08 juin 2010

Ils nous trompent

Ils nous trompent. Leur démagogie est criminelle. Je parle des politiques de tous bords, de la majorité et du gouvernement comme de l’opposition. Le gouvernement nous fait croire qu’en « rabotant » les niches fiscales de 10%, tout en disant que les impôts n’augmenteront pas (sic), le pays arrivera à résorber une dette abyssale. Bien évidemment, c’est totalement faux, cette mesure étant parfaitement insuffisante. Elle ne permettra pas de tenir l’engagement que le Président de la République a pris de ramener le déficit de 8% à 6% du PIB en 2011. La dette sociale est immense (sécurité sociale, retraites, indemnités de chômage, prestations familiales) et reste financée par l’emprunt, le budget est en déséquilibre avec un déficit de l’ordre de 8% du PIB, les décisions tardent. Le gouvernement continue à nous faire croire à la reprise d'une croissance économique fictive. Quant au discours de l’opposition, il verse dans la démagogie la plus pure en faisant croire qu’elle mettra en place une société de rêve (le « care »), ou « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », où le temps de travail continuera à diminuer, où l’argent nécessaire existe et qu’il n’y a qu’à le prendre dans la poche des riches (?) en supprimant le bouclier fiscal, où les prestations sociales seront améliorées, le chômage diminuera et la crise s’effacera par miracle. La vérité est ailleurs et bien différente. Nous sombrons peu à peu dans une crise qui n’aura rien à envier à celle de 1929. Le pouvoir est passé des États au monde de la finance, monde qui fonctionne selon ses propres règles dangereuses et immorales. Tellement dangereuses qu’elles ont permis de remplacer, au grand bénéfice des financiers, la dette privée de ces derniers par la dette publique des contribuables. De plus, l’économie réelle européenne ne va pas bien pour avoir confondu investissements productifs et spéculation financière. L’Europe est gravement malade et, en son sein, la France continue de vivre comme si rien n’avait changé. Alors que le chômage croit, que les retraites sont en grand danger, que les impôts augmentent et que le citoyen souffre et s’inquiète, les élus sont vent debout contre la réforme des collectivités locales, véritable gouffre de dépenses, parce que préoccupés de préserver leur poste.

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