01 juin 2010

Soupçons

Il s’agit d’un crime, sans conteste. Mais a-t-on le droit de se poser quelques questions sur les morts survenus en mer au large d’Israël ? Peut-on ressentir quelques réserves en face d’une indignation unanime et violente ? A-t-on le droit de constater qu’une fois de plus, à l’orée d’une négociation naissante, survient un incident qui torpille un fragile processus de paix? Ne peut-on se demander si, une fois de plus, les extrémistes radicaux n’ont pas remporté une victoire ? Ne peut-on soupçonner ces mêmes extrémistes d’avoir volontairement envoyé à la mort un certain nombre de citoyens, persuadés qu’ils étaient que la réaction d’Israël serait violente en face de la menace de réarmer le Hamas sous le couvert d’une opération humanitaire ? Est-il inconvenant de se demander pourquoi la réaction des militaires israéliens a été aussi violente si les passagers du bateau accosté n’étaient pas armés comme on le dit ? Comment se fait-il que deux soldats israéliens aient été blessés par balle par des gens soi-disant non armés ?Les militaires israéliens sont-ils si dépourvus de réflexion qu’ils ne pouvaient imaginer les réactions mondiales à la suite de ces assassinats ? Ont-ils été manipulés par un gouvernement hostile aux négociations que la communauté internationale cherche à lui imposer, par un gouvernement raidi dans une attitude intransigeante à cause des actes terroristes dont il est victime ? Cette région du monde est décidément la proie des extrémistes de tous bords. Et l’histoire nous a appris qu’il fallait se méfier des mouvements de foule.

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