, en Belgique, en Italie, en Allemagne, en Suisse, en Espagne, en Grèce, en Pologne, et aux Pays-Bas. Dans les ruchers les plus touchés, jusqu'à 90 % des abeilles sont supposées mortes, car non rentrées à la ruche. L’ampleur du phénomène est indiscutable, même s’il passe inaperçu. Les raisons de cette disparition sont multiples mais non indépendantes. On identifie, parmi elles, le virus IAPV, les acariens parasites Varroas ou la loque européenne qui, profitant de l’affaiblissement des abeilles, provoquent parmi elles une mortalité élevée. Mais, ainsi que le montre le schéma ci-dessous, les causes premières sont l’utilisation intensive des produits phytosanitaires et celle des OGM, c’est-à-dire que la grande responsable du phénomène est l’agriculture intensive.

On ne peut exclure qu’existent d’autres causes comme la saturation de l’environnement en ondes électromagnétiques (télévision, téléphones portables, Wi-fi, radio, satellites, etc …) qui pourraient désorienter les abeilles qui ne retrouveraient plus le chemin des ruches. Mais il est incontestable que l’utilisation massive des insecticides, des fongicides et des pesticides est une cause fondamentale de cette hécatombe.
De même que les pêcheurs nient l’évidence de l’effondrement du stock de certains poissons, les agriculteurs de grandes exploitations nient l’effet de leurs produits phytosanitaires et de leurs semences OGM. L’égocentrisme fait des ravages. Une fois de plus, on voit qu’une somme d’intérêts particuliers ne sert jamais l’intérêt général.
Peut-être est-il temps que l’on repense nos manières de vivre ?

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